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Remember me (2010) de Allen Coulter

Publié le 23 octobre 2011 par Flow

Remember me. (réalisé par Allen Coulter)

Traumatismes.

 

 

Il y a des films comme celui-ci qui passeraient totalement inaperçus sans la présence d'acteurs bankables en haut de l'affiche. Ici, c'est Robert Pattison, le vampire qui fait mouiller toutes les pré-ados de la planète qui donne au long-métrage une ampleur qu'il n'aurait peut-être pas mérité.

 

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Tyler est un jeune New-yorkais de 21 ans en rébellion contre sa famille et la société suite à un drame familial. Après une altercation avec un policier, il décide de se venger en séduisant la fille de celui-ci. Mais Ally se révèle être une jeune femme fragile et imprévisible dont il va tomber fou amoureux. Ce qui ne devait être qu'une plaisanterie cruelle se transforme vite en une histoire qui les marquera à jamais...

Épars.

Merci à Allociné pour ce résumé. J'écris les miens d'habitude mais celui-ci montre bien ce qu'est le film: une histoire d'amour à la con. Le genre improbable dont nous abreuve le cinéma hollywoodien. Un peu de Roméo et Juliette, la fougue de la jeunesse, une relation passionnelle qui naît d'un mensonge... Tout y est. Pattison et de Ravin ont une bonne alchimie mais on peine réellement à croire à leur couple et ce même s'ils s'en sortent bien. La faute à un film qui s'éparpille entre comédie romantique et drame sans traiter correctement l'un ou l'autre de ses aspects.

Les deux jeunes gens ont perdu un de leurs proches pendant leur enfance et se construisent par rapport à leurs traumatismes respectifs. Elle, a perdu sa mère, assassinée sous ses yeux; alors que lui doit surmonter le suicide du grand frère, son modèle. Le personnage de Pattison est le plus gâté. Alcoolique, auto-destructeur, et renfermé il est le prototype du gars qui porte le poids du monde sur ses épaules. Et c'est bien le problème, il n'est rien de plus. Le personnage interprété par de Ravin ouvre le film de manière brutale et choquante mais les conséquences de la mort de sa mère sont seulement évoquées par la suite. Leurs relations avec leur père étaient intéressantes (l'un absent et l'autre trop présent) mais elles sont au final trop caricaturales pour convaincre. Le film joue sur deux tableaux, se veut profond mais est trop éparpillé et diffus. Puis la fin arrive tel un couperet...

Traumatismes.

Si vous n'avez pas vu le film, arrêtez vous là car je vais étudier la fin. Le happy-end était exclu mais je ne m'attendais pas à ça. Elle est construite de manière à ce qu'on sache qu'un personnage va y passer mais sans savoir lequel. Et puis on comprend, le film se déroule le 11 septembre 2001 alors que Tyler se situe dans une des deux tours. Mais attention, il n'est pas mort en vain. Et oui, ses proches s'en servent pour grandir et se rapprocher. Sans être trop larmoyant, le film en fait des tonnes et on se demande ce que les attentats viennent foutre là-dedans. Mis à part l'effet de manche réussi mais hors de propos, faire mourir le personnage dans un accident aurait eu le même effet sur les personnages...

Et puis en y réfléchissant à postériori, le titre prend une nouvelle signification. Ce serait donc un film souvenir sur les victimes des attentats déguisé en comédie romantique! Tout ça pour dire que le traumatisme des américains n'est pas prêt de s'estomper...

Au final, ce film me laisse dubitatif quant à sa nature. Comédie romantique? Drame familial opportuniste ou véritable hommage aux victimes disparues sous les décombres? Je vous laisse seul juge mais il ne restera pas dans ma mémoire de cinéphile.

 

Les +
 - Interprétation.

- On ne s'ennuie pas.

Les moins

- Conventionnel.

- Épars.

- La fin.

Note:

pastèque commune


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