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Quand Fillon & Copé (re)découvrent les vertus d’une primaire : pour… demain ! (1ère partie)

Publié le 07 octobre 2011 par Kamizole

 Trop drôle ! Et encore merci de nous prendre pour de parfaits abrutis. Nous y sommes d’ailleurs tellement habitués que cela ne me fait pas plus d’effets qu’un aca d’iau sur les plumes d’un canard. C’est même à se demander pourquoi cela me met encore autant en liesse. A la lecture des sarkonneries qui tombent aussi dru qu’à Gravelotte, je pique du nez sur mon clavier en pouffant de rire. Merci d’exciter tout à la fois ma verve ironique, mes neurones et synapses à la recherche des précédentes UM/Postures ou autres infos avec lesquelles je les relie. A part sans doute les pieds au mur - ils se cassent déjà suffisamment la margoulette ! - que ne feraient-ils pour couvrir l’audience médiatique des trois débats entre les prétendants à l’investiture socialiste ?

Peine perdue, ils ne s’en rendent que plus ridicule encore. Comme des vieillards gâteux que plus personne n’écoute. Sarkozy, l’Elysée et l’UMP avaient tout misé sur la com’. «Tant va la cruche à l’eau qu’elle se casse», seuls les imbéciles pouvant être encore dupés par cette interminable partie de poker menteur. J’ai aperçu dernièrement un titre de 20 minutes (4 oct. 2011) selon lequel MAM admettrait avoir commis des «erreurs de com » au sujet de ses multiples «affaires» en Tunisie… Comme s’il s’agissait de cela ! Elle n’a cessé de mentir effrontément jusqu’à ce que cela lui revienne en pleine poire.

Elle se défausse en affirmant que, depuis, «d’autres affaires ont souligné la vacuité de la polémique qui m’a visée»… Piètre excuse ! Au royaume des prévaricateurs, le monarque est évidemment plus filou que ses courtisans, sinon il ne serait point "guché" sur le trône ! Elle anime une convention de l’UMP sur le thème de la «solitude»… Nouvelle tartufferie ! Tu parles comme ils s’intéressent aux exclus qui se débattent seuls… Ne serait-ce pas bien plutôt pour préparer Sarko 1er à sa prochaine énième traversée du "traversée du désert" ? Non seulement après l’échec de Balladur qu’il avait soutenu en 1995 contre Chirac qui lui en voulut férocement - et encore, pas autant que Bernadette Chirac ! - et le chassa incontinent des allées du pouvoir mais surtout après s’être lamentablement planté quand il fut tête de liste UMP en 1999 lors des élections européennes : 12,82 % des voix… il était devenu tel un pestiféré dont plus personne ne voulait s’approcher, si parfait porte-poisse, qu’il fut surnommé la «loose».

S’il trébuche à nouveau en avril - le 21 avril à l’envers, objet permanent «des souffrances du vieux Sarkozy» - ou en mai 2012, il aurait définitivement son avenir politique dans le dos, eût dit Pierre Dac. Impossible que le diable frénétique puisse "rebondir" une fois de plus. Politiquement mort. De quoi provoquer un sérieux malaise "vagal’âme"

Il n’aurait plus aucun ami parmi ceux qui lui faisaient la cour et rampaient devant lui. Surtout si, n’étant pas réélu, il est privé de son si confortable statut pénal du chef de l’Etat. Imaginez toutes les affaires - connues - susceptibles de lui tomber sur le râble… Il pourra compter ses fidèles sur les doigts d’une seule main : Sarkozy ? Connais pas… Ils rendront la monnaie de sa pièce à celui qui lâchait invariablement ses «ex-amis de 30 ans» dès qu’ils risquaient de l’embarrasser avec de sordides «affaires» ou lui faisaient de l’ombre.

