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Returner

Publié le 24 septembre 2011 par Olivier Walmacq

Returner

Style: Science fiction
Année: 2003
Durée: 1h51
Réalisateur: Takashi Yamazaki
Résumé: Miyamoto, un tueur à gages, croise la route de Miri, une jeune fille disant venir du futur pour tuer un homme détenant un extraterrestre. Ne croyant tout d'abord pas Miri, Miyamoto va changer d'avis quand il apprend que Miri doit tuer son meilleur ami...
La critique de Duncan:
L'Asie, malgré son talent pour les polars, les films de monstres et les films d'horreur, n'a jamais excellé dans le domaine de la science fiction, la faute à un manque de moyens financiers, d'inspiration et tout simplement de talent.
Parfois, ça donne du réussi: Casshern, Tetsuo: The Iron Man et son remake, mais trop souvent du ratage: Devilman ou encore Blood: The Last Vampire.

Le film chroniqué aujoud'hui, Returner, est une grosse production japonaise, réalisée avec beaucoup de moyens et de talent.
Le souci, c'est que la notion de gros moyens au Japon n'est pas la même qu'aux USA.
Je ne connais pas le budget du film, mais il ne doit pas dépasser les 50 000 000 de dollars.

Mais je reviendrai sur ce point plus tard. Returner est un film assez singulier avec des personnages vraiment charismatiques, Takeshi Kaneshiro, véritable star au Japon, a une classe vraiment énorme, son personnage donnant l'impression d'être sorti d'un manga.
Lumette de soleil, imperméable, gants en cuir, l'attirail du parfait frimeur.
Anne Susuki, l'héroine du film jouant Miri, ne demeure, s'en tire également avec les honneurs: mature, actrice très expressive, une bonne surprise.

Par contre, si je devais faire un reproche concernant les personnages, je dirai qu'ils manquent de profondeur.
Ils sont attachants et très charismatiques mais au final peu intéressants. Ensuite, concernant l'intrigue, c'est un peu un mélange de tout: Terminator, E.T. L'Extraterrestre, Matrix et le manga Casshern.

Un mélange qui fonctionne plûtot bien et qui donne une ambiance bien sympa, surtout que c'est pas outrageusement pompé.
Passons maintenant au vrai souci du film, à savoir le manque de budget. Il faut bien avouer que ça se ressent énormément lors des passages dans le futur.
Le film est censé nous montrer une guerre contre des extraterrestres robotiques, nous décrire un monde apocalyptique. Hélas, le manque d'argent oblige au réalisateur à nous en montrer le moins possible.

Scènes de guerre à petite echelle, peu de décors, monde en images de synthèse assez moches et recyclage d'arrière plan.
Mais malgré cela, il faut saluer l'immense boulot fait concernant les scènes de fusillade se déroulant dans le présent, qui enterrent littéralement Matrix.
Bullet Time magnifique, cascades énormes qui mettent bien en valeur le héros et des angles de caméra typés manga, embellissent parfaitement le tout.
Et en plus, elles sont nombreuses.

Chapeau aussi à la transformation à la fin de l'avion de chasse en une sorte de mecha vraiment stylé et très japonais.
Le manque de budget se ressent beaucoup moins dans les scènes se déroulant dans le présent, vu que le monde est réel et vrai (c'est Tokyo et ses alentours).
Heureusement, elles prennent les 3/4 du film.

En conclusion, je dirai que Returner est une bonne surprise et fait partie des films que je revoie le plus souvent.
Le film peut s'appuyer sur un style bien singulier (Japon oblige) et un acteur principal, Takeshi Kaneshiro, fort sympathique et attachant.

Un film non dénué de défauts, en particulier de budget, de profondeur (personnages et thématiques) et de durée (trop long d'au moins 15 minutes), mais qui jouit d'une bonne interprétation, d'un style unique, et d'une atmosphère bien à lui.
Un de mes films de chevet, méconnu et sous-estimé en France, mais vous ne risquez pas grand chose à tenter le voyage, surtout que la bonne SF japonaise est très rare.
Note: 15/20


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