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BHL, nouveau ministre des affaires étrangères

Publié le 21 octobre 2011 par Hmoreigne

BHL, nouveau ministre des affaires étrangèresIl est partout. Il ne sait pas grand chose mais il dira tout. La mort de Kadhafi offre à  BHL, l'occasion de nous faire son grand retour sur les plateaux dans un rôle oscillant en ministre autoproclamé des affaires étrangères ou Dr ès Libye. Tapis rouge pour le chevalier blanc d'opérette germanopratin. Carton rouge pour le gouvernement qui s'efface devant un bateleur de foire dont la seule légitimité est d'être l'ami du président.

Dieu merci, le ridicule ne tue pas sinon le corps de BHL jouxterait celui de Kadhafi. Exit les ministres de la défense et des affaires étrangères. La position de la France sur la question Maghreb-Machrek et sur l'engagement militaire de nos forces armées, désormais c'est BHL qui la livre. Avec assurance le philosophe va-t-en guerre a donné la position de la France sur la mort de l'ex-leader Libyen et indiqué la fin de l'opération militaire de l'Otan.

Notre nouveau ministre des affaires étrangères à la recherche d'un nouveau théatre d'opération est descendu d'un cran dans sa liste des tyrans à faire tomber. Evoquant sur Europe 1 une "jurisprudence libyenne", BHL a affirmé que désormais, les dictateurs de la région "savent que quand ont déclare la guerre à son propre peuple, on perd toute légitimité". Et de conclure "C'est vrai pour Bachar al-Assad".

Le grotesque de la situation, c'est Jacques Vergès et Roland Dumas qui en parlent le mieux dans un pamphlet publié ces jours-ci : « Sarkozy sous BHL ». Qui est la mouche, qui est le coche ? Roland Dumas sur le site Afrique-Asie.fr émet un jugement sévère : "C’est sans doute la première fois qu’un intellectuel aussi médiocre que M. Bernard-Henry Lévy joue un rôle aussi important dans la République. On ne peut le comparer ni à Jacques Attali qui était une institution dans la République ou à Marie-France Garaud qui disposait d’une relation personnelle avec Georges Pompidou. La situation insolite de M. BHL ne relève ni d’un cas ni d’un autre. Il n’est rien dans la République. Il s’impose. Il virevolte. Il joue les « mouches du coche »".

De son côté, Jacques Vergès est stupéfait de voir que le président Sarkozy entérine les conciliabules de BHL avec des émissaires libyens dans les hôtels parisiens. L'avocat de la terreur, anticolonialiste notoire inscrit justement ces pratiques dans une politique présidentielle marquée par un retour du colonialisme à un moment où la France et l’Occident en général n’en ont plus les moyens. Et de constater que Sarkozy peut renverser les gouvernements mais ne peut assurer l’ordre ensuite.

Sarkozy sous BHL , par Roland Dumas et Jacques Vergès (Ed. Pierre-Guillaume de Roux) – 126 p. – 13,90 euro


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