D’autant qu’il est - par ses mauvaises manières - le propre artisan de la chute de son camp. A vouloir tout faire plier au gré de sa seule volonté par ses méthodes de hussard. Incorrigible ! Il est en train de foutre le feu à l’UMP de Paris, lis-je sur Le Monde Pierre Charon sous pression, l'UMP Paris au bord de l'implosion (9 sept. 2011). L’insistance pour savoir qui rejoignait sa liste - pour les mieux étriper ! - la constante carotte ou bâton, les intimidations et autres menaces, les convocations à l’Elysée pour "recadrer" et tordre bras des partisans du dissident, qui désormais s’en contrefichent comme de leur première couche culotte, la meilleure preuve en étant que l’ex-conseiller de Sarkozy exclu de l’UMP a été élu sénateur. En écho, lire la chronique d’Anna Cabana sur Le Point Mais où est passé le Sarkozy qui faisait peur ? (28 sept. 2011) au sujet de "l’autorité" (perdue) sur France Info… Pas étonnant, Nicolas Sarkozy confondant autorité - fondée sur le charisme et la vertu de l’exemple - et emploi de la force brutale. Quant à "l’exemple", mieux vaut n’en point parler.

Parmi les dernières perles, lu dernièrement sur Le Figaro que Copé veut "décortiquer le projet PS" (Flash-Actu 6 oct. 2011)… Image qui s’est immédiatement imposée : Jean-François Copé décortiquant un crustacé qui ne saurait être en l’occurrence qu’une énorme crevette, "rose", forcément. Il serait, dit-il «impatient» de connaître le vainqueur de la primaire socialiste.

«Impatient» (comme Sarkozy) il l’est toujours malgré les baffes qu’il prend à chaque fois… je doute toutefois qu’il le soit autant s’agissant de sa mise en cause dans le Karachigate : j’ai appris grâce à Mediapart et avec un plaisir non dissimulé que non seulement dans l’Affaire Takieddine la police piste des voyages de Sarkozy et Copé (article de Fabrice Arfi et Karl LasKe du 26 sept. 2011) mais que La justice est aussi sur les traces de Copé (Fabrice Arfi et Karl Laske le 22 sept. 2011).

Je trépigne - non pas d’impatience mais de joie aussi féroce que goguenarde - en lisant que dans l’Affaire Takieddine une clé USB piègerait Hortefeux (4 oct. 2011 ). Pris comme une bleusaille, l’ancien ministre de l’Intérieur ! Selon Fabrice Arfi et Karl Laske «M. Hortefeux a prévenu Thierry Gaubert de l'audition de sa femme, Hélène Gaubert, et de son contenu explosif, avant de le rencontrer secrètement dès le lendemain, le 15 septembre. Or, ce jour-là, lorsqu'il déboule au domicile de sa femme, Thierry Gaubert accuse celle-ci d'avoir aussi remis une clé USB aux policiers, lors de son interrogatoire une semaine avant. Un détail resté totalement inconnu jusqu'ici»… CQFD ?

Nous n’avons pas fini de rigoler avec ce feuilleton et ses rebondissements à n’en plus finir qui depuis la mi-juin 2009 nous tient en haleine… Trois «saisons» ! De quoi faire rêver n’importe quel auteur ou directeur de théâtre… Celui du véritable «Grand guignol de l’Elysée-théâtre» doit être des plus envieux d’un tel succès…

Il n’est donc point surprenant que l’excellent François Bonnet - qui chronique par ailleurs sur Plume de presse, «le blog sabre au clair d’un journaliste engagé» et fut en juin 2009 (avec Bakchich-Info) une inépuisable source de précieux renseignements sur le Karachigate qui me permirent de me repérer dans ce maquis quasi inextricable de magouilles, intermédiaires douteux et officines à l’abri de paradis fiscaux ; mais j’y reviendrais, il me faut plus de temps que je n’en puis disposer en ce moment pour «décortiquer» la masse d’articles (j’en ai enregistré 30 pour ma part) sans compter sur de probables nouveaux développements - parle de Naufrage à l’Elysée (30 sept 2011). Sera-ce «Le Titanic» (Alain Juppé ! Lucide) ou «Le radeau de la Méduse» selon ce que je suggère depuis déjà fort longtemps eu égard à l’incompétence du capitaine ? Wait and see…

Sur Libération du 26 sept. 2011 Antoine Guiral ne disait pas autre chose Après la débâcle du Sénat, Sarkozy tout nu pour 2012 «Malgré de besogneuses opérations dites de «représidentia-lisation» et des succès comme en Libye, les sondages restent au plus bas» et alors même que la logique voudrait qu’il passât la main - autant lui demander de se faire hara-kiri ! - puisque «Nicolas Sarkozy a perdu tous les scrutins depuis 2007 (municipales, européennes, régionales et cantonales), sa personnalité étant rejetée par une écrasante majorité de Français»… Pas de danger ! «Les champions alternatifs à Sarkozy» sont systématiquement marginalisés ou éliminés politiquement..

