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Friday Night Lights - le pilote

Publié le 22 décembre 2006 par Heather

medium_000fnl.jpgDiffusée sur : NBC
Depuis le : 3 octobre 2006

Avec qui ?
Kyle Chandler (Demain à la Une), Connie Britton (Spin City), Scott Porter, Gaius Charles, Taylor Kitsch, Zach Gilford, Minka Kelly, Aimee Teegarden, Adrianne Palicki, Jesse Plemons.

Ca parle de quoi ? La série raconte comment une équipe de football américain peut rythmer la vie d'un lycée (Dillon), d'une ville (Odessa, Texas) et comment elle influence, la famille, les relations amoureuses, les amitiés, les rêves, les déceptions, etc... Cette année les Dillon Panthers font partie des favoris pour le titre. Cela représente beaucoup de pression pour le coach Eric Taylor dont c'est la première année à la tête de l'équipe. Il va devoir gérer le stress, la pression, les rivalités, l'ambition qui pèsent sur ses joueurs: tout cela afin d'en faire une équipe qui gagne. La série est inspirée d'un livre éponyme des années 90 et d'un film éponyme de 2004 réalisé par Peter Berg, le créateur de la série. (www.serieslive.com)

1.01 - Pilote

Les vacances de Noël, c’est l’occasion de se pencher sur des fictions qu’on avait écarté par manque de temps ou d’intérêt. Avec le hiatus des autres séries, et tout en comblant les retards (on ne me refera pas) accumulés ça et là, vous pouvez aller découvrir d’autres horizons. Explorer des galaxies qui n’évoluent pas dans le même univers que vous.

Friday Night Lights donc. Série que j’avais totalement occultée à la rentrée. Soyons sérieux : une série sur du sport (…), pire sur du football américain (un jour, une âme charitable se lancera dans une tentative d’explication des règles). Voilà un pitch de départ qui n’avait rien pour m‘accrocher. Mais la série ayant gagné le droit à une saison entière et comme je voulais prendre des nouvelles de Kyle Chandler (ex-Demain à la Une), les épisodes de FNL ont été relégués aux fêtes de fin d’année qui correspondent à la période où je suis la plus indulgente avec ce que je regarde.

Ce pilote contient tous les ingrédients qui me font tenir le sport en horreur. Nageant dans une atmosphère saturée de testostérones, avec plein d’embrassades viriles dignes de l’« humanisme » prôné par la marionnette de Bernard Laporte dans les Guignols, avec en bonus de fin pour clôturer le match, une scène de prière collective. Parce qu’en plus de parler sport, il faut ajouter que la série se passe dans le Texas profond… (Tout pour me plaire, je vous dis!)

Ajoutez à cela un mauvais point du côté de la réalisation. Celui qui tient la caméra s’est mis dans la tête de donner de l’effet à ses images et du dynamisme, donc refuse de nous offrir le moindre plan fixe. Mais dans le même temps, s’il a entendu parler de la réalisation « caméra à l’épaule » façon documentaire, il n’ose pas non plus franchir le pas. On se retrouve finalement avec un cadrage très hésitant qui finit par donner le mal de mer.

Cependant, sur le fond, la série se laisse suivre. Cela nécessite de s’imaginer en anthropologue pénétrant dans la culture d‘une certaine Amérique, mais en prenant un certain recul, c’est tout à fait visionnable. Prenez un brin de la série britannique « Femmes de Footballeurs » par exemple pour l’introduction dans les coulisses d‘une équipe sportive, vous rajeunissez et américanisez le tout, et vous obtenez ce condensé de série « sportive ».

Les personnages comme les dialogues sont plutôt convenus, mais l’ensemble est plutôt efficace. On voit arriver la péripétie principale avec la grave blessure du quater back vedette à des kilomètres (disons, dès la première scène de l’épisode où on nous introduit sa « doublure » qui ne « jouera jamais » de toute façon…). La construction pour faire de cet ex « looser » l’homme providentiel du match utilise d’assez grosses ficelles.

Ces quarante minutes nous présentent la semaine précédant l’ouverture de la saison, dans une petite ville où le club local semble tenir une certaine importance. Les attentes et la pression sont grandes sur cette équipe qu’on annonce comme favorite cette saison. La série nous présente le nouveau coach et sa famille, différents joueurs clés, grande gueule et ego surdimensionné. Les relations et concurrences entres les différents protagonistes reprennent un schéma classique. Ca ressemble à du teenage-show, aux airs moins oedipiens que le vase clos des Frères Scott.

Bilan : Un épisode à suivre au second degré, dans une perspective de détente. Ce n’est pas que le thème de la série m’intéresse, mais j’ai envie de voir à quoi va ressembler la suite. Et si je peux réconcilier une certaine gente masculine de mes connaissances qui ne décrocherait pas d’Eurosport si le loisir lui en était donné et les séries…

En plus, à souligner (une telle rareté), cette série a un générique : 


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