Magazine Côté Femmes

Misandrie ?

Publié le 05 octobre 2011 par Juval @valerieCG

On accuse souvent les féministes d’être misandres, c’est à dire de détester les hommes. Déjà en 1901, à la une d’une gazette on voyait une femme demander à une autre « es tu féministe ? » et de lui répondre « non j’aime trop les hommes« .

L’accusation n’est pas nouvelle ; on reproche encore aux militants anticapitalistes de détester le patronat, voire de vouloir le pendre au premier réverbère venu ce qui doit équivaloir à la castration que voudraient infliger toutes les féministes.
On reprochait aux militants noirs des années 60 et 70 d’eux aussi, vouloir la mort de l’homme blanc ; comme si la demande d’égalité n’était au fond qu’une volonté de prendre le pouvoir.

Le féminisme n’est pas un idéologie confortable ; elle oblige à revoir chacune de ses positions, chaque chose que l’on croyait acquise, normale. On se retrouve à constater nos conditionnements et à travailler dessus sans relâche.

Certaines féministes sont misandres oui. Mais cela serait comme réduire les combats des antiracistes à Kemi Seba par exemple.

Mais qu’est ce que le féminisme ? C’est vouloir et faire que les hommes et les femmes soient égaux en droits. Au départ, il s’agissait essentiellement de constater les inégalités très visibles, légales et de les faire abolir.
Au fur et à mesure, on s’est rendu compte que cela devait passer par un changement des rôles sociaux des hommes et des femmes. Vous pouvez faire toutes les lois que vous souhaitez ; si on continue à penser que seule une femme est apte à s’occuper des enfants, l’inégalité persistera. On donc commencé à interroger le rôle social des femmes. Puis des hommes.

Lorsqu’on interroge ce système là – et qu’on commence par dire, par exemple, que 99,99% des viols sont commis par des hommes, il est logique que certains hommes se sentent accusés. Logique mais pas justifié. Encore une fois c’est un système qui est dénoncé, pas des individus. Nous sommes tous partie prenante de ce système ; vous l’avez constaté les femmes, également, l’entretiennent.

Critiquer et analyser des comportements n’est pas être contre celles et ceux qui les ont adoptés.
Un exemple simple ( enfin non pas simple, il crispera beaucoup de femmes). Ne vous apparaît il pas comme curieux que la quasi totalité des femmes occidentales partagent toute le même goût complètement personnel et individuel pour l’épilation ? Lorsqu’on va questionner cette habitude culturelle, on va remettre en cause pas mal de choses. On risque d’expliquer aux femmes – dont je fais partie, rappelons le

;)
– que leur libre-arbitre ne l’est ps tant que cela. Cela n’est pas grave mais c’est bien de le voir. Cela serait comme le fait d’interroger les chevelures défrisées des noirs ; non ca n’est pas x millions de noires, toutes seules, chacune dans leur coin qui ont d’un coup décidé qu’il fallait passer leur vie chez le coiffeur.
Et là encore personne n’a dit – donc ne venez pas en parler – que c’est la faute des hommes. c’est un système qui fait perdurer cela, système dont tous faisons tous et toutes partie.

Système qui fera dire aux uns et aux autres « tiens elle part chercher son gamin à l’école ; il est 16.30 ; comme quoi embaucher des bonnes femmes hein. enfin c’est bien c’est son rôle« . et si c’est un homme « comment ca il part chercher son gamin à l’école ? ou est sa femme ???« .
Je caricature ? allez regarder une sortie d’école

:)
.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Juval 59548 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossiers Paperblog

Magazine