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[Critique DVD] Lame de fond

Par Gicquel

 [Critique DVD] Lame de fondDepuis sa plus tendre enfance, Ann Hamilton pianote cette prélude de Chopin, (future rengaine gainsbourgienne), qui aujourd’hui chagrine le cœur de son jeune époux. Elle ignore encore pourquoi, mais ses réactions sont parfois étranges. Et en réalité, elle ne connaît pas grand-chose de ce célèbre inventeur rencontré chez son père.

Le coup de foudre passé, la voici confrontée à quelques peurs irrationnelles, qui au fil des indices deviendront des certitudes : son mari n’est pas forcément l’homme qu’elle a épousé.

C’est une bonne idée de scénario, qui depuis a fait des émules,  sans jeter le moindre discrédit sur le film de Vincente Minnelli. Il est beaucoup trop poussif côté écriture, pour rivaliser avec qui que ce soit. Le temps n’est peut-être pas non plus étranger à cette faiblesse scénaristique, qui émerge d’un ensemble pour lequel Jean Douchet ( bonus)  éminent spécialiste du cinéma, pense beaucoup de bien.

[Critique DVD] Lame de fond

Si je n’ai pas vu tout ce qu’il relève autour de la mise en scène et du travail sur l’ombre et la lumière, je lui laisse volontiers ses certitudes, face à une incompréhension polie autour d’un film qui ne me semble pas être une œuvre majeure du cinéaste. La direction d’acteurs, surlignée comme il était de bon ton à l’époque,confirme une Katharine Hepburn , au mieux de sa forme , tandis que dans un rôle secondaire, ( quelques plans seulement ) Robert Mitchum, , annonce déjà le grand comédien des années 50-60. En attendant, il doit laisser la place à Robert Taylor, l’époux de la dame, au passé chargé de lourds secrets. Petit à petit, le masque va tomber, et l’homme se révéler tout autre. Mais ça, on le savait depuis belle lurette et après en avoir pris connaissance, il faut encore patienter de longues minutes pour que le faux suspense libère toute son énergie.

[Critique DVD] Lame de fond

Richard Taylor, Katherine Hepburn

Cela se fait par l’entremise de deux interminables dialogues. Vraiment interminables …

LE BONUS  ( 13 mn )

Jean Douchet présente le film à travers un portrait du réalisateur «  en avance sur son temps. Ce qu’il veut dire, et transmettre au spectateur, il le fait  uniquement par la mise en scène. C’est encore très moderne, aujourd’hui ».

Il évoque aussi plusieurs constantes chez Minnelli comme le jeu d’acteur, le rôle de la famille «  à l’image de la société », l’utilisation du noir et blanc «  un génie, en la matière » …

Il reconnaît malgré tout une intrigue un peu lourde.


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