Ce Paris-là n'a rien de magique

Convaincant contre Bayonne, le Stade Français est retombé dans ses travers à Toulon (34-8). Inquiétant.

Ce Stade Français agace. Efficaces et parfois brillants contre Bayonne (33-18), les Parisiens sont passés complètement à côté de leur sujet à Mayol contre le RC Toulon de Bernard Laporte. Absent pour raison médiatique, l'ancien sélectionneur du XV de France a pu apprécier l'essai inscrit d'entrée par son équipe sur un dégagement de Warwick contré par Suta (5-0, 1'). Après avoir encaissé un deuxième essai signé Smith (15'), les Stadistes réagissaient par l'intermédiaire d'Alexander Rokobaro auteur d'un beau numéro de soliste (10-5, 17'). Supérieurs dans tous les domaines, les Toulonnais reprenaient le large grâce à un nouvel essai de Suta bien servi par Armitage (30'). Excellent contre Bayonne, Paul Warwick offrait un nouvel essai aux Varois en manquant sa passe pour Pierre Rabadan. A l'affût, Smith interceptait le ballon et filait dans l'en-but (24-5, 38').

Paris perd sans combattre

Après un début de seconde période équilibré au cours duquel Jérôme Fillol et Lapeyre inscrivaient chacun une pénalité (27-8, 53'), Toulon reprenait sa marche en avant. Suite au bon travail de Smith décidément inarrêtable, Rooney assurait définitivement la victoire aux siens (34-8, 57'). La fin de match était un supplice pour les Parisiens, beaucoup trop maladroits pour espérer quoi que ce soit. Médiocres en touche, écrasés en mêlée jusqu'aux entrées de De Malmanche et Attoub, dominés dans les rucks et dépassés par les fulgurances toulonnaises, les hommes de Michael Cheika ont tout simplement réalisé un non-match, comme à Castres (35-10, 2ème journée). Pire, ils ont semblé lâcher une fois le match plié. Un comportement difficilement acceptable pour un club passé proche de la rétrogradation administrative il y a de cela quelques semaines.