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Le Tailgate Party de la semaine 5

Publié le 09 octobre 2011 par Sixverges
Le Tailgate Party de la semaine 5La rivalité New York–Boston, l’ouverture du Monday Night Football et une des plus belles rivalités du football collégial meublent cette édition du tailgate.
La guerre Montréal-Québec, version USA
Jets et Patriots en viendront aux prises dimanche dans le match le plus attendu du week end. Sur le terrain, le duel promet. Malgré la volée subie chez les Corbeaux la semaine dernière, la défensive verte peut ressortir de ce match la tête haute. Elle a fait son boulot et a des chances d’être la première unité défensive à contrôler le Brady Bunch. Ils sont bâtis pour battre les Pats et leurs safeties devraient être en mesure de jouer sur le même terrain que leurs 2 TEs et Wes Welker. Même s’ils ont affronté des défensives bien cotées comme San Diego et même Miami, disons que c’est le premier vrai test pour le feu roulant qu’est l’attaque de Foxboro.
De l’autre côté du ballon, Rex Ryan a promis le retour du Ground & Pound, mais est-ce que Shonn Greene et LaDainian Tomlinson pourront livrer la marchandise ? La défensive de la Nouvelle-Angleterre a montré sa vulnérabilité, mais Mark Sanchez a fait bien pire dimanche dernier. Finalement, des entraîneurs controversés, mais au palmarès bien rempli comme Rex Ryan et Bill Belichick ajoutent quelques canisses de gaz dans le foyer. Bref, l’affrontement sur le terrain ne manque pas de questionnements et d’intérêt.
Le p’tit ingrédient qui fait bouillir le duel à la plus forte intensité toutefois, c’est la guerre sportive que se livrent les deux villes impliquées. New York contre Boston, c’est toujours une recette qui va produire des flammèches. Il n’y a pas d’amour entre les 2 villes, surtout au baseball, alors que la haine entre partisans des Red Sox et des Yankees remonte à un certain Babe Ruth. Évidemment, l’abondance de médias dans cette région contribue aussi à magnifier toutes ces histoires.
Voici 5 moments illustrant la rivalité sportive entre les 2 villes. Je me limite au football et au bas-ball, car je ne pourrais pas me sacrer plus du basketball même en essayant très fort, et malgré que certains épisodes de Bruins-Rangers soient dignes d’intérêt, disons que le hockey n’a pas le statut des autres sports majeurs au pays de l’oncle Sam.
5 ) Le match suivant le 11 septembre : Par un curieux hasard, le premier match au retour du congé forcé suivant les attaques du 11 septembre mettait aux prises ces vieux rivaux dans l’ancien Foxboro Stadium. La rencontre fut déterminante à 2 égards. D’abord parce que les New Yorkais furent accueillis avec chaleur par les Bostonnais, un fait rarissime. D’ailleurs, des pompiers de New York, frères d’un joueur des Pats de l’époque, furent honorés avant le match. Sur le terrain, la rencontre alla changer le destin de la traditionnellement médiocre équipe de la Nouvelle-Angleterre. Le QB Drew Bledsoe subit ce plaqué solide mais apparemment sans conséquence. Sauf que le coup causa de graves lésions internes et l’ancien QB faillit y laisser sa vie. Son remplaçant fut un certain Brady, un obscur choix de 6e ronde…
4 ) Bill Buckner poursuit la malédiction : Je n’aime pas beaucoup plus le baseball que le basketball, mais Yankees – Red Sox, c’est toujours spécial. Après des années de misère, les gens de Boston semblaient finalement en voie de pouvoir savourer un triomphe lors de la Série Mondiale de 1986. Ils mènent la série 3-2, la partie 5-3 en dixième manche et il y a 2 retraits. Oh, et tant qu’à y être, il y a 2 prises contre Gary Carter. L’effondrement subséquent des bas rouges allait ravir les gens de la Grosse Pomme pour des années à venir et fut couronné par cette légendaire gaffe de Bill Buckner qui permit de faire marquer le point gagnant du match. Bien sûr, Boston alla aussi perdre le match décisif et la Série Mondiale. La connexion new yorkaise dans toute cette histoire : les adversaires des Sox dans cette série étaient les Mets, l’autre club de New York!
