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Avec "Frankenstein Junior", du Broadway low cost au Déjazet...

Publié le 17 octobre 2011 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

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Après "Hairspray", LV Show nous propose l'adaptation bon marché (13 artistes sur scène et une bande son en guise d'orchestre...) du second musical de Mel Brooks qui, fort du succès de ses "Producteurs", en fit le spectacle le plus cher de l'histoire de Broadway (jusqu'au récent "Spiderman"). 

Eh bien pour l'avoir applaudi outre Atlantique il y a trois ans, je dois dire que le contraste se révèle saisissant, même si le metteur en scène Ned Grujic a bien fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait, c'est à dire pas grand-chose ni grand monde...

Commençons par nous interroger sur la pertinence d'importer un musical n'ayant justement que peu d'intérêt musicalement parlant, et dont l'humour est un des seuls points forts. Humour qui une fois traduit (dans le cas présent assez grossièrement d'ailleurs) perd cinquante pour cent de son efficacité, étant bien souvent basé  sur des jeux de mots potaches intraduisibles si l'on ne veut pas les alourdir un peu plus.

Mais admettons. Car restent malgré tout une histoire plutôt amusante, copiée-collée du film du réalisateur, parodie des vieux films fantastiques, avec des personnages haut en couleurs, fort bien dessinés et des situations tout aussi cocasses et décalées. Encore faudrait-il respectivement les incarner et les jouer ! Car de toute évidence, les interprètes fraîchement sortis de l'école, s'ils ne sont pas mauvais chanteurs, n'ont qu'une faiblarde formation d'acteur et ne donnent aucune dimension à leur personnage, loupant par ailleurs tous les effets comiques car manquant cruellement de technique. Plat et mécanique, leur jeu nous fait chaque instant décrocher un peu plus...

Il est enfin bien difficile pour le spectateur de se pâmer devant la beauté de décors réduits au stricte minimum et dont la réalisation laisse également à désirer. Là encore le manque de moyens est flagrant, handicapant même l'efficacité de certaines scènes.

A n'en pas douter, Mel Brooks avait besoin d'argent pour donner son feu vert à une production de cette "qualité".

Dispensable donc...

Et c'est bien dommage !


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