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[Festival] Rendez-vous des Terres Neuves, samedi 8 octobre

Publié le 12 octobre 2011 par Mikatxu @crystalfrontier
[Festival] Rendez-vous des Terres Neuves, samedi 8 octobre
Cette venue au festival des Terres Neuves était une première pour moi. Oui, c'est pas très loin de chez moi, j'aurais pu y aller cent fois avant, mais cette fois, j'étais conquis par la programmation. Propulsé par notre cher tramway, ma voilà rendu sur site, tout va bien, tout est gris ou presque sur le site, mais les gens au stand sont sympa. Le chapiteau a quelques âmes massées devant la scène, c'est en effet Mars Red Sky qui joue.
[Festival] Rendez-vous des Terres Neuves, samedi 8 octobre
Et moi, normalement, j'aime bien le trio bordelais, j'ai appris même à beaucoup aimer leur son, qui berce, masse et assomme le tout en même temps. Oui, ça a l'air cool, mais ce samedi aux Terres Neuves, j'ai été déçu par le son. De massif, le son est devenu incroyablement lourd et monolithique : j'avais l'impression qu'on avait mangé les cordes vocales de Julien Pras, que la basse de Jimmy était un bulldozer, et ça m'a embêté, parce que Mars Red Sky, c'est plus subtil que ça. Par le suite de la soirée, j'ai compris que mon positionnement sous le chapiteau n'était pas idéal pour bénéficier du meilleurs son, zut alors.
La routine reste toujours la même entre deux concerts : discussion avec les amis (coucou Muffin Man !), hydratation (mention à la bière artisanale, délicieuse), puis retour sous le chapiteau. The Octopus remplace Shakaponk, dont un membre est malade. Je ne peux pas dire que ce changement m'ait beaucoup déçu... mais pour le coup, je suis resté un peu en dehors de The Octopus. C'était pas mal, c'était rock'n'roll, mais il manquait plein de petites choses : un zeste de folie, un peu d'envie, un peu de chant, un peu de compositions marquantes. Bref, ça ne m'a pas beaucoup marqué...

La suite, c'est Fredo Viola qui s'en est chargé. J'avais beaucoup aimé son disque il y a de cela 2 ans. Tiens, d'ailleurs, je le voyais plus vieux. Le temps faisant, peut-être, l'évolution de mes goûts musicaux aussi, j'ai pris une claque avec le set du New-Yorkais. Oh, pas la claque bruyante, non, plutôt celle qui caresse, qui charme avec délicatesse, enchante par sa beauté. Fredo Viola, ancien soprano, avec ses deux Macbook à ses côtés mais surtout ses deux violonistes de talent, sa choriste habitée et son batteur, a livré un très beau concert. Très musical, mélodique, pop aussi, la prestation de l'Américain enthousiasme le public et moi-même tellement tout sonne juste, raffiné, entraînant aussi, et même poignant ("The Sad Song", sublime). On est quelque part entre les Beatles et Clare and the Reasons, mais on est avant tout sur les terres de Fredo Viola : c'est accueillant, on s'y sent bien, on a envie d'y rester, et ça s'entend aussi dans les applaudissements, que l'on entend forts et perçoit sincères.
Puis c'est au tour de Tinariwen de se produire sous le chapiteau. Toujours en configuration évolutive, les Touareg arrivent auréolés de la belle réussite qu'est "Tassili" (c'est eux qui le disent). Et le début est assez magnifique, en effet : le chant mélodieux, envoûtant même, absorbe et fait déambuler l'esprit bien loin de Bègles, plutôt dans un pays de nuit, de sable, où guitares acoustiques et percussions primitives abolissent les frontières et font voyager. C'est très beau, la mélopée absorbe, mais au bout d'un moment, le groupe se met à baisser d'intensité : plus d'électricité, un peu moins de changements de rythmes et une petite forme de monotonie s'installe. C'est pernicieux mais pas grave : le blues de la musique a gagné mes veines, poison lent mais non fatal, tant Tinariwen sonne à part dans le paysage musical actuel. Un regain d'énergie emmène les spectateurs au bout du voyage...
La dernière secousse de la soirée revient à The Jim Jones Revue. Déjà vus quatre fois, un peu fatigué par la soirée (et le réveil matinal pour le rugby, c'est chiant ces histoires d'hémisphères...), je me suis calé un peu loin, mais n'ai pu éviter la déflagration sonique du groupe, plus bruyant que jamais, au détriment j'ai eu l'impression de la présence de Jim Jones au chant, obligé de s'époumoner sur "Dishonest John" ou encore "Shoot First". Je suis resté une demi-heure, histoire de confirmer la puissance du groupe (trop pour moi ce soir là), l'efficacité des chansons (le public était en fusion) et la classe des Anglais, qui se donnent à fond et prennent soin de leur public (Jim Jones qui dit à son public "Ne vous faites pas mal dans les pogos, faites attention les uns aux autres" (en anglais) et qui conclut en français "Vous comprendre ?"). Bref, c'était cool dans l'ensemble.
Tellement cool que l'année prochaine, je pourris bien revenir, ouaip. Voire même envisager les deux jours. Parce que oui, la veille, je n'y étais pas, mais il y avait Le Prince Miiaou, The Bewitched Hands, United Fools et Lilly Wood & the Prick. Donc je vais patienter, et on verra bien ce que l'année prochaine nous réserve...

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