3 ) Même les Giants s’y mettent : Après des décennies de misère, les amateurs de sport de Beantown sont choyés depuis le début du siècle. Leurs 4 équipes de sport ont toutes remportées au moins un titre et sur le Gridiron, les Patriots sont dominants. Ils ne l’ont jamais été plus qu’en 2007, complétant une saison régulière parfaite. Dernier obstacle vers l’immortalité, le Super Bowl contre, évidemment, une équipe de New York. D’un côté, les arrogants médias de Boston vendaient déjà un livre sur la saison parfaite avant même le match, tandis que de l’autre, les plus jaunes représentants de la Grosse Pomme s’en donnaient à cœur joie sur le dos du QB Tom Brady. Au final, New York a encore gâché la fête à Boston, surtout grâce au Giant Snatch!
2 ) La rivalité actuelle Jets – Pats : Jamais comparable à celle entre les Sox et les Yankees, la rivalité entre les Jets et les Pats a quand même eu ses moments à travers les années. Mais depuis le Spygate d’Eric Mangini, elle n’a cessé de gagner en intensité, le point culminant étant atteint l’an dernier en séries. Démolis quelques semaines plus tôt par des Patriots qui, fidèles à leurs habitudes, ont tenté de gonfler le pointage pour humilier leurs rivaux, les Jets ont rempli les pages de journaux de déclarations incendiaires. Ils ont continué le travail sur le terrain, surprenant les archi-favoris de Boston. C’est cette défaite que les Patriots voudront venger aujourd’hui.
1 ) Feue la malédiction du Bambino : C’est la base même de toute la rivalité sportive entre ces 2 villes. La vente par les Sox de Babe Ruth aux Yankees où la plus grande légende de ce sport alla briller pendant 15 saisons. Les Bo-Sox eux furent privés du Grand Prix pendant 86 saisons et lorsque les Yankees prirent les devants 3-0 dans leur série contre eux en 2004, la malédiction semblait en voie de se poursuivre. Mais, mené par un circuit de David Ortiz aux petites heures du matin lors du 4e match, Boston réussit la plus belle remontée de l’histoire du passe-temps américain et renversa les Yankees en sept matchs. Ensuite, ils renversèrent facilement les Cards pour gagner la série Mondiale et effacer la malédiction.
Ironiquement, certains à Boston pensent que la malédiction a plutôt pris fin 2 mois auparavant, alors qu’un jeune adolescent de 16 ans fut atteint par une fausse-balle au Fenway Park. Le kid y laissa 2 dents, le même jour où les Yankees subirent la plus embarrassante défaite de leur histoire, 22-0. Lorsqu’il fut découvert qu’il habitait l’ancienne ferme occupée par Babe Ruth lors de son séjour à Boston, les plus fervents « historiens » y virent un signe que le Bambino allait finalement les laisser gagner. Ouin, quand tu es rendu à te réjouir qu’un mineur se fasse défigurer, disons que ça démontre l’importance démesurée qu’occupait cette malédiction dans le psyché Bostonnais.
La plus grosse rivalité du football collégial :
Dans un top-5 consacré à ce sujet l’an dernier, 6VB identifiait la Red River Rivalry entre les Sooners d’Oklahoma et les Longhorns du Texas comme la plus grosse de la NCAA. L’affrontement a eu lieu hier, dans le site neutre du Cotton Bowl de Dallas, soit à mi-chemin entre les 2 universités. Chaque université reçoit un nombre égal de billets, ce qui assure toujours une ambiance des plus surchargée.
Dans un état où le football est roi, il est quand même étrange que la partie la plus importante de la saison des Longhorns soit contre des rivaux de l’état voisin, mais c’est le cas depuis 1900, une époque où l’Oklahoma était un territoire distinct des États-Unis. Il faut dire que beaucoup de Texans vont jouer pour les Sooners, un sujet de contention entre les partisans des 2 équipes. De plus, les 2 programmes sont des constantes puissances du Big XII et même si, contrairement aux autres rivalités d’importances qui jouent tard en novembre, le match est tôt en saison, il est souvent d’une importance capitale sur le classement de fin de saison. Six des 10 derniers affrontements ont vu le vainqueur de la partie jouer pour le championnat national par la suite. La classique d’hier remportée par Oklahoma 55-17 pourrait s’ajouter à cette impressionnante séquence puisque les Sooners étaient 3e au niveau national avant le match (Longhorns 11e) .
