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Au Revoir Les Enfants

Publié le 18 octobre 2011 par Olivier Walmacq

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genre: drame
année: 1987
durée: 1h45

l'histoire: 1944. Julien est pensionnaire dans un collège catholique. Il découvre Jean, un nouveau venu, fier et discret. Cependant, ce lien ne pourra jamais s'épanouir.

la critique d'Alice In Oliver:

Voilà un drame plus complexe qu'il n'y paraît, j'ai nommé Au revoir les Enfants, réalisé par Louis Malle en 1987, un cinéaste plutôt inégal (hum... par exemple, l'abominable Fatale...).
En vérité, Au Revoir Les Enfants est un récit autobiographique, Louis Malle ayant réellement vécu les événements relatés dans le film.

Plus de quarante ans après, le réalisateur a bien l'intention de nous faire part de ses cicatrices de l'enfance, processus analytique visant à exposer de vieilles blessures du passé, via l'histoire d'amitié entre Julien et Jean, un nouvel élève qui vient d'arriver dans un collège catholique. Attention, SPOILERS !
Nous sommes en 1944, et l'arrivée de Jean Bonnet suscite de nombreuses interrogations, d'autant plus que le nouvel élève se montre peu bavard.

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Ensuite, le jeune homme ne semble pas avoir de passé. Personne ne vient jamais le voir, et à certains moments (notamment lorsque des miliciens viennent fouiner dans l'école), le petit Jean disparaît, avec la complicité d'un prêtre.
Evidemment, cela amène Julien à s'interroger et à mener sa petite enquête. C'est ainsi qu'il découvre la véritable identité de Jean (qui ne s'appelle pas Bonnet mais porte un nom d'origine juive).

A partir de ces différents éléments, Louis Malle a le mérite de situer son histoire dans la tragédie de son époque.
Encore une fois, nous sommes en 1944, en pleine Solution Finale, les miliciens étant régulièrement chargés de faire leur petite chasse aux juifs.
Louis Malle évite le drame pathologique et préfère raconter les faits, sans sombrer pour autant dans le documentaire.

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Pour Louis Malle, c'est un moyen comme un autre de dresser un tableau des diverses attitudes des français durant l'Occupation: les résistants, les miliciens et ceux qui n'appartiennent à aucun camp et qui subissent les événements sans rien dire. La famille de Julien appartient à cette dernière catégorie de français.
Le jeune homme sera évidemment marqué par ce qu'il va vivre, bouleversé par un antisémitisme ambiant et frustré de ne pas avoir connu davantage son camarade de classe. En résulte un drame profondément touchant, poignant et d'une rare sensibilité. Un classique du cinéma français.

Note: 20/20


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