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Un sommet européen qui va nous coûter cher, «en dernier ressort» !…

Publié le 21 octobre 2011 par Lecriducontribuable
sommet europeen 23 octobre

Comme dit lʼadage, lʼargent public finit toujours dans des poches privées. Et lʼargent public, toujours, est pris dans des poches privées…

Nous le répétons depuis plus de 10 ans : les dettes publiques sont des impôts reportés.

Quand des Etats empruntent à 30 voire 50 ans, ces impôts seront à payer par nos enfants ou nos petits-enfants. Quand un Etat emprunte à 6 mois, l’impôt à payer par les contribuables nʼest reporté que dʼun semestre sur lʼautre…

Quand un Etat ne peut plus honorer ses échéances de remboursement dʼemprunt, il a le devoir de se déclarer en cessation des paiement (ce que les autres pays de la zone euro ont cru, à tort, devoir empêcher).

Deux solutions devraient alors pouvoir s’offrir à lui : faire défaut, et cʼest la faillite.

Présenter un plan de remboursement échelonné, avec abandon partiel et volontaire des créanciers, et ce serait alors un plan de redressement. Comme pour une entreprise en difficulté, qui va se déclarer au Tribunal de commerce.

Plutôt que de chercher à créer un FMI européen, dont le FESF [Fonds Européen de Stabilité Financière, ndlr] serait lʼembryon, l’Union européenne ferait mieux de mettre au point un tribunal de commerce européen !

Encore faudrait-il que les Etats – Grèce comprise – acceptent lʼidée de rembourser leurs dettes. On attend encore le premier chef dʼEtat qui prendra un tel engagement, qui est pourtant le seul que le marché veut entendre !

Faute dʼêtre dʼaccord pour rembourser, les chefs dʼEtats européens sont à la recherche dʼusines à gaz qui fonctionneraient à lʼeau (gratuitement) et qui produirait de la confiance, et donc un peu de répit.

Mais une telle machine, pour des raisons qui tiennent à des lois économiques élémentaires (bon sens) ne peut pas exister, ou en tout cas fonctionner.

La seule chose qui peut fonctionner, hélas ! cʼest que le contribuable soit mis encore à contribution, car si les banques dʼémission (BCE) prétendent être des prêteurs «en dernier ressort», quand celles-ci ont besoin de la garantie des Etats (Washington, Berlin, Paris…), ce sont évidement les contribuables qui deviennent des payeurs, «en dernier ressort».

Alain Dumaitwww.dumait.fr

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