L'innovation de cette exposition a circulé comme une traînée de poudre. L'identité retrouvée renouvelle notre vision de nos ancêtres préhistoriques tant stéréotypés grâce aux réalisations de la paléo-artiste Elisabeth Daynès.
Au programme, réalisme saisissant et haute technologie, dignes des bluffantes reconstitutions des plus grands laboratoires médico-légaux ou des Experts monopolisant nos téléviseurs. L'artiste est capable de redonner un visage, une pigmentation, un regard, une stature à des ossements avec l'aide d'anatomistes et d'anthropologues.
Pour cette exposition étonnante, c'est l'homme de Cerny qui s'est prêté au jeu après Lucy et ses acolytes. L'anthropologue médico-légal Jean-Noël Vignal, complice de la plasticienne, a calculé les épaisseurs des chairs qui recouvraient le front, les joues, le menton... Il a fallu ensuite reconstituer le corps, décider de la couleur des yeux, de la pente du nez, et repiquer 50 000 poils individuellement. Au total 4 mois pour finaliser cette reconstitution précise et minutieuse, exposée en détail au musée de Nemours jusqu'au 23 septembre 2012.
Ce sont les coulisses de l'atelier d'Elisabeth Daynès qui sont littéralement présentées au visiteur, ses outils, sa démarche, son savoir-faire qui lui ont permis de repeupler de nombreux musées. De quoi assurer une longue vie aux reconstitutions au musée, outil pédagogique tant parlant et fascinant pour les publics.
Jeu de briques
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