Les représentants du Texas ont dominé les débuts de la rivalité, mais depuis la 2e guerre, c’est beaucoup plus égal, comme le montre la fiche de 33-30-3, tout de même à l’avantage des Longhorns. La haine tenace entre les 2 universités ne date pas d’hier. En 1976, les 2 coachs alors aux prises avec leur version du SpyGate (Texas accusant Oklahoma d’espionner leurs pratiques) refusèrent de s’adresser la parole, même en présence du Président des USA venu les rencontrer. Les matchs récents n’ont plus la même haine, en fait les 2 universités collaborent bien ensemble comme programmes les plus influents du Big XII, mais les matchs sont encore chaudement disputés.
L’autre attrait de cette rivalité, est que Texas et Oklahoma sont de véritables pépinières de talents qui foisonnent subséquemment dans la NFL. Adrian Peterson est un ancien Sooner et l’université a vu 4 de ses représentants choisis au premier tour du repêchage 2010, soit le QB Sam Bradford, le DT des Bucs Gerald McCoy, le LT des Skins Trent Williams et le TE des Bengals Jermaine Gresham. Du côté des Longhorns, 57 de leurs anciennes gloires évoluent dans le Gros Show cette saison, incluant Jermichael Finley, Jamaal Charles, Cedric Benson, Colt McCoy, Brian Orakpo, Casey Hampton et le jeune safety vedette des Seahawks Earl Thomas.
Are you ready for some football?
Il semble donc que le classique « Are you ready for some football? » n’aura pas survécu aux propos controversés de son interprète. On ne sait pas encore ce qui remplacera la chanson, mais je mettrais un petit 2 sur encore plus de bla-bla d’avant-match, une habitude un peu dérangeante qui afflige beaucoup de réseaux. Je ne sais pas pour vous, mais après 1h30 de Monday Night Countdown, il me semble qu’on a fait le tour et qu’on devrait fermer le clapet aux « Talking Heads » quelques instants et essayer de nous faire vivre l’ambiance d’avant-match, plutôt que de se demander pour la 14e fois si la défensive va tenir le coup…. Dans cet esprit, voici quelques ouvertures marquantes du match du lundi soir, à l’époque pas si lointaine ou des petits sketchs d’avant-match faisaient partie de l’intro.
J’ai déjà parlé précédemment de celui sur la Raider Nation, un classique qu’on ne se tanne pas de revoir.
Un des plus controversés (et on se demande encore pourquoi), fut la parodie de Desparate Houseviwes qui a vu Nicolette Sheridan se dévêtir devant Terrell Owens. Suintants de probité morale, certains bigots furent offensés et ABC dut alors s’excuser. La plus belle récupération de cet épisode revient toutefois à la WWE, la jolie Trish Stratus offrant sa propre parodie de l’événement dans un des plus beaux fuck you à la rectitude politique que j’ai vus.
Quitte à rester dans l’anticonformisme, Chad Johnson avait aussi fait une apparition remarquée, à l’époque de l’émergence des Bengals, de la liste « Who can cover 85? » et des célébrations à outrance. La belle époque pour un fan des Bengals quoi…
Si les comédiens ont l’habitude des sketchs d’avant-match, des politiciens y sont aussi apparus. Alors sénateur considérant se présenter aux primaires démocrates, l’actuel président Barack Obama était apparu à l’écran pour annoncer son support aux Bears. De ce vidéo, on peut conclure que 3 ans à la Maison Blanche exerce un profond effet sur le blanchissement des cheveux!
Finalement, nous sommes aux USA, normal donc que les preachers aient été utilisés dans les ouvertures de MNF. Ce fut parfois avec émotion, comme lors du retour des Saints au Super Dome après Katrina, avec le « when the Saints go marching in » ou parfois dans un but exclusivement humoristique, comme cette ouverture du début des années 2000, lorsque les victoires sportives n’étaient pas le lot quotidien des Bostonnais. Par contre, la présence d’Aerosmith dans la chanson d’avant-match n’était pas nécessaire.
La question de la semaine :
Gros match à Buffalo ce week end. Après un début de saison qui a ravivé les espoirs de leurs fidèles partisans, les Bills en ont échappé une à Cincinnati qui laisse songeur. Est-ce que ce beau début de saison n’était qu’un autre faux espoir qui va mal se terminer? Une défaite contre les Eagles renforcerait cette impression. Du côté de Philadelphie, leur saison qui devait se terminer en soulevant le trophée Vince Lombardi est en jeu. Une défaite les relèguerait à 1-4, avec une très abrupte pente à remonter. Selon vous, quelle équipe a le plus besoin de ce match?
-ARTICLE ÉCRIT PAR JR-

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