Pilote : A gifted man

Pilot

Saison 1, Episode 1
Diffusion vo: CBS – 23 septembre 2011

Un brillant neuro-chirurgien se met à voir le fantôme de son ex femme et cela va remettre e ncause sa vie bien réglée.

Etrange série. C’est un peu l’avis de tout le monde et c’est vrai. Le pilote rate un de ses éléments principaux: dire de quoi va parler la série. Or, au sortir de ce pilote, bah, on ne sait pas de quoi cela va parler. Est-ce que cela va tourner en une sorte de Everwood 2.0 avec le Lionel Messi de la neuro chirurgie qui va opérer les pauvres gratuitement en hommage à son ex ? Est-ce qu’on va tomber dans une sorte de romance avec un soupçon de médecine ? Est-ce qu’on va avoir droit à un show de médecine avec un soupçon de fantastique ? Aucune idée.

Mais à part cela, le pilote reste très sympa à suivre, principalement grâce aux personnages et leurs acteurs, tous très bons et justes dans leurs rôles. On peut juste rechigner sur l’ex beaucoup trop souriante. Tiens, et si ça tournait en fantôme vengeur qui décide de pourir la vie du mec suite à la séparation ? Mais sinon, tout roule pour les personnages. Michael Holt s’avère vite attachant alors que les débuts nous le présentent comme quelqu’un de froid et calculateur, presque une sorte de House sans canne et sans ironie. Mais non, en fait, il est juste normal et précis, donc professionel. Il est sympathique. Même sa soeur passe assez bien, et ce n’était pas gagné avec Julie Benz dans le rôle (qui maigrit de rôle en rôle). L’ensemble des personnages d’avère sympathique.

Et cela réussit à effacer le très basique du coté médical, et surtout la lourdeur avec laquelle est amené le fait qu’il doit opérer des pauvres. Oui, les riches sont cons et ingrats alors que le petit Benito (oui, il a une tête de Benito), il est tout mimi, gentil et sage. Donc voilà, il vaut mieux opérer gratos des pauvres qui seront reconnaissants que des riches qui payeront en faisant la gueule. C’était quand même limite et trop manichéen. En fait, je pouvais la comprendre la tenniswoman. Elle a forcément la haine puisque toute sa vie était consacrée à battre le record de jeunesse pour faire un grand chelem et pouf, elle ne peut plus à cause d’un anévrisme sur lequelle elle n’avait aucun contrôle. Le docteur passe finalement au mauvais moment, lorsqu’elle doit passer sa colère et sa déception sur quelqu’un ou quelque chose. Et on ne peut pas se rattraper sur l’autre puisqu’il meurt après l’opération de Benito. Donc voilà, l’écriture de ces cas était un peu trop simpliste, dommage.

Et la fin est aussi assez bizarre puisqu’il accepte l’état de fait trop rapidement je trouve. Mais sinon, voilà.

Bref, en fait, il y a pleins de défauts mais il reste qu’une impression positive s’est dégagée de ce pilote pour moi. Je lui laisserais sa chance, rien que par curiosité pour voir où ils voudront aller avec cette série.