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Infernal Affairs

Publié le 03 octobre 2011 par Olivier Walmacq

infernal A

Style: Polar
Année: 2002
Durée: 1h35
Réalisateurs: Andrew Lau et Alan Mak

Résumé: Deux flics, qui ont été à la même école de police étant jeunes sans le savoir, se rencontrent plusieurs années plus tard. Le premier, Ming, est devenu truand à la solde des Triades dans le dos de la Police et le second, Yan, est un policier infiltré dans les Triades. Les deux hommes vont se traquer, chacun ayant le boulot d'arrêter l'autre, mais ils ignorent que l'un traque l'autre...

La critique de Duncan:

Après avoir abordé de nombreuses raretés Hong-kongaises, coréennes et japonaises, il était dans d'aborder les vrais classiques.
Il est question ici de ce bon vieux Infernal Affairs, qui a auprès de beaucoup de gens la réputation d'être l'un (le ?) meilleur polar de tous les temps.
Ce n'est évidemment pas à moi d'affirmer cette réputation, je ne suis pas assez connaisseur dans le domaine du polar Hong-Kongais.

Le film est de prime abord simple, mais terriblement diabolique et astucieux. Aucune incohérence, rytme infernal, nos deux flics sont pris dans un engrenage véritablement mortel où un seul repartira vivant.
Avec ce scénario simple et astucieux, il faut bien évidemment compter sur le charisme des deux acteurs principaux, à savoir Andy Lau et Tony Leung Chiu-Wai. Un seul mot les résume: la perfection.

Le premier est froid, sans pitié, le second est un homme perdu, troublé par une affaire qui le dépasse.
Ce n'est pas compliqué, leur rôles respectifs ont été créés pour eux. L'autre qualité de ce film réside dans le lyrisme, la poésie quasiment constante, servie par une bande sonore douce composée de piano, de violons et de chants asiatiques qui poussent presque à la contemplation.

Car oui, une des grandes force du polar Hong-kongais en général, c'est sa poésie qui se mèle souvent parfaitement à une noirceur quasi constante.
La scène de la mort de l'inspecteur, une des plus belles scènes du film, en est le parfait exemple. Sinon, comment ne pas citer des classiques comme The Killer, Friend ou bien encore Memories of Murder, qui réussissent parfaitement ce mélange ?

Ce que les américains n'arriveront sans doute jamais à faire (d'ailleurs, qui peut attendre encore quelque chose du cinéma Hollywoodien ?).
Pour conclure, Infernal Affairs a bien révolutionné le polar pour plusieurs raisons. La première vient du fait qu'à l'époque, le cinéma asiatique était distribué au compte goutte en europe, seuls les plus mauvais films étaient disponibles.
Infernal Affairs a été une véritable révolution.

La deuxième raison vient du fait qu'il a fait entrer le polar dans le 21ème siècle, il offrait une vision moderne de la pègre chinoise, une entrée dans les nouvelles technologies.
La troisième raison: Infernal Affairs est tout simplement un chef d'oeuvre dans tous les domaines, en offrant une histoire à la fois simple mais formidable et astucieuse, avec peu de sang, mais beaucoup de suspense, de poésie, de lyrisme, de silence, tout ceci accentué par des acteurs virtuoses et une bande sonore grandiose, d'ailleurs créée pour le film. Et certains arrivent encore à préférer le remake américain ?
Allez, un petit mot pour la fin: Goodbye master, goodbye.

Note: 19/20


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