Magazine Culture

[Mini-série] The Lost Room (3 x 90 min)

Publié le 30 décembre 2006 par Heather

medium_lostroom.jpgDiffusée sur : Sci-Fi
Du : 11 au 13 décembre 2006

Avec qui ?
Peter Krause (Six Feet Under), Kevin Pollak, Julianna Margulies (Urgences, The Grid), Dennis Christopher (Deadwood, Profiler), Ewen Bremner, Peter Jacobson, Roger Bart (Desperate Housewives), Chris Bauer (New York 911, The Wire), Elle Fanning, April Grace (Le Monde de Joan), Benjamin Petry, Jason Douglas, Chris Monberg.

Ca parle de quoi ?
La série se focalise sur Joe Miller, un détective à la recherche de sa fille qui est sur le point de découvrir des choses qui dépassent tout ce qu'il peut imaginer, suite aux révélations d'un homme mourant et d'une clé confiée par ce dernier. Celle-ci va lui permettre d'accéder à la chambre 10 d'un motel, et à tous les secrets qu'elle recèle.
(http://www.serieslive.com/)

Avis sur la mini-série

medium_lostroom2.jpg
Servie par un casting alléchant, composé de têtes connus des habitués des séries, The Lost Room est la mini-série Sci-Fi de décembre 2006. L’an dernier, Sci-Fi avait résolu pour nous le mystère du triangle des Bermudes dans Le Triangle (d’ailleurs diffusé à partir de ce soir sur M6), cette année, elle a opté pour une énigme originale. Cependant, le téléspectateur n’est guère dépaysé, puisqu’une fois encore, la « réalité » se déchire sous ses yeux. Dans l’ensemble, The Lost Room s’en tire mieux que son prédécesseur, même si elle partage avec lui une fin guère satisfaisante que je qualifierais sans doute de « raté ».

Après une demi-heure d’entrée en matière un peu hésitante, nécessaire temps de mise en place des intrigues, le téléspectateur est happé par le mystère de cette chambre de motel,

medium_lostroom4.jpg
à laquel Joe Miller peut accéder grâce à cette fameuse clé. On suit avec intérêt, à ses côtés, ses découvertes, au fur et à mesure qu’il appréhende les interrogations et les passions que soulèvent les évènements qui se sont déroulés dans cette chambre. Cette quête des objets, dont chacun a un pouvoir qui peut être aussi bien confidentiel que dangereusement mortel, est bien retranscrite. Tout comme est bien trouvée l’idée de développer tout un monde souterrain, société plus ou moins codifiée, qui tourne autour de ces objets. La mise en scène n’a rien d’original, mais elle est efficace, utilisant à bon escient un arrière-plan sectaire plus ou moins prononcé. L’Ordre de la réunification qui vénère les objets comme s’ils étaient des parties de Dieu est le versant le plus intégriste, mais la Légion n’en est pas moins prête à tout pour mettre ces objets hors d’état de nuire. Les indépendants qui tournent autour de ces différents pôles, escrocs comme individu lambda, achèvent de dresser un tableau foisonnant d’une galerie d’intérêts divergents, dont l’unique attraction se ramène à ces objets et aux évènements qui se sont déroulés dans cette fameuse pièce.
La mythologie rapidement mise en place fait bien son œuvre, on se prend rapidement au jeu. Les relations au sein de cette communauté, le côté chasse aux trésors des objets, sont des moments vraiment sympathiques.

medium_lostroom3.jpg
Cependant, la série n’échappe pas à un certain conformisme dans sa construction scénaristique et surtout, elle use régulièrement de raccourcis donnant l’impression d’avancer par saccades dans l’intrigue. Elle stagne pendant quelques minutes, par exemple, cherchant à établir si ce que l’on voit sur des photos est une prison, puis soudain, « oh, mais le Collecteur chez qui on a trouvé ce livre travaillait dans une prison »… En résulte une certaine inégalité dans le rythme, pas forcément préjudiciable à l’attrait de la fiction puisque l’intérêt du téléspectateur ne fléchit à aucun moment. Mais toutes les storylines n’étaient sans doute pas nécessaire et la mini-série, au vu de son format, aurait sans doute gagné à se focaliser sur le principal, sans se perdre du côté de personnages vraiment périphériques.

medium_lostroom5.jpg
Malgré tout, le plus gros point noir s’avère être la résolution finale. Emportés dans leur élan, les scénaristes auront sans doute oublié de regarder la taille de leur script, quand soudain, à dix minutes de la fin, ils ont songé à conclure. Trouver l’occupant et le ramener sur les lieux du motel, soit. Mais ensuite, j’ai trouvé ça très bâclé, un peu facile et beaucoup trop « happy end » (non, je n’ai rien contre les gens heureux).
Ce n’est pas une conclusion, c’est tellement ouvert que ça devient frustrant.

Le devenir de chacun reste autant un point d’interrogation que le mystère originel finalement. (Très Le Triangle dans cet optique)

Bilan : Si je finis par les points négatifs, il n’empêche que mon sentiment global est positif. Parce que l’univers et la mythologie créés méritent le détour, même si on finit frustré par le format, cette mini-série remplit parfaitement son rôle de divertissement. Accompagné d’une réalisation et d’un thème musical lancinant assez bien inspiré plutôt bien utilisé, les différents acteurs sont convaincants et achèvent de nous persuader de passer un bon moment à leur côté.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Heather 19 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte