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Interview: Jon Spencer Blues Explosion

Publié le 07 octobre 2011 par Nuagenoir
Interview: Jon Spencer Blues ExplosionInterview: Jon Spencer Blues Explosion
Interview: Jon Spencer Blues Explosion
Jon Spencer Blues ExplosionPapillons de Nuit 2011, Saint-Laurent de Cuves11/06/2011
Le légendaire Jon Spencer, enflammeur de scènes et éternel rockeur, a produit neuf albums détonnants avec son groupe Blues Explosion, dont trois sont à écouter sans modération (Extra Width, 1993, Orange, 1994, Now I Got Worry, 1996). On l'a interviewé après son concert coupe-souffle ; il a d'ailleurs exigé que l'interview ne se déroule pas dans sa loge, ce qui nous a laissé supposer qu'elle grouillait de choses pas très nettes, l’idole n'étant pas réputée pour son éclatante sobriété. Propos recueillis par Jimmy et Laura.
Votre show était plutôt explosif ! Tu as vraiment l'air de t'éclater sur scène.Ouais !Qu'as-tu pensé du public ? Il y avait pas mal de gens assis.C'est trop... ouvert. Parfois, c'est beaucoup plus agréable d'être dans une « boîte ».C'est parce que c'est un festival.Mais on a fait un festival à Tours, il y a deux jours, et c'était excellent ! La foule était folle.
Les fans du Blues Explosion sont-ils les mêmes qu'avant, ou sens-tu une connexion avec la nouvelle génération ?J'espère bien ! J'aime penser que ma musique est faite pour n'importe quelle époque. J'apprécie moi-même la musique des seventies, des sixties, des fifties, je ne prête pas attention à l'année de parution. Si j'aime la musique et qu'elle me touche, c'est de la bonne musique.Ta musique est donc faite pour tout le monde.Tout à fait. Vous savez, ce soir, et d'autres soirs, on a joué des chansons qu'on n'avait jamais enregistré, et on pouvait voir la foule réagir. Je pense que ça répond à la question.
Te sens-tu toujours aussi impliqué dans ta musique ? Préfères-tu te concentrer sur Blues Explosion, ou sur d'autres projets ?Je ne sais pas trop. On écrit de nouvelles chansons, et j'imagine que ces chansons auront leur place dans un album studio. Mais on n'est pas un groupe tout jeune. On a fait plein de bons albums, on a fait un paquet de bons concerts en Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud, au Japon, en Australie ; partout. On l'a fait et maintenant, on s'amuse. On n'est plus obligés de faire un album, on peut prendre notre temps.Que recherches-tu, désormais ? Ton plaisir personnel ?On l'a toujours un peu fait pour nous-mêmes, c'est en quelque sorte égoïste, mais on a toujours cru très fort au rock 'n' roll. Je pense qu'on cherche à présenter un idéal auquel on croit. On a fondé Blues Explosion parce qu'on aimait tel album, tel groupe, les junkies, le rock 'n' roll, le free jazz, la soul, le R&B, le hip-hop, la country. On pense quand même beaucoup au public : on veut leur offrir un spectacle ! Certains groupes, (bruit de pet), ils restent plantés là. Pour nous, un concert est un moment magique, spirituel, ce n'est pas que pour nous, c'est aussi pour le public.En parlant d'artistes qui ne bougent pas, as-tu croisé Liam Gallagher ? (ndlr. on entendait le concert de Beady Eye dans le fond)Il ne m'intéresse pas. On peut l'entendre ! C'est déplaisant ! (rires)Oui, son nouveau projet n'est pas très bon.Ce n'était pas bon avant non plus !
Ça fait quoi d'être une influence pour les nouveaux groupes ?Si c'est un bon groupe, oui, c'est agréable. On joue avec les Hives, aujourd'hui, un groupe excellent, qui offre un véritable spectacle. Ce sont des maîtres ! On a aussi joué avec eux hier, et ils nous on dédié une chanson, c'était très touchant.Quels groupes récents aimes-tu ?Il y a un groupe suisse, Mama Rosin. (il attrape un stylo) D'Allemagne, une artiste plutôt cabaret, Jesse Evans. Du Canada, un artiste rockabilly, Bloodshot Bill.
Merci beaucoup !Sinon, j'aime Kanye West, Lykke Li (débat sur la prononciation), ça sonne suédois, j'aime beaucoup, même si je n'ai pas vu ses concerts. Ce n'est seulement underground, c'est aussi de la bonne musique.Vas-tu souvent à des concerts ?De temps en temps, pas autant qu'avant. J'ai vieilli, j'ai un enfant, les choses évoluent.
On t'a volé ton thérémine (ndlr. instrument atypique au son futuriste, fonctionnant avec des mouvements de la main et des ondes) de 1962, tu en as un nouveau ? Il est aussi bien ?Celui-ci est très bien, c'est un vieux thérémine qu'ils continuent à produire, tout le monde peut s'en procurer.
Penses-tu faire une pause, un jour ?Je ne sais pas. J'aime ça.Tu ne serais peut-être pas aussi heureux si tu arrêtais la musique.C'est ce que ma femme me dit ! (rires)Ta femme est contente que tu continues à tourner, tout ça ?On fait aussi de la musique ensemble, je pense qu'elle est contente que je continue.
Une dernière question ! As-tu un exemple de question énervante que les journalistes te posent ?Je pense qu'il s'agit des questions très vagues. Elles m'énervent. C'est du journalisme fainéant.
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