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Une bonne épouse indienne de Anne CHERIAN

Par Lecturissime

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L’auteur :

Anne Cherian est née en Inde et a étudié aux universités de Bombay, de Bangalore et, finalement, de Berkeley en Californie. Elle vit aujourd’hui à Los Angeles. Elle signe là son premier roman.

L’histoire :

A la base de la vie de famille en Inde, il y a les mariages arrangés. C’est une des traditions à peu près immuables encore aujourd’hui maintenue par les mères, les grand-mères, les tantes et les belles-mères, très soigneusement à l’insu ou presque des principaux intéressés.
   Neel a beau avoir étudié aux Etats-Unis et être devenu un brillant anesthésiste dans le plus grand hôpital de San Francisco, il n’y échappera pas — malgré son passeport américain et sa pétulante maîtresse californienne. Au cours d’un bref voyage en Inde, le piège se referme sur lui et le voilà marié à Leila qu’il n’a vue qu’une fois.
Certes, elle est belle, douce, cultivée, intelligente — bien plus qu’il ne l’imagine — mais il n’en veut pas. Obligé de la ramener avec lui à San Francisco, il va lui mener la vie dure, avec comme seule idée de s’en débarrasser.

Ce que j’ai aimé :

-   C’est une lecture facile, relativement dépaysante, qui porte un regard neuf sur les mariages arrangés.

Ce que j’ai moins aimé :

Je dois avouer que j’ai lu de nombreux passages en diagonale tant ils débordaient de clichés. J’ai trouvé ce roman terriblement attendu, tout est calibré, aucune surprise ne se dévoile au hasard d’une page, et les états d’âme de Neel et de sa belle épouse indienne ont fini par me lasser.

La conclusion de cette cruche chère Leila est de plus très discutable : il vaut mieux faire confiance à sa famille qui nous connait bien pour nous choisir un mari, plutôt que d’opter pour quelqu’un qui ne partage ni notre culture, ni notre situation sociale, ni notre éducation… Terriblement réducteur et appauvrissant à mon avis (et dangereux quand on sait qu'à une époque Jean-Luc Delarue était considéré comme le gendre idéal pour la ménagère de moins de 50 ans...)

Premières phrases :

« Le billet d’avion et l’aérogramme arrivèrent le même jour. L’équipe de nettoyage avait déposé le courrier en une pile bien nette sur le plan de travail de la cuisine. Comme toujours, l’appartement était impeccable, et l’odeur âcre et tenace du produit désinfectant rappelait à Neel l’hôpital. »

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Une bonne épouse indienne, Anne Cherian, Traduit de l’anglais par Josette Chicheportiche, Mercure de France, 26,50 €

POCHE : Une bonne épouse indienne, Anne Cherian, Traduit de l’anglais par Josette Chicheportiche, Folio, 7.80 euros


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