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Ces Africains porteurs de mallettes à l'Elysée

Publié le 23 septembre 2011 par 237online @237online
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Aucun émissaire mis en cause par Pierre Péan dans son livre "La République des mallettes" n'a réagi. La vérité se cache (toujours) dans les détails.L'enquête du journaliste français Pierre Péan, La République des mallettes, sortie le 14 septembre chez Fayard, n'a pas seulement révélé les circuits qui auraient permis à sept chefs d'Etat africains de livrer d'importantes sommes d'argent à Jacques Chirac et Dominique de Villepin. Il met aussi en scène plusieurs émissaires chargés de convoyer le cash dans les bureaux de l'ancien secrétaire général de l'Elysée. Trois d'entre eux sont nommément cités à travers les propos de Robert Bourgi : le Burkinabè Salif Diallo, ainsi que les Ivoiriens Eugène Allou Wanyou et Jacques Anouma. Il semble peu probable que l'avocat franco-libanais ait pu inventer l'existence et le rôle tenu par ces personnalités. Ex-directeur du protocole du président Laurent Gbagbo, Eugène Allou fait l'objet, avec l'ancien président de la Fédération ivoirienne de Football (FIB), Jacques Anouma, d'un des passages les plus croustillants du livre de Péan. Robert Bourgi affi rme les avoir vus, en juin 2001, dans une chambre du Plaza-Athénée couchés à même le sol. Et le journaliste de croquer la scène : "Des monceaux de billets verts sont éparpillés sur la moquette. Trois millions de dollars ? Les collaborateurs du nouveau président ivoirien s'appliquent à faire des petits tas bien nets, avant de les déposer dans des boîtes à cigares". Ces dernières ont été, par la suite, acheminées par Robert Bourgi et Eugène Allou à leur destinataire. Allou est aujourd'hui à la retraite, après avoir été relevé de sa fonction d'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Cameroun par le président Alassane Ouattara. De son côté, Jacques Anouma s'est reconverti dans les aff aires, après avoir travaillé auprès de la Fédération internationale de football association (FIFA). Autre anecdote avec le Burkinabè Salif Diallo. En 2002, ce dernier aurait acheminé, avec l'aide de Robert Bourgi, 3 millions $ dissimulés dans quatre djembés. Diallo était à cette époque l'homme de confi ance du président Blaise Compaoré, avant de tomber en disgrâce en 2009. Le chef de l'Etat burkinabè vient cependant de le rappeler à ses côtés. Aucun de ces émissaires n'a réagi, ni même déposé plainte depuis la sortie du livre de Pierre Péan. En revanche, les avocats de Jacques Chirac et de Villepin ont annoncé une action en justice.
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