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Ce sont donc des impétrants

Publié le 11 octobre 2011 par Bernard Girard
Tout auréolé de ses 17% Arnaud Montebourg vient donc d'introduire dans le vocabulaire politique un mot nouveau pour désigner les deux finalistes de ces primaires citoyennes : impétrant. Mot qu'il n'utilise pas tout à fait à bon escient : l'impétrant est, nous dit le Trésor de la langue française, "celui (celle) qui a obtenu de l'autorité compétente ce qu'il (elle) avait sollicité (charge, titre, privilège)". Peut-on qualifier les électeurs d'autorité compétente? L'expression a une dimension administrative qui convient mal.
Ce mot est rare, ce qui donne à Montebourg un petit air cultivé qu'il affectionne (il est vrai qu'il est avec Hollande, celui qui s'exprime le mieux). Il est laid et légèrement dépréciatif, ce qui lui permet de marquer une certaine distance à l'égard de ses concurrents, de prendre de la hauteur et de donner une valeur qu'ils n'ont pas à ses 17% qui restent, quoi qu'on dise, bien peu : près de 80% des électeurs qui ont participé à ces primaires ne sont pas des fans de la démondialisation et de la mise sous tutelle des banques.
C'est habile, mais aussi un peu déplaisant.

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