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Un storytelling de rechange pour votre storytelling de rechange

Publié le 27 septembre 2011 par Dangelsteph

Echecs-storytelling

Storytelling deux fois dans le même titre... Ouh, ça a l'air compliqué. En fait, non. C'est même assez basique, seulement on n'y pense pas parce qu'on a tendance à faire des raccourcis. On parle presque toujours du storytelling au singulier. De la success story, de la bonne histoire... En réalité, le storytelling est pluriel. Ce n'est pas une mais des histoires qu'il faut utiliser. le meilleur storytelling est un enchaînement d'histoires qui sert un message, en association avec d'autres éléments qui, eux, ne relèvent pas du storytelling. L'utilisation de récits n'est pas exclusive d'autres techniques, plus traditionnelles. Le storytelling lui-même n'est pas à utiliser à toutes les sauces : il y a des cas pour lesquels il n'a même aucune pertinence.   Stratégie et plan d'attaque   Revenons à nos moutons. On peut considérer chacune des histoires de la combinaison que l'on veut utiliser comme une stratégie : chacune d'entre elles a en effet un rôle précis, et sera conçue différemment d'une autre à laquelle on aura assigné une autre mission. Ces différentes histoires-stratégies doivent être combinées entre elles pour former un plan d'attaque. Jusque là, pas de grande révélation. Mais si on dit qu'un plan d'attaque, c'est très bien, mais que cela ne peut apporter qu'un avantage temporaire... Nos ambitions ont une durée de vie souvent bien plus grande que celle d'une attaque. Pour transformer un avantage temporaire en avantage à durée de vie plus élevée voire permanent, c'est d'un réseau de stratagèmes connectés entre eux dont on a besoin. Et là, le titre de cet article prend son sens.   Plusieurs stratagèmes de concert   D'après les experts en stratégie d'entreprise, les entreprises qui ont remporté le plus de succès au cours des 10 dernières années ont chacune mis en oeuvre au minimum trois stratagèmes en même temps. Certaines en ont lancé 15. Savamment construites et exécutées sans relâche. On ne fait pas que transposer cette conception au storytelling, ces stratagèmes sont aussi des histoires de stratagèmes : le storytelling est incorporé dedans.   Exemple : Disons qu'il s'agit d'une enseigne de décoration (le cas est réel, c'est juste par souci de confidentialité que le nom de l'entreprise n'est pas dévoilé). Dans son réseau de stratagèmes : l'engagement dans des voies peu orthodoxes (pour son secteur d'activité), l'abandon d'un front d'attaque du marché pour en gagner un autre, l'envoi des troupes de l'entreprise loin dans le territoire ennemi. Pas besoin de faire un dessin pour voir tout ce qu'il y a de narratif ici.   Cela semble être de bon sens. Pourtant, en guise d'histoire stratégique à vivre, combien d'entreprises s'en tiennent à un business plan unique, censé être à la fois le Saint-Graal et le sésame absolu. Fiction à la base, le business plan risque bien alors de ne jamais dépasser ce stade.   Ce qu'il faut retenir :

(que l'on réfléchisse en terme de stratégie ou de storytelling)

  • plutôt que d'avoir une histoire sous la main ou une stratégie, en exécuter plusieurs, simultanément ou successivement
  • si une histoire, une stratégie ne fonctionne pas, la suivante fonctionnera, ou la suivante encore
  • votre objectif est finalement atteint, par "étouffement" des obstacles sous les histoires, les stratégies, ou parce qu'ils sont tout simplement vaincus par plus forte histoire, stratégie que la leur

Sun Tzu : "si votre adversaire ne se laisse pas prendre à l'un des vos pièges, il tombera dans un autre (de vos pièges)".  


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