Magazine Culture

Rien ne s'oppose à la nuit - Delphine de Vigan

Par Marylinm

Rien_ne_s_oppose___la_nuit
Quatrième de couverture :
Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre.
Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.

Mon avis :
Rien ne s'oppose à la nuit. Un coup de coeur littéraire. Un des meilleurs romans que j'ai lu depuis longtemps. J'ai tout aimé dans ce livre. En fait, je crois que je l'ai aimé dès que je l'ai sorti de l'enveloppe et que je l'ai tenu dans mes mains. Ca peut paraître ridicule mais il se trouve que j'ai entendu quelques interviews de Delphine de Vigan ; notamment à La Grande Librairie (le jeudi soir sur France 5) ; et je me doutais que ce livre avait quelque chose en plus. D'autant plus que les avis qui sortaient au fur et à mesure que des blogueurs le lisait étaient tellement enthousiastes !
Bref, quoiqu'il en soit, j'aimais déjà ce livre. Alors quand j'ai vu son format (entre le poche et le grand format), la couverture toute douce et surtout la magnifique photographie de Lucile pour illustrer le livre, je me suis que je voulais vraiment l'aimer !
Ca fait beaucoup de pression pour un livre. Je l'avais placé très haut dans mon opinion, aussi il avait plutôt intérêt à la hauteur.
Résultat ? Il est encore plus haut que ce que je pensais.
Pour raconter brièvement l'histoire : un jour de janvier 2008, Lucile, la mère de Delphine de Vigan, se suicide. Un besoin d'écrire s'ensuivra quelques mois plus tard et elle s'est rendue compte qu'elle ne pouvait écrire que sur sa mère.
J'ai tout aimé dans ce livre. Tout. Le phrasé de Delphine de Vigan, les paragraphes (parfois longs, parfois très courts),  les récits de l'enfance de sa mère et le cheminement pour écrire ce livre. Car plus qu'un roman biographique, Delphine de Vigan écrit sur le travail d'écriture. Ecrire sur une personne de sa famille (encore plus sa mère), c'est fouiller dans le passé, gratter la couche de ce que l'on veut montrer pour découvrir ce que l'on veut cacher. C'est aussi accepter de souffrir physiquement : ne plus dormir, faire des cauchemars, se fâcher, pleurer... Et il faut dire que l'histoire de Lucile (et parallèlement, celle de l'auteur et de sa soeur) n'a pas été facile. Il a fallu braver des tabous pour écrire certaines choses indissibles. 
Une mère reste une mère, envers et contre tout. Ce roman nous le démontre. Il nous montre aussi que la maladie peut détruire, peut prendre le dessus sur une personne, la mettre en danger, la faire se révolter. Cela pourrait être un roman dur. A vrai dire, j'ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Mais ce que je retiens surtout, c'est la pudeur et la tendresse que transmet Delphine de Vigan pour évoquer sa mère. Sa culpabilité de n'avoir pas pu empêcher le suicide.
Vous l'aurez compris, ce livre est un coup de coeur énorme. Il est beau à tous points de vue. Le genre de livre qu'on aimerait ne pas avoir lu pour le découvrir. Je pourrais en dire beaucoup plus : les relations entre les personnages (les parents de Lucile, ses frères et soeurs, la mort qui a sévi plusieurs fois, etc.) mais j'ai écris cette chronique à chaud et je n'ai retranscris que les émotions qu'il m'a procuré.
Je vous le conseille mille fois !
Et petite note au passage : je vais suivre avec attention les prix dans lesquels il est nommé en croisant les doigts pour qu'il soit récompensé plusieurs fois !
Remerciements : Ce livre a été lu dans le cadre du match de la rentrée littéraire, organisé par Priceminister. Je remercie chaleureusement l'équipe de Priceminister d'avoir créé ce match littéraire dont il me tarde de connaître les résultats !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Marylinm 209 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines