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Affichage environnemental : le consommateur doit donner son avis

Publié le 05 octobre 2011 par Bioaddict @bioaddict
L'affichage environnemental en bref

Depuis le 1er juillet 2011, 168 entreprises se sont lancées dans l'expérimentation de l'affichage environnemental, sous la tutelle du Ministère de l'Ecologie. Actuellement, 39 entreprises affichent leur étiquette en magasin, 53 ont fait le choix de l'aposer directement sur le produit et 76 ont opté pour les outils smartphone ou Internet.

Cette opération a pour objectif de provoquer une prise de conscience du fait que tout produit, qu'il soit manufacturé ou agricole, exerce une pression sur l'environnement.

L'expérimentation de cet affichage environnemental fera l'objet d'un bilan transmis au parlement début 2013.  Avant d'être généralisé, le test de l'affichage environnemental devra avoir satisfait le consommateur les associations, les ONG, les fournisseurs et les entreprises. La transparence des données et des modes opératoires employés sera également évaluée.

Depuis le 1er juillet 2011, le Ministère de l'Ecologie a lancé un test d'étiquetage environnemental avec le concours de 168 entreprises et grandes surfaces. Déjà disponibles en magasin, sur smartphone ou sur Internet, cet affichage est-il en bonne voie ?

Depuis le 1er juillet 2011, 168 entreprises se sont lancées dans l'expérimentation de l'affichage environnemental, sous la tutelle du ministère de l'Ecologie. Résultat : une grande variété de produits de consommation courante, bio mais surtout non bio, bénéficient de cet affichage sensé renseigner sur plusieurs indicateurs environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, impacts sur l'eau et l'air, consommation des ressources naturelles).

Lors d'une conférence de presse au ministère, transformé pour l'occasion en mini supermarché, la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a  salué une initiative " pionnière " en Europe qui " répond à une vraie attente des Français et qui peut s'avèrer bénéfique pour l'emploi et la compétitivité des entreprises françaises. " A ses yeux, la généralisation de cet affichage permettrait de valoriser la démarche des entreprises locales et de favoriser " les circuits courts et la proximité ". Néanmoins, la ministre a souligné les bénéfices d'une généralisation de cet affichage à l'échelle européenne.

Belle idée que cet étiquetage, sensé faciliter le choix du consommateur sensible à la protection de l'environnement. Mais dans les faits, on constate que les étiquettes sont très (trop ?) différentes, d'une entreprise à l'autre. Graphiques, pictogrammes, tableaux, échelles à chiffres ou à lettres, note globale ou note détaillée selon divers critères... Certains cabinets de conseils n'ont pas manqué d'idées... pour rendre l'étiquetage très jargonneux !

Une première analyse de cette expérience par le cabinet Ethicity a d'ailleurs mis en évidence une forte diversité dans la mise en forme de ces étiquettes qui peuvent perdre le consommateur. En effet, la diversité actuelle des critères d'évaluation et la taille réduite du pannel de produits ne permet pas pour l'instant de comparer deux produits de même catégorie. Le traditionnel "bilan carbone" - le seul critère obligatoire de l'étiquetage - est représenté sous douze expressions différentes : CO2, climat, émissions de gaz à effet de serre, etc. Au-delà de cette complexité, Ethicity remarque que l'impact sur les ressources naturelles et la biodiversité est la grande absente de la phase test. Un impact trop difficile à jauger ?

Les entreprises qui participent à l'initiative devront rendre un bilan de leur expérience au ministère de l'Ecologie le 30 juin 2012. L'avis des associations de consommateurs sera sollicitée et la DGCCRF (direction générale de la consommation de la concurrence et de la répression des fraudes) contrôlera la lisibilité et la véracité des allégations. En attendant, ces derniers sont justement invités à donner leur avis sur la nouvelle plateforme de consultations publiques en ligne du ministère. Certes, il reste encore des progrès à faire, mais il s'agit d'un premier pas encourageant qui ne peut qu'intéresser le consomm'acteur.

Alicia Muñoz


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