La «représidentialisation» ! Décidément, les «éléments de langage» de l’Elysée sont aussi ridicules que jubilatoires. Ont-ils seulement conscience qu’en 4 ans de présidence - la première fois que je pris connaissance de cette prétention, ce fut en lisant un article de Solenn de Royer L'Élysée choisit la stratégie de la «représidentia-lisation» (Le Figaro 28 avr. 2011) - Nicolas Sarkozy ne s’est jamais conduit en véritable président de la République ? Chef de la meute UMP, VRP ou laquais des multinationales, méprisant les français du vulgum pecus mais s’aplatissant devant la haute finance ou les dirigeants chinois, vitupérant grossièrement des chefs d’Etat ou de gouvernement, en n'ayant garde d'oublier les magistrats et les journalistes, j’en passe et des meilleures. Nicolas Sarkozy n’aura réussi qu’à faire choir l’image présidentielle même pas seulement dans le caniveau mais dans le tréfonds des égouts…

C’est à tomber à la r’bidaine… Un chef d’œuvre dans le genre tartufferie de première bourre. Il souhaiterait «se détacher des affaires quotidiennes» de l'UMP. On a vu comme avec l’épisode des sénatoriales parisiennes ! «Les critiques sur sa personne sont un problème, concède un haut gradé de l'Élysée. Le président doit tenter de rester au-dessus de la mêlée, de l'agitation, de l'hystérie». Mais «Chassez le naturel, il revient au grand galop» ! Nicolas Sarkozy qui parle à tout bout de champ de "réforme" n’est absolument pas "réformable" Toujours dans l’apparence et le discours, jamais dans la réalité… Canada Dry, quoi !

Ils n’ont même pas peur de dévoiler un aspect sordide de cette stratégie : s’il ne rencontre plus - depuis quelques mois - les militants de l'UMP, en marge de ses déplacements en province, «c'est un choix délibéré - selon l'un de ses plus proches collaborateurs - cela fait partie d'une stratégie de représidentialisation. Il veut rester dans le registre présidentiel» mais l’exacte vérité se niche ailleurs : selon un de ses conseillers, «ce choix aurait aussi le mérite d'éviter l'écueil des comptes de campagne. Si Sarkozy n'est pas officiellement candidat, toute dépense liée à 2012 effectuée depuis le 1er avril lui sera imputée rétroactivement, s'il se déclare (…) On sera très rigoureux, on ne prendra aucun risque»…

Comme si Nicolas Sarkozy n’était pas en pré-campagne depuis belle heurette ! Disposant de tous les moyens de l’Etat pour ses déplacements, sa communication, etc. Quand je pense que selon ce que j’ai pu lire sur Les Echos L'UMP s'interroge sur la légalité des primaires socialistes, le PS répond (6 avr. 2011) Jean-François Copé a le culot d’estimer que «le fait d'imputer aux comptes de campagne le coût de cette primaire» était "un vrai débat" (?). Idem pour la mise à disposition d'établissements publics comme les écoles pour installer les bureaux de vote». A ma connaissance, le prêt de lieux publics pour les opérations de vote se fait à titre onéreux, ce qui est absolument normal.

Quant aux comptes de campagne, je lis sur une dépêche de l’AFP Primaires PS : offensive de la droite qui met en doute leur légalité (6 avr. 2011) que François Lamy précisa que «ne seront imputées aux comptes de campagne que les dépenses engagées par le vainqueur de la primaire à partir du début de sa campagne, soit à partir du 13 juillet, clôture officielle des candidatures»… Méfiance tout de même ! Mieux vaudrait y intégrer toutes les dépenses collectives du PS engagées pour l’organisation des primaires, y compris pour les débats télévisés, que parait-il certains à l’UMP nous envient…

Lis-je notamment sur Le Monde du 29 sept. 2011 Le succès de la primaire du PS fait des envieux à l'UMP… Plutôt fendard comme «contradiction», n’est-il pas ? Que résument sans doute le mieux (je ne vais pas tous les citer) François Goulard, député UMP du Morbihan : «Tout leur réussit en ce moment, le PS débat et pendant ce temps-là, l'UMP se débat dans les affaires, c'est l'horreur !». Effectivement et c’est le moins que l’on en puisse dire.

