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ReGenesis - 1.13 (La nuit la plus longue) & 2.01 (La Chine)

Publié le 19 février 2007 par Heather

1.13 - La nuit la plus longue 

De retour parmi les vivants, David sort après six heures passées à l'hôpital. Petit clin d'oeil 24ien, mais il a vraiment une mine horrible. Donc, cette fois, comme tout le monde est au courant désormais, il est à peu près dans le même temps que précédemment, mais Caroline s'offre quelques minutes pour lui passer un bon savon. On attendait ce faux pas depuis le début de la saison, mais quand ça lui explose à la figure, autant dire qu'il ne fait pas les choses à moitié, du David dans les extrêmes comme toujours. Finalement, il est difficile de savoir qui en veut le plus à David, lui-même ou Jill ou Caroline. Jill qui lui lance à la figure aussi qu'il est responsable également du fait qu'il n'y a pas de vaccin prêt, à cause de son "fichu égo" et de son refus d'envoyer l'échantillon à l'OMS. Bref, tous les travers et les excès du personnage lui retombent dessus -le côté aventurier comme son égo et son arrogance. C'est intéressant en revanche de constater la loyauté extrême de Mayko qui recherche avec une obstination vraiment louable tous les éléments pouvant éloigner David de la cause de l'épidémie.
Après la confirmation que la grippe espagnole est bien celle de Nonavut, le téléspectateur s'imagine naïvement que l'affaire est résolue. L'explication de la propagation par les airs tient debout. En parallèle, on n'écoute plus que d'une oreille distraite les nouvelles quasi-anecdoctiques du MI-5 qui traque toujours le fameux russe.
C'est alors où soudain tous les éléments distillés ça et là depuis le début de la série se rejoignent. On ne peut qu'admirer la maîtrise et l'habileté des scénaristes sur ce plan. Daisy arrivant effondrée chez David, puis Vasily passant à l'appartement, mènent à une confrontation inévitable. Daisy reconnaît Vasily comme étant le père de Miranda.

*Shock*

On s'accroche et tente d'assimiler l'information. Vasily est arrêté. Sa confrontation avec David vaut le détour. Mais surtout, de vieux retraité sympathique, il passe en scientifique près à tout pour se venger. Depuis que les scénaristes ont relevé deux fois déjà que Vasily savait pour la grippe espagnole sans que David se souvienne lui avoir parlé, on avait la puce à l'oreille. Mais cela reste quand même assez glaçant d'entendre ses aveux : il a déterré le cadavre. D'un côté, cela exonère -en partie- David, puisque sans l'intervention de Vasily, il n'y aurait peut-être pas eu d'épidémie. Mais il reste responsable pour lui avoir confié ces informations ultra-sensibles, ne pas avoir suivi les protocoles, etc...
La phrase qui peut servir de conclusion à la saison est de David : "Tu ne peux pas découvrir la bombe atomique et blâmer l'équipage qui la largue." Il s'en veut et se sent responsable. D'où sa démission après l'annonce d'une piste pour un vaccin.
Conclusion parfaite que ce petit mot laissé à Caroline sur sa bouteille. Tout à fait dans l'esprit du personnage.

Bilan final de la saison : J'ai encore l'estomac noué par ce finale. Toutes les pièces s'emboîtent, l'ironie amère d'arriver au fond à ce que soit David qui est fourni au scientifique, père de Miranda, traqué durant toute la saison, le virus lui permettant de faire le plus de dégât. Les défauts de David qui lui explosent finalement à la figure.

Je crois qu'il suffit de lire ma review pour comprendre que j'ai vraiment bien aimé cette série. Un thriller avec en toile de fond l'éternelle question des progrès de la science et la boîte de Pandorre ouverte de nos jours. Une série qui allie actions et intrigues, mais aussi réflexion, voire même dénonciation de certains faits.

Et parce qu'Arte fait décidément bien les choses, les téléspectateurs chanceux enchaînent directement avec la saison 2. Il faudra par contre me pardonner car je n'ai pas reviewé en entier cette saison 2 lors de mon visionnage...

2.01 - Chine

L'épisode enchaîne directement à la suite de la saison 1, avec David et Bob se disputant à son appartement, pour ensuite nous projeter six semaines plus tard. Il n'y a certainement que David pour opter comme destination où se ressourcer et se dépayser, le fin fond de la Chine, foyer de tout un tas de maladies étouffées -on se souviendra du SRAS. C'est sans doute son subconscient qui lui parle : il est incapable de cesser de travailler sur un virus.  Cela rend les officiels américains assez nerveux : qu'est-ce que votre chef scientifique fabrique en République Populaire de Chine ?
Evidemment, il se passe ce à quoi on s'attend : un virus appraît. Le choix de la Chine apparait alors légitime pour les scénaristes. En effet, pour convaincre David de se remettre au boulot, ils ont des moyens de persuasion propres à une dictature (pointer un pistolet sur votre tempe vous rend soudain beaucoup plus conciliant). Cela semble être la façon la plus appropriée pour forcer David à se reconnecter au monde scientifique. On retrouve par intermittence notre ancien David, à travers notamment ses explications scientifiques : 'David rencontre Hund, les deux bactéries fusionnent par effet horizontal, et donc apparait le Dund, mais le Dund a toujours l'air sympa de David et donc le corps ne le reconnait pas'. ^_^
Pendant que David vadrouille en Chine (les tribulations d'un canadien en Chine), j'ai bien aimé les quelques scènes où le reste de l'équipe au Norbac renoue le contact avec David. Surtout le coup de téléphone au général chinois. Caroline apparait en polyglotte assumée (même si pour le chinois, je me contenterai de croire les scénaristes sur parole), et on a l'occasion d'écouter le français impeccable de Maxim Roy. Ce qui rend encore plus stupide le rejet de sa demande de doubler son personnage dans la VF (sans passer par une audition préalable).
Parallèlement, une nouvelle storyline pose ses marques avec conférence organisée à Toronto sur le SIDA et cette investisseuse pour les entreprises pharmaceutiques. C'est le personnage de Carlos que les scénaristes explorent plus, tandis que la série choisit d'évoquer la tragédie de cette maladie en Afrique et le capitalisme orienté des entreprises pharmaceutiques.
Un épisode qui se termine par le cliffhanger d'une agression avec une seringue, qui justement par sa modernité et la vulnérabilité qu'elle soulève en nous, fait froid dans le dos.

Bilan : Un épisode introductif qui s'expatrie en Chine pour recoller les morceaux du désastre de la fin de saison dernière, tendance 'transition', avec un David à côté de ses pompes.


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