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Un ami en détresse amoureuse...

Publié le 04 octobre 2011 par Philippejandrok

relation de couple,relation extra conjugale,réchauffement climatique« …A l’heure si sombre encore de la civilisation où nous sommes, le misérable s’appelle l’HOMME ; il gémit sous tous les climats et il agonise dans toutes les langues. »

Victor Hugo, Les Misérables.

 J’ai un ami, c’est une chance pour lui et pour moi, car il est vrai que l’on n’a pas toujours la chance d’avoir un ami, il n’est pas très courageux et cela lui coûte cher, mais il est bon, oui, bon comme le bon pain, un homme sincère, calme, plein d’humour et d’humanité, l’homme parfait pour une femme qui a beaucoup souffert auprès d’un homme qui s’est conduit comme un misérable auprès d’elle.

Chacun porte sa croix le long d’un chemin pavé d’intentions et d’obstacles qui se dressent pour en permettre le passage ou pas, la croix qu’il porte est lourde, bien lourde, elle est faite d’un seul bois, elle a la forme d’une femme, d’une femme superbe en apparence, une femme séduisante qui éblouit et impressionne du premier abord, mais qui rebute rapidement, une fois les présentations faites. Sorte de tentatrice dans un désert infini, cette femme est sa croix, son malheur.

Ah ça, pour être belle, elle est belle, on pourrait même l’inscrire au Panthéon de la beauté féminine, mais également à l’Olympe de la sottise.

Son caractère est trempé dans un acier damassé, elle résiste à tout, c’est un dragon retors qui résiste à toute forme d’intelligence, une intelligence qui glisse sur sa carapace comme l’eau sur le duvet, une belle dragonne en effet, qui sait plaire, qui aime plaire et qui a tous les arguments nécessaires, on s’attendrait d’ailleurs à trouver avec ce caractère une tête aussi pleine qu’elle est bien faite, mais c’est loin d’être le cas, tout n'est qu'illusion, c’est une, pardonnez-moi d’être si cru, c’est une abrutie, Pandore réincarnée, la bêtise faite femme, une bêtise baignant dans un orgueil démesuré aussi élevé que la plus haute montagne du Caucase.

Pendant trente ans, il s’est senti investi d’une mission divine, il s’est pris pour Pygmalion dans l’espoir d’élever son âme de dragon femelle, il a tenté de la construire, de l’améliorer, de lui faire oublier son enfance difficile, mais tous ses efforts ont été vain.

Pour le remercier, elle a tout détruit dans sa vie avec constance et régularité, avec une égale inconscience, une crasse irresponsabilité, incapable de voir plus loin que le bout de son nez, elle a limité sa vie au jour le jour, telle la cigale de la fable sans se soucier du lendemain, un lendemain qui aujourd’hui déchante dramatiquement.

Ruiné, presque à la rue, ayant des difficultés à payer son loyer, Il est tellement dépité qu’il me dit :

-   - Je suis un con, vas y, écris ça dans ton blog, parce qu’il faut que je serve d’exemple…

Elle lui a donné trois enfants, dont les deux dernières, deux filles d’une prétention, d’une arrogance et d’un égo aussi monstrueux que celui de cette mère dragon, obsessionnelle du ménage, et qui passe son temps à hurler sa colère à la face de cette famille qui n’en peut plus d’entendre cette folle communiquer comme un singe Bonobo en fureur permanente.

Alors c’est vrai, elle a eu une enfance difficile, il le sait et il a tout fait pour la lui faire oublier, mais depuis trente ans, son mari a tout sacrifié pour la couvrir d’un bonheur sur lequel elle crache aujourd’hui, ne gardant que le mauvais et rejetant tout le bon.

A présent, elle veut jeter ses enfants dehors, s’en débarrasser, elle a assez donné, alors qu’elle a tout pris sans se rendre compte qu’elle n’a jamais été capable de donner de l’amour à sa famille, à son époux aimant, crétin, aveugle qui a laissé cette femme dominer, le dominer, l’écraser, l’humilier en public et en famille, le trainer dans la boue, le ruiner.

