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Livre : « Vengeances» de Philippe Djian

Par Creachriss
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Livre : « Vengeances» de Philippe DjianIl y a plus de 3 mois, je vous avais déjà parlé de « Vengeances » de Philippe Djian que j’avais acheté et que… je laissais mûrir.

Et bien çà y est je l’ai lu, toujours avec le même enthousiasme, et je l’ai terminé, toujours avec la même frustration de devoir attendre une voire 2 longue(s) année(s) avant de découvrir le prochain.

Les premières  phrases : « Les plus atteints étaient les jeunes, sans nul doute, ceux qui avaient une vingtaine d’années. Environ. Il suffisait de les regarder.
 Je l’avais réellement compris lors d’une petite réception chez nos voisins, quelques jours avant Noël. Lorsque mon fils de 18 ans, Alexandre, avait médusé, puis terrifié l’assistance en se tirant froidement une balle dans la tête. En s’effondrant sur le buffet. »

Le Résumé de l’éditeur : Un matin dans le métro, Marc ramasse une fille au bord du coma éthylique et la ramène chez lui. Quelques heures plus tard, elle a disparu. 
Qui est-elle ? Pourquoi a-t-elle tout cassé dans sa maison ? Pourquoi éprouve-t-il, immédiatement, le besoin de la revoir ?   
Vengeances raconte l’histoire de cette collision imprévue … qui va se révéler ne rien devoir au hasard.

 Mon avis : Et bien, c’est du Djian, du Djian pur jus, avec son mélange de noirceur, d’humour, d’ironie, de cynisme, de désabusement, voire de désespoir.

Les personnages  eux aussi sont des personnages Djian pur jus : immatures quelque soit leur âge, égocentriques, irresponsables, désabusés, incapables d’exprimer les sentiments d’amour que l’on perçoit néanmoins. Marc, le héros, est bien dans cette lignée : artiste,  accro à tout ce que l’on veut -alcool, sexe, poudres variée-  rongé de remords suite au suicide de son fils, il s’attache (à moins que ce ne soit elle qui s’attache à lui) à une jeune fille totalement paumée, Gloria, qui débarque dans sa vie par hasard –du moins apparemment- mais s’avère être l’ex-petite amie de son fils. Bien sur cette information capitale nous est livrée au détour d’une phrase, comme si on était censé le savoir dès le début générant ainsi le fameux syndrome Djian qui nous amène à relire tout le début à l’envers se demandant à quel moment on a raté une telle information, que évidemment nous n’avons pas raté puisque elle ne nous avait pas été fournie.

L’intrigue est du genre polar, encore que –même si Djian excelle en ce genre- elle ne soit qu’un prétexte à une description des mœurs de notre société contemporaine. D’une certaine société, dont les membres sont branchés, artistes ou dans la comm, sans aucun problème financier, enclins à toutes sortes de penchants condamnables comme l’alcool le sexe ou à peu près toutes les formes de drogue ? Pas seulement, ce que peint Djian c’est cette société vieillissante, dirigée par une génération libérée par 68 et qui en a largement profité, incapable de donner le moindre espoir à ses gosses, plus encline à se regarder le nombril qu’à se pencher sur les problèmes de cette société qu’ils ont créée.

 Infos pratiques : Editions Gallimard – 2011 – 192 pages – 17,5 €

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