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Pourquoi partage-t-on nos contenus et recommandations?

Publié le 08 octobre 2011 par Christophe Benavent

Pourquoi partage-t-on nos contenus et recommandations? Le marketing du web doit tirer de la dynamique sociale la matière de sa diffusion. C'est l'action de recommandation qui devient le relais essentiel, notamment dans un secteur comme le transport et le tourisme où une grande partie des commandes est faite par le net et grâce à la recommandation des internautes.
Nous avions déjà fourni une première liste de motivations, il fallait bien en faire un premier test. Juste une petite enquête pour opérationnaliser ces 11 premières motivations. Et c'est ce qu'une de nos étudiantes de Master,  LE Anh Ngoc s'est empressée de faire en prenant le cas du tourisme pour son mémoire. Une enquête légère auprès de 240 individus dont le seul but est de comprendre la structure de ces motivation avec une batterie de 24 propositions, suivant le protocole traditionnel de construction des échelles de mesure.
Et d'emblée un résultat étonnant de simplicité mais remarquablement clair. 4 facteurs principaux qui émergent, quatre types de motivations.
  • L'égoisme : il rassemble aussi bien la cupidité que l'orgueil, et un examen de sa sou-structure fait apparaitre trois facettes : reconnaissance de soi, expression de soi, et réalisation de soi.
  • Le souci d'équité qui prend la forme d'une volonté de la vengeance ou celle de l'encouragement quand l'expérience a été appréciée.
  • La norme de réciprocité  qui semble naitre de l'espérance que les autres nous aident, et de l'obligation d'aider ceux qui nous ont aidé
  • La praticité : facteur marginal, il marque que l'espace des médias sociaux est une alternative à la réclamation .
On laisse aux amateurs le soin d'examiner la solution factorielle obtenue. Elle est brute simple, et méritera tous les raffinement possibles, il ne s'agit encore ici que d'un pré-test et l'échantillon limité et pas tout à fait contrôlé n'a de valeur que de banc d'essai.
En dépit des imperfections, des éléments intelligibles apparaissent. Le premier dans le schéma final se révèle avec les profils de motivations selon la fréquence de publication. Le centre de gravité est représenté par ceux qui le font occasionnellement. Ceux qui n'ont agit qu'une fois (ou deux) l'on plutôt fait par esprit de vengeance et parce que la méthode est une alternative à des réclamation ou des rétorsion traditionnelles. Ils le font peu pour se faire valoir. En revanche ceux pour qui l'activité est fréquente y trouvent une satisfaction toute personnelle, pour le bénéfice matériel si les contenus sont récompensés, la réalisation de soi ou l'admiration et la flatterie. C'est au fond bien naturel et il n'y a pas à s'étonner que ceux qui agissent le font par intérêt. L'étonnant est ailleurs, dans l’espérance de réciprocité – publier car on a été aidé par les publications des autres et donner son avis pour aider les autres. Quant à la vengeance elle est dominée chez les forts contributeurs par le désir d'encourager.
On pourrait voir dans ce portrait la logique de l'estime de soi. Les motivations agressives sont des actes isolés,  les motivations constructives nourissent la fréquence de publication. C'est une bonne nouvelle qui signifie que même si les contributeurs sur les réseaux sociaux sont minoritaires ( moins d'un tiers), leurs actions est positive : encourager et échanger pour son plus grand profit.
Motivations de partage
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