« Le pied mécanique » de Joshua Ferris

Tim a tout pour être heureux : une famille, de l’argent, un métier qu’il pratique avec intelligence et dans lequel il est reconnu.
Pourtant Tim a un problème, et même un gros problème : quand ça le prend, il se met à courir comme si sa vie en dépendait.
Rien ni personne ne peut l’arrêter.

Mais pourquoi ? Que fuit-il alors que la vie l’a plutôt gâté ?
Il se défend d’être atteint psychiquement par un mal quelconque et se bat avec la dernière énergie pour que l’on reconnaisse que sa particularité est d’ordre physique et non mentale. 
Parce qu’en effet, il est capable de ressentir brusquement une irrépressible envie de marcher.
Et alors, que ce soit au beau milieu d’une réunion comme en pleine nuit ou au supermarché, ses jambes vont lui ordonner d’avancer et refuser de s’arrêter des heures durant.
Ensuite il tombe d’épuisement n’importe où : dans un parc, aux abords de l’autoroute, dans un terrain vague...
Il émerge de ses périples dans un état de délabrement qui effraie sa famille : sa femme est au bord de la crise et sa fille assiste impuissante à la descente aux enfers de sa famille.

Quant au personnel du cabinet d’avocats dans lequel il est associé, il commence à se douter que Tim ne tourne pas rond.
On le voit parcourir les couloirs harnaché d’un sac à dos contenant de quoi survivre aux marathons que ses jambes lui imposent.
Où cette quête éperdue va-t-elle le mener ? Le corps peut-il imprimer sa marque à la raison ?
Quels sont les enseignements que Tim va bien pouvoir tirer de toute cette histoire ?
Bonne lecture.

Pratique.
« Le pied mécanique » de Joshua Ferris, paru en 2011, aux Editions Jean-Claude Lattès.