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Mes ebooks prochainement sur le Kindle Store

Par Eguillot

Si vous vous intéressez un petit peu aux livres numériques, vous n'êtes pas sans savoir qu'Amazon vient de lancer sa boutique française d'ebook, le Kindle Store. Une annonce concomitante à la sortie du Kindle Touch à 99 euros à partir du 14 octobre. Enfin un ebook à moins de cent euros ! La boutique Kindle, donc, comporte d'ores et déjà plus de 35000 titres en français (ouvrages libres de droits compris), ce qui représente tout de même une belle réussite pour un lancement. J'ai mis un certain temps à comprendre comment faire figurer mes propres ebooks sur le site, puisque celui-ci est bel et bien ouvert aux auteurs autoédités. Un petit tour par ici vous en apportera confirmation. Deux points ont retenu mon attention : Amazon permet de vendre ses ebooks sans DRM, d'une part, et d'autre part, la rémunération d'auteur s'est modifiée depuis l'arrivée de la boutique française, et en beaucoup mieux. En effet, pour les ebooks dont le prix est supérieur à 2,60 euros, les auteurs touchent 70% sur chaque vente. Dans le cas de prix inférieurs, on retombe à 35% comme auparavant. Ces deux changements très importants m'ont déterminé à me lancer dans l'aventure Kindle.

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J'aurais bien sûr préféré un taux à 70% quel que soit le prix de vente des ebooks, mais il y a un moment où il faut savoir faire des concessions. D'autant que l'on parle d'un site qui devrait offrir aux auteurs une visibilité supérieure à tous ses concurrents, à l'exception notable de l'iTunes Store d'Apple, très bien implanté en France. Avoir la possibilité, si je connais suffisamment de succès ici, de m'offrir une traduction en anglais (ou, pourquoi pas, en espagnol, puisque les ebooks se vendent bien en Espagne) et de vendre dans d'autres pays via le Kindle Store ou l'iTunes Store a de quoi me faire rêver...

Cette arrivée en France du Kindle Store, je l'ai longtemps attendue, en lisant avec attention et, il faut bien le reconnaître, un brin d'envie, les blogs d'auteurs indépendants outre-Atlantique. J'ai le sentiment un peu grisant, non seulement de faire l'école buissonnière de l'édition traditionnelle, mais d'avoir des perspectives de plus en plus concrètes. En cela, mes ventes sur l'iTunes Store, encore très limitées mais en augmentation, me donnent l'espoir de devenir de plus en plus indépendant. Je me rends mieux compte également, depuis que je suis autoédité et parent d'enfants allant à l'école, à quel point notre société aime la hiérarchie. L'école de Condorcet favorise les hiérarchies, en donnant des notes et en fabriquant les très bons élèves, les bons, les moyens, les médiocres et les cancres. Nous sommes conditionnés très tôt. Mais vous serez d'accord avec moi, je pense, pour dire que l'étiquette de "cancre" ne saurait résumer tout le potentiel d'un individu, son inventivité, sa capacité de rebond ou d'adaptation à la vraie vie. La vraie vie, à laquelle nous prépare si mal l'école... Cette autorité du professeur, dérivée de l'autorité parentale, avec en plus la validation de compétences générales (notamment à l'apprentissage) et la valorisation de l'individu qui en découle, elle se retrouve dans le monde de l'édition. N'en doutez pas, nous sommes toujours dans la hiérarchisation, avec les "grands" éditeurs et les "petits", les "grands écrivains" et les "petits auteurs". Et la stigmatisation des mauvais élèves qui se risqueraient à sortir de ce système en ne jouant pas le jeu de l'édition, est bel et bien présente. 

Oui, je suis un "mauvais élève" qui écrit également dans des "mauvais genres", c'est un comble... En choisissant l'autoédition, je suis sorti des sentiers battus, et je ne doute pas que de nouveaux lecteurs me rejoindront bientôt dans cette cambrousse...


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