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Retraite, chômage, diplômes et puis quoi encore...

Publié le 27 septembre 2011 par Philippejandrok

Retraite,chômage,diplômes,sarkosy,FillonSortons aujourd’hui des scandales sexuels, des malversations financières et des petits arrangements entre amis de nos élites, mais avez-vous remarqué que notre société et ceux qui nous gouvernent sont en total décalage ?

En effet, nos gouvernants qui sont de fins calculateurs prévoient le passage à la retraite à 67 ans, oui pourquoi pas, cela implique inévitablement une carrière sans failles, ni tremblement de terre, mais qui, aujourd’hui, peut se targuer d’avoir ce parcours professionnel sans failles ? Qui, je vous le demande ?

Les quadras et quinqua tremblent au quotidien pour leur emploi, craignant à tout moment que la lame de la guillotine ne leur tranche la tête pour la mettre dans le panier du chômage et qui dit chômage pour ces catégories sociales, dit chômage longue, très longue durée, car qui veut employer un vieux aujourd’hui et principalement, en tant de crise ?

Un « vieux » a des besoins, des habitudes, des responsabilités, pire, il a de l’expérience et l’expérience à un coût que les entreprises ne veulent plus assumer, elles préfèrent engager deux jeunes requins parfaitement crétins pour le prix d’un vieux tout en croyant que le dynamisme des jeunes sera à la hauteur de leur prétention, mais il y a un hic dans cette démarche :

Nous avons formé des oisillons à recevoir la becquée sans jamais se battre pour l’obtenir et ces mêmes oisillons se prennent pour des adultes en croyant que tout leur est acquis, bien sûr, certains ont du talent, il ne faut pas dénigrer la jeunesse, mais une grande majorité, passionnée par les programmes TV à consonance débilitante reflètent leur propre état d’esprit et nous faisons face à de jeunes adultes toujours infantiles et limités.

Les Talibans disent eux-mêmes que les soldats américains appellent leur mère lorsqu’ils sont blessés, là, nous avons une jeunesse qui veut de l’argent pour vivre et s’amuser et en annexe, travailler comme elle l’entend.

Or, un homme, une femme d’expérience n’a pas de prix car il ou elle permet à l’entreprise de prospérer malgré son coût, or, ce sont ceux-là qui sont laissés sur le carreau pas parce qu’ils sont mauvais, mais parce qu’ils coutent trop chers.

La méthode choisie est simple, l’entreprise engage un ou deux jeunes, et demande au vieux de les former, puis on licencie le vieux et les jeunes prennent la suite. La conjoncture est telle que les jeunes se donnent à fond, mais une formation de trois mois ne remplacera jamais 30 ans d’expérience, mais qu’importe, l’entreprise fait des économies sans réaliser que ces économies la mènent à sa perte.

En Australie, la méthode est radicale, on propose à l’ancien deux choix : une diminution de salaire ou un licenciement. La plupart du temps, l’ancien accepte de voir son salaire diminuer de deux fois, c’est arrivé à mon cousin, mais à plus de 50 ans, il a encore son emploi.

En France on fait le choix de l’économie à celui de la raison, en tant de crise, chacun doit faire des efforts, et pas seulement les employés, les patrons également, ce qui n’est pas souvent le cas. Mais qu’est-ce à dire, si un individu n’acquitte pas le nombre d’années suffisantes pour sa cotisation, cela implique-t-il qu’il ne touchera pas sa retraite complètement ?

Est-ce à dire que c’est encore une fourberie pour ne pas payer les retraites de ceux qui ont travaillé ?

Le cerveau de nos politiques est bien tordu, je me souviens que Philippe Séguin en tant que Ministre avait mis au point un calendrier du paiement des retraites particulièrement subtile et parfaitement fourbe, en effet, en payant mensuellement les retraites à une certaine date, l’état ne payait que 11 mois sur 12, évidemment nombre ont oublié ce type d’action menée par la toujours même Droite, pourtant cela concernait absolument tous les retraités, il faut avoir de la mémoire pour suivre la politique et se souvenir que les plus grosses fourberies, se sont nos dirigeants qui les font à nos dépens.

Alors que prépare Monsieur Fillon au juste, qu’est-ce qu’ils sont en train de nous mijoter en douce ?

Avoir confiance ?

Certainement pas, comme le pourrions nous, la presse parle d’elle-même des actions de ce gouvernement et des précédents. Nous devons rester particulièrement attentifs à leurs fausses bonnes intentions, car à force de faire confiance, nous avons vu où cette confiance nous a menée, dans le chaos social et économique, dans la fourberie et l’injustice, dans l’impunité des élites malfaisantes qui nous gouvernent.

Mais il y a autre chose, d’aucun considère que les « vieux » ne sont plus compétents, parce qu’ils n’ont pas les diplômes requis, les diplômes, encore une belle arnaque que cette histoire de diplôme qui ne veut rien dire.

Les écoles, les universités distribuent en échange d’inscriptions et de frais de scolarité coûteux, des diplômes à des centaines de milliers de candidats qui, si sur le papier semblent remplir les conditions, se retrouvent sur le terrain à être incapables de les maitriser, pas plus que de les mettre en application et ce, dans tous les domaines. Ne me dites pas que vous n’avez jamais rencontré de médecins imbéciles, de cadres crétins, de politiques incompétents, ne me dites pas cela, sinon, je suis nous n’appartenons pas au même monde.

Notre société a oublié le bon sens, il a été chassé de notre esprit pour faire de nous des décérébrés au service d’une pensée unique, à tel point qu’aujourd’hui, des personnes compétentes et plus âgés que la moyenne des jeunes sur le marché de l’emploi sont obligées de falsifier leur cv en achetant de faux diplômes sur internet pour berner des chefs d’entreprises et des DRH qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui suivent des méthodes empruntées aux Américains qui sont loin d’être un exemple à suivre lorsque l’on voit la société déshumanisée dans laquelle ils vivent.

Quelle est cette société qui crédibilise un humain par un bout de papier ?

L’expérience, l’intelligence, la réactivité, l’adaptation, valent mieux qu’un bout de papier qui ne veut rien dire.

Plus jeune, à l’Université, j’étais tombé sur une question que je ne savais pas, par déduction et par un système de questions orientées, j’étais parvenu à trouver le résultat et malgré cela, j’ai été recalé, selon le critère que je ne savais pas. Ce qui sous entend que celui qui ne sait pas peut trouver la solution, en revanche celui qui sait par cœur, sait par connaissance acquise, cela fait-il de lui un savant ? Certainement, mais un savant sans système réflexif, sans créativité.

Je ne dénigre pas le savoir, je dénigre la façon de juger et de considérer le savoir, car si l’on pose une question à celui qui sait, une question à laquelle il ne pourra répondre faute de connaissances, il sera incapable de développer sa créativité pour trouver la réponse, or nous sommes dans ce cas de figure, on préfère croire que celui qui sait est compétent et que celui qui ne sait pas et qui est capable de savoir n’est pas digne d’intérêt, quelle absurdité.

Nous sommes dans une société qui valorise la sottise à la compétence, l’arrogance à la réflexion et à la sagesse.

Je connais un homme, la quarantaine, peintre, carreleur, plaquiste, menuisier, un parfait artisan, je ne connais personne qui travaille mieux que ce garçon et qui est capable de trouver des solutions impensables pour gérer des problèmes techniques sur le terrain, pourtant, il a toujours été incapable de passer le moindre diplôme, pourquoi ? J’ai découvert qu’il était dyslexique, qu’il confondait la droite de la gauche, qu’il était dysorthographique, avec des problèmes de locution. En clair, il est hypersensible et en décalage avec une société hyper organisée qui lui refuse le droit à la différence, il est donc indigne de figurer auprès des élites, mais il est le seul à être capable de construire un logis, du mobilier et tout ce qui se rapporte au confort pour ces mêmes élites qui le considèrent comme un simplet ???

Et oui, notre société est formatée sur le modèle unique, écartant de la sorte des gens talentueux parce qu’ils sont différents, est-ce normal ?

Léonard de Vinci, que l’on supposait également dyslexique serait écarté de la société aujourd’hui, Van Gogh à présent admiré était un rebus à son époque, les exemples sont multiples et récurrents dans la société des hommes.

La société écarte des génies sous prétexte qu’ils ne correspondent pas à l’ordre instauré par des technocrates imbéciles. Tiens, si aujourd’hui Michel Drucker postulait pour présenter Vivement Dimanche avec sa formation de journaliste sportif, lui donnerait-on cette responsabilité ?

J’en doute, ce monde fou est dirigé par des crétins incultes qui s’acharnent à entretenir les crétins incultes qui deviennent majoritaires et qui écrasent les pensées constructives et positives.

Pourquoi, depuis des millions d’années, les fourmis, les thermites, sont des sociétés qui fonctionnent ?

Parce qu’elles ont l’intelligence de comprendre que chacune d’entre elle a une utilité pour le groupe, nous, les humains, nous faisons tout pour diviser le groupe à cause de l’Ego abominable de petits tyrans réfractaires à l’intelligence. Nous pourrions vivre en harmonie, nous pourrions vivre des fruits de la terre, de l’énergie du soleil, de l’eau et du sol, nous pourrions bâtir des sociétés nouvelles, basée sur la culture et l’intelligence, mais non, nous avons ce virus du profit dans l’esprit qui détruit toute forme de spiritualité, au point de nous pousser plus rapidement dans la tombe. C’est ce qui fait que notre société est en déclin, mais notre arrogance nous fait oublier une variable, nous, frères humains qui vivons sur le profit, nous, qui vendons la terre qui ne nous appartient pas, nous oublions que nous ne sommes que de passage et que nombre de sociétés évoluées ont disparu avant la notre.

La société Minoenne, une des plus grandes de l’antiquité, a été rayé de la carte de l’humanité, toute développée qu’elle fut, et par un simple volcan, pas un corps, pas une trace d’humain, disparue comme par magie, ensevelie sous des tonnes de cendres,  en Amérique du Sud les Mayas se sont éteints, combien de sociétés humaines ont-elles succombé sous les caprices de la Terre ?

Au lieu de nous acharner à nous détruire et à réduire l’esprit des hommes à la déliquescence sordide dans laquelle nos sociétés médiatiques nous plongent, dans laquelle nos dirigeants nous plongent, oui, nous devrions penser à un ordre nouveau, pas à celui des tyrans, mais à celui des hommes pour les hommes, toutes races et couleurs confondues, nous ne devrions pas nous battre pour l’emploi, et imiter nos frères Japonais qui font tout pour garder leur vieux afin qu’ils fassent profiter de leur savoir les jeunes générations.

Il est fatigant de se heurter à tant de bêtise, allez c’est décidé, je m’enferme dans un monastère pour méditer sur le monde et m’emplir de spiritualité.

Nous vivons une époque formidable…


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