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Grey's Anatomy - 3.16 - Drowning on Dry Land

Publié le 25 février 2007 par Heather

Deuxième épisode de l'arc et un sentiment de déception qui prédomine. L'intensité volontairement dramatique du premier épisode se retrouve, mais à un niveau moindre. Les intrigues se diluent dans un scénario tellement prévisible qu'on tombe dans le cliché.

Meredith est au fond de l'eau et personne ne se rend compte qu'elle a disparu. Derek croise la petite fille qui l'accompagnait, mais trop choquée, elle ne parle toujours pas. Elle se contente de lui montrer l'océan. Ce que j'ai apprécié dans cette storyline, c'est l'évidente émotion de Derek, touchante, ainsi que le support silencieux de Mark -dans les moments difficiles, les vrais liens qui unissent les gens ressortent. C'est la sollicitude et l'inquiétude de tous les chirurgiens comme ils débarquent en catastrophe dans la salle en apprenant la nouvelle. C'est Addie et son "Don't do this Meredith".
En elle-même, le fait que le coeur de Meredith ait cessé de battre, que la couleur de sa peau soit d'un bleu cadavérique, a eu du mal à me toucher vraiment. Si les sentiments de tous les personnages autour de ce drame atteignent le téléspectateur, qui s'imagine que Meredith va mourir ? Le concept était vicié dès le départ dans le titre de la série : "Grey's Anatomy". Honnêtement, j'aimerais que Shonda Rhimes ose aller jusque là, justement pour nous surprendre dans un ensemble jusqu'à présent très convenu qui peine à prendre la dimension ambitionnée. Mais je ne me fais pas d'illusion. Le prochain épisode s'annonce comme une séance d'introspection des plus classiques, puisqu'à la fin, Meredith, dans le coma, se réveille aux côtés de Denny et de Kyle Chandler (le policier qui avait explosé dans les épisodes du Superbowl de la saison 2). Une discussion d'un personnage principal avec des morts, dans un espace indéterminé entre la vie et la mort... Sincèrement, les scénaristes auraient pu éviter un tel cliché, non ? Je ne suis pas certaine que ça apporte quoique ce soit à la série, si ce n'est l'occasion de ramener deux guest-stars dites "de luxe" pour attirer éventuellement quelques téléspectateurs supplémentaires (non que la série en ait besoin au vu de ses excellentes audiences actuelles).

Il y a toujours de l'eau dans le gaz du côté des couples majeurs.
C'est le froid entre Cristina et Burke, toujours focalisés autour de l'annonce du mariage. Cristina passe une bonne partie de l'épisode, sur les nerfs, à rechercher Meredith. Cependant, le téléspectateur sachant ce qui est arrivé à cette dernière, les humeurs de Cristina finissent pas lasser et agacer. Oui, elle a toujours été là pour écouter les errements amoureux de Meredith. Pour une fois qu'elle a une nouvelle de son propre côté... Sa meilleure amie en profite pour lui voler la vedette en se noyant. Il est difficile d'en vouloir à Cristina pour une attitude qu'elle tient tant qu'elle ignore les évènements, mais je pense que les scénaristes ont trop fait durer en longueur ces scènes.

Pour George et Callie, c'est toujours très tendu. George recherche encore le petit garçon dont il a promis à la mère, avant qu'elle accepte la chirurgie, qu'il était en vie. Il parcourt tout l'hôpital sauf... la salle d'opération de Callie. Ce qui m'interroge dans ce couple, c'est la rapidité avec laquelle les scénaristes passent d'une complicité réelle à des moments vraiment décalés où aucun des deux n'est sur la même longueur d'ondes. La dynamique titulaire/interne et leurs conseils continue d'être exploité dans l'épisode. J'ai trouvé Bailey un peu dure avec George à qui elle reproche d'avoir menti à la patiente, mais c'était aussi une façon, non seulement de presser George dans ses recherches, mais aussi de le responsabiliser : on ne peut pas tout dire au patient et il faut être prêt à en assumer toutes les conséquences.

On retrouve cette volonté de responsabilisation du côté d'Addie et Alex. Ce dernier, toujours en charge de l'information du public, trouve finalement un moyen efficace d'identifier les vivants et les morts, grâce à un appareil photo. Mais il cherche toujours l'identité de la femme enceinte qu'il a sauvée et qui est actuellement au bloc. Il tombe sur un homme en quête de sa compagne enceinte. Sans réfléchir, il en conclut que c'est la femme défigurée. Or, Addie lui remet les idées en place : combien y-a-t-il eu de victimes en tout ? Combien de femmes enceintes y avait-il ? Malheureusement, en allant à la morgue, Alex découvre qu'il y en avait deux. La femme sur la table d'opération n'était pas celle. Quand il doit l'annoncer au compagnon, cette scène très forte. Une leçon édifiante.

Celle qui tire le mieux son épingle du jeu, c'est sans conteste Izzie car nous retrouvons l'interne entreprenante et sensible des débuts. Rien ne nous est épargné visuellement par les caméras. Nous assistons sans sourciller à un perforage de crâne sur les lieux où son patient est coincé. Une opération chirurgicale un brin artisanale qui permet à Izzie de retrouver toute confiance en elle, mais aussi et surtout de regagner la confiance du Chef qui la guide au téléphone, penché sur un manuel de médecine. Récompense de ses efforts, elle n'est plus en probation et redevient une interne comme les autres.
Preuve qu'Izzie s'est retrouvée, c'est sa tirade finale où dans une tirade dynamique et touchante, elle remotive ses camarades dévastés par la nouvelle d'une Meredith entre la vie et la mort. L'Izzie optimiste et franche est de retour :
Izzie : But I believe Meredith will survive this. I believe... I believe-- I... I-I believe in the good. I believe that it's been a hell of a year. And I believe that in the face of overwhelming evidence to the contrary, we will all be okay. I believe a lot of things. I believe that... I believe that Denny is always with me. And I believe... that if I eat a tub of butter and no one sees me, the calories don't count. And... I believe that surgeons who prefer staples over stitches are just lazy. And I believe that you are a man who made a terrible mistake marrying Callie. And I believe that because I'm your best friend, I can tell you this, and we can be okay. I believe even though you made this mistake, you will be okay. I believe we survive, George. I believe that believing we survive... is what makes us... survive. ^_^

Bilan : L'épisode ne répond pas pleinement à l'attente du téléspectateur. Si je ne remets pas en cause son efficacité, il reste en deça en raison du caractère trop convenu de l'ensemble.


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