Franck Riester, député UMP de Seine-et-Marne : «La primaire, on s'en rend compte, permet de ratisser très large. Comme chacun des candidats a des propositions un peu différentes, chaque électeur de gauche peut se retrouver dans les propositions des uns et des autres. Et cela risque de rester dans les têtes, même lorsqu'il n'y aura plus qu'un candidat».

Même Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes doit concéder : «La confrontation est plutôt maîtrisée par rapport à ce qu'on pouvait penser, ils ont réussi à limiter les dérapages potentiels, mais est-ce-que ça va durer ?». Quant à Yannick Favennec, député UMP de Mayenne, il souligne que «c'est un bel exercice de démocratie, c'est plutôt moderne. Il y a du débat et ça se déroule dans une certaine courtoisie, un respect mutuel. Ça donne une bonne image. On ferait mieux de s'en inspirer chez nous»…

Hervé Mariton, a émis la bien curieuse prétention de se proposer pour animer le trosième débat de la primaire socialiste nous apprenait le 29 sept. 2011 Arnaud Le Parmentier sur son blog du Monde «L’Elysée côté jardin», le député UMP de la Drôme estimant «qu’il manquait un homme de droite - il est ultralibéral de chez ultralibéral ! - et que le «Le caractère policé du débat cache le caractère révolutionnaire (comme la suppression du quotient familial de Martine Aubry) ou démagogique (les banques qui obéissent, de Royal) de certaines propositions", accuse M. Mariton, qui estime qu'il y a eu "une stratégie d'évitement et certaines idées n'ont pas été challengées»…

En français correct et compréhensible, que veut dire exactement «questions challengées» ? La novlang à la con, cela commence à bien faire ! S’insurge la très puriste mémé Kamizole : monsieur Mariton, retournez donc à l’école, cela vous fera le plus grand bien et cessez de polluer notre langue de telles inepties. Colère dans la colère !

Il rappelle qu’en avril il avait demandé avec Alain Lamassoure l’organisation d’un vote au sein de l’UMP pour désigner le candidat du parti. Ce que m’avait appris un article de Jim Jarrassé (Le Figaro 20 avr. 2011) A l'UMP, des appels à la primaire. En vain, bien évidemment, comme il le remarque, se rappelant «avoir compris qu’il était très en minorité (…) ce qu’il comprend car notre candidat naturel est le président de la République»… Je ne vois pas pourquoi !

Notez que c’est sans nulle surprise que je lis le même argument dans la presse notamment Le Télégramme Fillon. Des primaires à l'UMP ? Oui, sauf si le président se représente (5oct. 2011) qui avoue : «C'est un processus que nous avons nous-mêmes dans les statuts de l'UMP pour la désignation de candidats aux futures grandes élections, à condition évidemment de ne pas avoir comme c'est le cas aujourd'hui un président de la République sortant»…

Réplique tout à fait vide de sens, d’autant que nous savons par ailleurs grâce au Monde Quand l'UMP voulait organiser une primaire ouverte (20 juin 2011) que c’est Nicolas Sarkozy lui-même qui promit en avril 2005 ! aux militants de l’UMP qu’ils seraient invités à trancher : «Il faut en finir avec la vieille politique qui n'a plus aucun rapport avec ce qu'est devenue la France aujourd'hui [...]. Je n'hésiterai pas à faire trancher par les adhérents les problèmes et les divisions. J'irai jusqu'au bout de cette stratégie», affirmant (toujours en 2005) «C'est difficile de rassembler les Français si on n'est pas capable de rassembler sa famille»… Positivement tordant de lire cela 6 ans après !

Par ailleurs, à la suite d’un référendum soumis aux militants début 2006, l’UMP avait adopté le principe d’un vote interne des militants : «Le Congrès (...) composé de tous les adhérents à jour de cotisation(...) choisit le candidat soutenu par l'Union à l'élection à la présidence de la République»…

Si les mots ont un sens nous trouvons là un pur chef-d’œuvre de tartufferie : «choisir le candidat soutenu par l’Union»… qui évoque sans coup férir un mode de fonctionnement proche de l’ex Congrès des Soviets : prière de voter pour "le" candidat du Parti ! Le seul à se présenter sauf quelques éventuels fantoches pour donner le change.