Elle aurait pu avoir des circonstances atténuantes, même pas, son acharnement à s’autodétruire tout en détruisant les autres n’a aucune excuse. Si l’on souhaite secrètement détruire sa propre vie, on a le devoir d’épargner celle des autres, surtout s'ils ne sont pas responsables de son propre malheur, mais pas elle, non pas elle, elle, c’est après moi le déluge, et qu’importe si elle laisse des cendres après son passage, qu’importe si ces cendres sont celles de ses enfants et occasionnellement, celles de son époux, qui n’est pour elle qu’un crétin, Médée furieuse assassine ses enfants, même si Jason voulait Médée, on comprend à présent sa fuite antique.

Bon, on peut être un monstre et avoir le diable entre les cuisses dès que la nuit tombe pour compenser son travers caractériel, même pas, à part dépenser l’argent du ménage pour son confort, en soins esthétiques, en sous vêtements affriolants, elle se donne rarement à son mari, parfois, lorsque l’envie lui prend de chercher la tendresse matrimoniale auprès d’elle, car il la trouve si belle, elle lui dit :

-   - Bon vas-y, fais ta petite affaire et qu’on en finisse… ou, Je vais t’acheter un vagin électrique, comme ça j’aurais la paix, ou encore, écoute masturbe toi et laisse moi tranquille, je lis…

Et lui que fait-il, il se tourne, malheureux comme un enfant qui vient de recevoir un coup de verge sur les doigts, et il tente de trouver le sommeil en versant quelques larmes sur son destin misérable. Alors la paix, elle l’a toujours, puisque lui n’est pas insistant, il est lâche, elle dit non, c’est non, et son envie, lui, il se la colle sur l’oreille en pensant à sa jeunesse :

-   -  Je te jure Philippe, quand j’étais jeune je sortais des nanas, des canons, des Miss, j’avais de l’endurance, mais là, trois coups et hop, c’est fini.

-   -  Ne t’inquiète pas, tu es trop excité, tu ne pratiques pas assez souvent et quand les rares fois cela se présente, tu perds le contrôle tellement tu es excité, ce n’est pas de ta faute, cela prouve ton hypersensibilité et ce n’est pas une maladie, c’est juste un manque d’entrainement.

-   - J’ai le sentiment d’être la moitié d’un homme.

-   -  Mais ce n’est pas important, si ta partenaire est compréhensive, elle peut t’aider à gérer cette situation qui peut être résolue rapidement, à deux, tout s’arrange, ou tout seul...

-   - Oui, mais avec elle, je suis seul et c’est impossible.

-   -  Alors change, fais des rencontres, reprends confiance en toi, tu verras, lorsque tu te feras confiance tout rentrera dans l’ordre.

-   - Mais pas avec elle.

-   - Alors avec une autre qui saura te comprendre et te respecter.

-   - Quelle autre ?

-   - Je ne sais pas, une autre, ce ne sont pas les femmes qui manquent.

-   - Oui mais laquelle ?

-   - Bon là, tu m’emmerdes.

 Il faut avouer que pour la première fois en trente ans, cette femme, le soir de son 60éme anniversaire lui a fait l’amour, la totale, du grand art, du tourniquet javanais à la brouette suédoise, en passant par la mission catholique. Il en était tout retourné, il m’a tout raconté tellement il était impressionné et heureux, depuis le temps qu’il attendait ça, mais depuis, plus rien... ça fait deux mois.

Elle passe son temps au Théâtre et rentre tous les soirs de la semaine à des heures indues sans se préoccuper ni de ses enfants, ni de son mari, ils n’existent plus pour elle, seules les muses de la tragédie et de l'inspiration la préoccupent.

Il est vrai qu’elle a quelqu’un dans son groupe de théâtre qui émoustille sa libido, un homme, marié lui aussi et qu’elle aurait éventuellement profité de mon ami pour s’échauffer un peu le soir de son anniversaire, une remise à niveau en quelque sorte, contrairement à lui, elle s'entraine, c'est une bête de course qui n'a qu'un seul objectif, son plaisir personnel.

