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Chien de faïence, polar de Andrea Camilleri

Par Mpbernet

chien faienceNous sommes en Sicile, la Mafia règne, et il ne se passe pas un mois sans qu’un membre de l’un ou l’autre clan (Cuffaro contre Sinagra) ne soit tué. L’enquête commence par une étrange histoire de vol de  camion  approvisionnant un supermarché, retrouvé quelques kilomètres plus loin avec toute sa marchandise. Le patron de ce supermarché dit qu’il s’agit d’une « blagueue… »

Et puis, par l’intermédiaire de Gegè, un  ami d’enfance passé du côté des brigands,  Salvo Montalbano  entre en contact avec l’un des plus dangereux tueurs de la Mafia, Tano u grecu, qui négocie sa reddition. Sauf qu’après sa mise en garde à vue, il est assassiné pendant un faux transfert, ce qui induit la présence de taupes au sein même de la police.

Cela ne décourage pas le commissaire Montalbano, fin lecteur (en particulier des livres de Manuel Vasquez-Montalban …entre autres !)  Car il est furieusement cultivé, Montalbano. Et c’est grâce à sa connaissance de la littérature qu’il sait auprès de qui s’adresser pour résoudre certaines énigmes. Comme, ici, celle d’un couple de jeunes amants assassinés, retrouvés dans une grotte murée depuis la seconde guerre mondiale. Qui sont-ils, qui les a tués et surtout, pourquoi ont-ils été installés dans la grotte avec une écuelle pleine de menue monnaie, une cruche d’eau depuis longtemps évaporée et, veillant sur eux, une statue de terre cuite représentant un chien couché, pattes étendues ?

Entre-temps, Montalbano continue ses investigations dans les méandres de la Mafia et y récolte une balle qui manque de mettre fin prématurément à sa carrière, alors que ce roman n'est que le deuxième de la série….Convalescent, il va poursuivre ses recherches sur la mort du jeune couple, en tâchant de reconstituer leur itinéraire, avec le concours de personnages passionnants.

Avec toujours le plaisir d’une traduction alerte et imagée, sorte de transposition du patois sicilien truculente, délicieuse comme la cuisine de la bonne Adelina …

Chien de faÏence, polar de Andrea Camilleri,  traduit de l’italien sicilianisant par Serge Quadruppani assisté de Maruzza Loria, au Fleuve noir, édité chez Pocket, 286 p.


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