Bernard Accoyer alla même - il était alors chiraquien et espérait visiblement mettre un candidat dans les pattes de Sarkozy ! - jusqu’à avancer l’idée de primaires "ouvertes" «aux sympathisants non encartés, voire même (sic !) aux électeurs de la droite et du centre» et Nicolas Sarkozy n’aurait pas été hostile à cette idée, abandonnée paraît-il «faute de temps pour organiser cette consultation»… Argument fallacieux s’il en est puisque nous savons par un entrefilet de L’Express (8 déc. 2005) que les discussions à ce sujet eurent lieu début décembre 2005. Donc, largement le temps d’organiser des primaires s’ils en avaient eu la volonté réelle !

Contrairement à Jacques Chirac, opposé à l’idée de l’élection du candidat, Nicolas Sarkozy y était favorable précisément parce qu’il escomptait éliminer ainsi des concurrents - notamment Dominique de Villepin - moins populaires dans l’opinion et parmi les militants.

Jusqu’en mars 2010, il fut acquis qu’une primaire aurait bien lieu aussi pour 2012 et Xavier Bertrand, alors à la tête de l’UMP promit que ce processus aurait lieu «Quel que soit le statut du candidat, qu'il soit ancien président ou pas, il passera par le vote des militants» mais l’idée en fut évidemment abandonnée par Jean-François Copé. «Il n’y aurait pas de primaires avec d’autres candidats que Nicolas Sarkozy» ! Tout au plus, serait-il envisageable - si Nicolas Sarkozy le choisit ! - «de demander un vote de confirmation aux militants du parti»… Ce qui bien entendu n’aura pas lieu. Il serait dans une drôle de merde si plus de 50 % des militants s’opposaient à sa candidature !

Il est vraiment sidérant de constater comment Nicolas Sarkozy ne peut accepter aucune règle, eût-il présidé à leur adoption et les plie sans vergogne au gré de ses seuls intérêts. Comment voudriez-vous qu’il en allât différemment lorsqu’il s’agit non plus de son parti mais des institutions françaises ? Partout et toujours il se conduit en parfait petit autocrate.

François Fillon aura donc beau prétendre que La primaire est «processus moderne qui convient à droite comme à gauche» (Libération 5 oct. 2011) et même Fillon et Copé faire semblant d'être d'accord : Une primaire à droite ? Pourquoi pas (Le Parisien 5 oct. 2011) nous savons bien que les deux hommes se détestent cordialement et devraient s'affronter - avec très certainement d'autres concurrents en lice - pour la candidature à la présidence de la République en 2012...

Jean-François Copé devrait s'accrocher à la tête de l'UMP comme bernique à son rocher pour tenter d'éviter l'organisation de primaires à droite. A moins qu'une catastrophe majeure en 2012 ne le fît évacuer de toute urgence sur une civière !

Michel Urvoy nous livre les clefs de l'énigme dans Ouest-France le 6 octobre 2011 Pourquoi la primaire contrarie Copé : le secrétaire général de l'UMP est méchamment embêté par la primaire socialiste.

«Primo, parce qu'elle est un succès. Depuis deux mois, le PS modernise et monopolise le débat, réduisant l'espace politique et médiatique de la droite aux affaires» ;

«Secundo, parce qu'elle figure dans les statuts de l'UMP (...) et qu'il n'a surtout pas envie d'une primaire qui viendrait le mettre en concurrence avec d'autres - François Fillon, son meilleur ennemi, Nathalie Kosciusko-Morizet, tenace, ambitieuse et débrouillarde, Valérie Pécresse qui pousse sa blonde image du col et sans doute beaucoup d'autres ! - alors qu'il a arraché la tête de l'UMP pour se mettre sur orbite présidentielle pour 2017» ;

«Tertio, parce que ses rivaux à droite disent le plus grand bien de cette innovation. François Fillon y voit une avancée démocratique et qu'une partie de la droite parisienne, notamment Rachida Dati, considère que ce serait la meilleure façon de choisir le futur candidat à la mairie de Paris, après huit défaites de la droite en dix ans (...) si Copé ne bouge pas, l'UMP va imploser dans la capitale»... Si ce n'est déjà fait !

Comme une fois de plus la matière est des plus riche, je préfère poursuivre la réflexion dans un prochain article…


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