Une qualification imméritée

La marée rouge des Aigles des Mers du Tonga surprend le XV de France (Crédit photo : Getty Images)

Le match face aux Iles Tonga était l’occasion pour l’équipe de France de rugby de retrouver un peu de confiance en vue du quart de finale face à l’Angleterre et peaufiner les derniers réglages dans le jeu. Au lieu de cela, le XV de France a une nouvelle fois balbutié son rugby pour finir sur une calamiteuse défaite (14-19).

Marc Lièvremont et son équipe n’en finisse plus de toucher le fond. On pensait la défaite face à l’Italie comme le fond du précipice mais il semblerait que le l’engrenage dans lequel sont tombé les joueurs français est désormais sans fond.

Pendant la semaine, tous les joueurs et le staff ont pointé le jeu physique des Tonga en insistant sur le combat et le jeu qu’il fallait mettre en place. A croire que le groupe ne s’écoute pas parler tant l’équipe a semblé marcher à l’envers sur le terrain.

Merci à Vincent Clerc qui offre le point du bonus défensif dans les arrêts de jeu.

Trop disciplinés ? Pas sûr

L’équipe de France s’autoproclamait reine du Fair-Play pendant les premières semaines de la compétition. Un page de magazine et fausse polémique plus tard, voila que le XV de France s’en va donner raison à la presse néo-zélandaise.

Dans ce match étrange, où les joueurs ont été incapables de mettre un pied devant l’autre, ils ont ajouté une indiscipline pénalisante. Trop de fois, la France s’est mise à la faute, rendant autant de munition au Tonga qui n’en demandait pas tant.

Même le meilleur joueur de l’équipe de France, Julien Bonnaire, se laisse surprendre par les Tonga et Sukanaivalu Hufanga. L’ailier tongien humilie le 3e ligne français pour inscrire le premier essai du match.

Signe que tout va mal : l’équipe de France est incapable de profiter de la sortie temporaire de Sukanaivalu Hufanga et de la supériorité numérique qui lui ait offert.

Ca va être dur à l’admettre mais pendant 4 ans l’équipe de France s’est mué d’un potentiel finaliste à une banale équipe de seconde zone.

Des raisons d’y croire ?

Il n’y a pas de secret, l’équipe de France n’est pas une équipe au jeu clairement établit, capable d’imposer sa loi à ses adversaires. Mais l’histoire nous rappelle que les Bleus ne sont jamais meilleurs qu’au pieds du mur. Avec une préparation moyenne et une phase de poule médiocre, l’équipe de France jouera son quart de finale, vraisemblablement face à l’Angleterre, dans la peau d’un outsider.

Sans pression donc, mais aussi et surtout avec un esprit de revanche face à la médiocrité des performances affichées jusque là et d’une presse néo-zélandais qui ne manquera pas de titiller le XV de France d’ici là. Alors pourquoi ne pas croire en cette équipe qui n’est jamais meilleure que lorsque le défi est impossible ?

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