Nous en avons parlé comme les deux vieux du Muppet Show sur leur balcon, il est assez d’accord, mais il en a profité tout de même ce soir là et il ne le regrette pas, enfin…

- C'est cher payé, me dit-il, si seulement elle pouvait se barrer, mais elle ne peut pas, on n’a pas les moyens, elle nous a foutu dans la merde et maintenant elle me le reproche… Je suis complètement perdu…

- Ceci est un point important, souvent, vous, Mesdames, pardonnez moi, mais certaines d’entre vous, considérez que parce qu’un homme est calme, doux et à votre écoute, il est forcément faible, bien au contraire, le faible c’est celui qui hurle, qui donne des ordres, qui n’écoute ni n’entend, ça c’est le faible, mais il existe chez les femmes des abruties qui ne recherchent que ce rapport de force pour cacher leur peur d’être, et c’est le cas de cette femme, de sa femme dragon, qui mériterait je le conçois, un homme plus ferme et moins psychologue.

Il est, elle est, ils sont assurément très mal accompagnés, cette union n’aurait jamais du être et je vois mon ami complètement étranger au sein de sa propre famille, qui, lorsqu’il rentre après une journée épuisante, au lieu de trouver la chaleur d’un foyer, se retrouve plongé dans les cris et la fureur de quatre hystériques atteintes d'une rage sanguinaire et qui se crêpent le chignon pour des broutilles ; les enfants crient après leur mère leur désarroi et leur abandon, la mère crie après ses filles parce que personne ne fait le ménage lorsqu’elle est au théâtre, le sacro saint ménage, car en plus, c’est une maniaque du ménage, tout doit briller comme un sou neuf, il faut frotter, astiquer, ne pas laisser trainer une auréole sur la table de la cuisine, une miette sur le sol, non tout doit être d’une propreté chirurgicale. Mais pourquoi ses filles le feraient-elles cet odieux ménage, pour une mère qui passe son temps à hurler, qui a abandonné le foyer pour une passion volubile, et qui la privilégie à ses propres enfants ?

Depuis trois ans, cette femme a décidé de se lancer dans le théâtre amateur afin de briller dans une société de péquenots, d’ailleurs, c’est la reine des pèquenots qui se prend pour Sarah Bernhardt en jouant « comme une patate » selon son beau frère.

Il est vrai que je n’ai jamais souhaité « l’admirer » lors de ses représentations, malgré ses appels du pied, car je n’apprécie guère les arrogants qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas, je préfère m’éloigner et les laisser savourer leurs illusions dérisoires.

Combien de fois mon ami m’a invité chez lui, combien de fois ai-je refusé de m’y rendre, car l’ambiance est tellement irrespirable lorsqu’elle est là.

Ses enfants ont appris à gérer l’abandon en s’isolant eux-mêmes dans une forme de mutisme intérieur, chacune dans son coin, chacune malheureuse, ne communiquant pas ou presque, hurlant comme la mère puisqu’elles ne connaissent que ce moyen de communication. Inconsciemment, cette mère dragonne a bel et bien fait des petites harpies qui ne valent guère mieux qu’elle et lui, pauvre idiot, assiste comme un extra-terrestre découvrant un clan de harpies s'entredéchirant pour une carcasse sanguignolante.

Quoiqu’il en soit, cette passion dévorante pour briller sous le feu des projecteurs de la campagne alsacienne a fait qu’elle a complètement délaissé ses enfants, qui sont à l’abandon à crier leur manque d’amour à cette mère ingrate qui ne s’en préoccupe pas le moins du monde ; elle a abandonné également son époux qui pour elle est un faible, un mou du gland, un eunuque, qu’elle a émasculé depuis trente ans.

Souvent, pour ne pas dire tout le temps, elle a des pointes d’autorité pleine de mépris sur ses filles qui ne l’écoutent plus et pour cause, la dragonne ne comprend pas, elle est perdue, alors, elle se retourne vers son mari sur la bouche duquel elle a posé un bâillon et lui dit :

-   - Et toi tu ne dis rien ? Tu laisses faire, c’est de ta faute !

Mais dès que son eunuque de mari tente de faire sonner l’autorité paternelle, elle intervient immédiatement pour le faire taire, voilà la femme de mon ami, une femme belle, c’est indiscutable, mais tellement monstrueuse qu’elle en devient laide, moche, hideuse et... bête.

Comment une femme peut-elle se prendre pour une chatte de gouttière en rejetant ainsi ses enfants pour vivre sa passion d’actrice amateur ?

Comment peut-on abandonner sa responsabilité, chasser la chair de sa chair pour être la seule à briller en société ?

Sa dernière fille tourne mal, elle vole dans les magasins, insulte ses profs sur des petits papiers qu’elle fait circuler dans la salle de classe, se prend pour une beauté pleine d’intelligence et méprise le monde entier à l’image de cette mère qui va aguicher les hommes « et qui crie maman quand on la touche. »

La dernière fois que j’étais chez eux, elle était belle comme une déesse, elle se préparait pour le théâtre, je lui le lui ai dis, elle était tout excitée ; il suffit de lui dire qu’elle est belle pour obtenir ses faveurs, pauvre sotte, mon ami et moi nous sommes regardés à la manière de Shrek et Donkey, lui c’est Donkey, puis nous avons ri.

La semaine dernière, à bout, ses enfants ont demandé une table ronde pour que la folie de cette mère cesse, évidemment elle n’a rien entendu, elle n’a rien écouté, elle n’a rien compris, elle a éclaté en larmes en sanglotant que sa famille l’abandonnait et la seule chose qu’elle a trouvé à dire à son mari :

-   - Et toi, tu ne m’as jamais dit que j’étais belle…

Aussi incongru que cela puisse paraître, elle ne pensait qu’à une chose, pas à la faillite, pas aux difficultés de la vie, pas à ses enfants sans repères, non à cet instant tragique d’une famille en détresse, elle ne pensait qu’à elle, qu’à sa misérable beauté, Bette Davis réincarnée, elle était dans son Sunset Boulevard, le rimmel coulant sur ses yeux en se disant comme elle devait être laide à cet instant.

-   - Tu ne crois pas que nous avons des choses plus importantes à régler, la détresse de nos enfants, ton manque absolu d’amour, tu ne crois pas ? Lui répondit son mari dépité.

Et bien non, elle ne le croit toujours pas, seule sa beauté et ce que l’on pense d’elle compte, c’est un cas psychiatrique.

Il y a deux semaines, j’ai visité la Dordogne et j’ai rencontré un couple qui avait une exploitation luxueuse, lui, il ressemblait à mon ami, elle, à sa femme, je lui ai téléphoné pour lui dire :

-   - Tu n’es pas seul, lui aussi il a une femme dragon comme la tienne, c’est un cauchemar cette femme.

-   - Tu crois que si j’échangeais ma femme contre la sienne…

-   -  Non, celle-là est pire.


- ça existe ?

Aujourd’hui, il a 60 ans, il est ruiné, il ne se sent pas à l’aise dans sa famille, il est perdu et elle, sa femme, ne pense qu’à une chose, « se barrer » mais où et avec quoi, elle a ruiné sa famille, sa propre famille, elle a coulé la boite de son mari en se prenant pour une gérante sans la moindre compétence en gestion, mais en insistant bien pour dire à tout le monde combien elle travaillait dur, d’ailleurs, elle ne cesse de dire combien elle travaille alors qu’elle passe son temps à s’occuper de sa plastique, à faire des bricolages inutiles, à s’occuper de son association théâtrale qui lui permet de briller sur les planches de la salle polyvalente de son village.

Elle ne veut pas non plus de ses enfants qui l’encombrent dans sa vie d’artiste ; la dernière fois, elle se préparait pour aller voir une pièce de théâtre en ville, et sa fille ainée, qu’elle a initiée à cette discipline, lui demanda de pouvoir l’accompagner pour profiter du spectacle et partager un moment avec sa mère, celle-ci lui répondit en français dans le texte :

-   - Tu crois que j’ai envie de trimballer ma merde avec moi ?

Même si à 22 ans on n’est plus une enfant, on est encore sensible et se faire traiter ainsi par sa mère est ignoble et montre à quel point cette femme qui vit dans un village proche de Strasbourg, est une femme malheureusement sans la plus infime part de psychologie et sans le moindre instinct maternel.

Mais la réalité dépasse ici l’affection, pardon, la fiction, alors si vous avez entre 40 et 55 ans et que vous cherchez comme lui à refaire votre vie avec un homme gentil et compréhensif pour vous accompagner, je ferais suivre à mon ami vos propositions, car, il a vraiment besoin de rencontrer une femme sensible, intelligente pour comprendre que toutes les femmes ne sont pas nécessairement monstrueuses et que sa femme est une femme exceptionnelle, dans tous les mauvais sens du terme.

Nous vivons une époque formidable…


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