Magazine Sport

Révolution de palais

Publié le 01 octobre 2011 par Spartac
Il faut faire profil bas dans la majorité présidentielle, ou plutôt depuis quelques jours demie majorité, avec l'historique basculement à gauche de la chambre haute. En effet, pour la première fois depuis la création de la Ve république, le sénat est passé à gauche.
Les réactions se sont succédées, le déni des caciques de l'UMP a laissé place à la surprise devant cette défaite. Candidement ceux-ci semblaient penser pouvoir conserver le Sénat. C'était faire fi des élections des dix dernières années, à l'exclusion des législatives et présidentielles, qui ont consacré de manière systématique la victoire de la gauche, lui faisant gagner mathématiquement un plus grand nombre de grands électeurs potentiels.
Cela n'explique pas tout, puisque comme l'ont détaillé certains barons "historiques" de la droite sénatoriale, 95% des électeurs aux sénatoriales seraient sans étiquettes. Si leur nombre est à vérifier, remercions l'UMP de nous offrir une explication de la défaite basée sur leur propre responsabilité.

Révolution de palais

La politique est décidément bien ingrate pour Gérard Larcher

Gérard Larcher dans une interview accordée au Monde tente de nous éclairer sur la défaite de son camp. Le choix du journaliste d'extraire ce titre: "Les élus ne comprennent pas toujours l'action du président de la République" est symptomatique d'un état d'esprit ambigu de la part des proches du chef de l'état. Il signifie au mieux que l'action de Nicolas Sarkozy manque de clarté, au pire que l'UMP considère que les élus locaux manquent de discernement et de compréhension de la chose politique, en termes plus crus: "ces bénets ne sont pas assez intelligents pour comprendre la politique".
Pour ma part, je pense plutôt que l'action du chef de l'état est confuse, et ce depuis bien longtemps, et que cette défaite sénatoriale est un signal de plus montrant la lassitude envers sa politique. Selon Gérard Larcher les grands électeurs seraient devenus des "grands citoyens", sensibles à la volonté du peuple. Si le futur ancien président du sénat semble le regretter, soyons sur que si cela est averré, cela ne peut être qu'une meilleur prise en compte de la "vox populi", celle là seule qui devrait guider les décisions politiques.
Incidence directe de ce basculement, la possibilité donnée à la gauche de ralentir le travail de réforme de l'UMP, telle une épine dans le pied de la république sarkozyenne. Maigre consolation mais qui peut faire croire à des lendemains meilleurs et à une victoire de la gauche en 2012, le chemin qui y mène est pour l'instant favorable. En tout cas, ce changement amène de facto l'impossibilité quasi certaine de voter la "règle d'or", nécessitant l'approbation des trois cinquièmes des deux chambres réunies. Bonne nouvelle, tant cette règle dite de bonne gestion pourrait s'averrer une barrière totale à l'action publique...

Révolution de palais

L'artillerie lourde au ministère des sports

Réjouissons nous donc, modéremment de cette victoire indirecte, qui rend encore plus voyantes les dissensions de la majorité. Les déclarations des différents personnalités sur les responsabilités et les renvois de balles offrent un spectacle navrant à défaut d'être constructif. Ajoputé aux affaires empoisonnant le président, la fin de quinquennat ne s'annonce pas radieuse. A ce propos, rêvons un peu à une justice qui poursuit son investigation et qui pourrait mettre en examen le président. En cas de destitution, la Constitution prévoit que la vacance soit exercée par le président du Sénat, voilà qui pourrait être drôle, mais ce n'est qu'un rêve. Seul résultat pour l'instant visible de ces sénatoriales, l'élection de Chantal Jouanno aura offert le poste de Ministre des  Sport à personne d'autre que David Douillet. Voilà donc le plus "grands" sportif français à la tête d'un autre portefeuille que celui des pièces jaunes. Nul doute que le sport féminin en bénéficie, remember...
Pendant ce temps là, les primaires socialistes suit son cours. Et malgré les critiques sur la supposée fadeur et la vacuité du débat, ces primaires suscitent l'envie de l'UMP. Elles occupent l'antenne, montrant un parti socialiste enfin dynamqiue et constricutf, loin des querelles de droite, ou l'abscence de débat est désormais soulignée. Abscence de débat validée par la communication  aseptisée d'arpès défaite et les même formules lénifiantes répétées sur orde élyséen. Assumer et minimiser l'échec, la communication est bien rodée, pourtant l'atmosphère est de plus en plus à la fin de règne...

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Spartac 47 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine