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Les petites mains de la mode française 3 : les calicots et les arthurs.

Par Richard Le Menn

aedouard&butler1910300alm Photographie 1 : Détail d'une estampe de Sem de 1910 intitulée : « chez EDOUARD & BUTLER » : « - Monseigneur, c'est tout à fait pour vous ... ».
Photographie 2 : Illustration intitulée « Un Arthur de magasin » du chapitre LXIV « Les grisettes et les lorettes » de Tableau de Paris d'Edmond Texier de 1853 (tome second).
Cet article fait suite à ceux intitulés : Les petites mains de la mode française 1 : les grisettes, cousettes et trottins. Les petites mains de la mode française 2 : Les midinettes, femmes du quartier et les mimi-pinsons. Dans celui sur les grisettes, les cousettes et les trottins, j'écris que celles-ci ont des équivalents masculins : les grisets et les trottins. Les jeunes garçons apprentis ont leur place dans cette agitation élégante parisienne. Après tout de nombreux grands noms de la mode ont commencé en étant des cousettes et des arthurs, comme Rose Bertin, Aristide-Jacques Boucicaut fondateur du Bon marché, Alfred Chauchard qui, nous apprend Wikipedia,  débute en étant « commis au magasin Au Pauvre Diable aux appointements de 25 francs par mois »,  le grand couturier Paul Poiret, la styliste Jeanne Lanvin qui « commence à travailler atableaudeparis1853unarthurdemagasin300lm dès l'âge de 13 ans, en 1880, dans la boutique de chapeaux de « Madame Félix », rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris », Coco Chanel, Pierre Cardin, Jean Bousquet créateur de Cacharel,  le coiffeur Alexandre de Paris  … Les exemples sont très nombreux, et les commis de mode ambitieux aussi à ces époques où Paris est la capitale de toutes les audaces, de la mode et de la création. Aujourd'hui l'industrie de la mode est très différente du fait principalement du prêt-à-porter et d'une fabrication qui se fait presque exclusivement à l'étranger, notamment en Chine.
J'ai déjà écrit un article sur le CALICOT. Alfred Delvau, dans son Dictionnaire de la langue verte (deuxième édition, Paris, E. Dentu, 1867),  le définit ainsi  : « Commis d'un magasin de nouveautés, - dans l'argot du peuple. Le mot date de la Restauration, de l'époque où les messieurs de l'aune et du rayon portaient des éperons partout, aux talons, au menton et dans les yeux, et où ils étaient si ridicules enfin avec leurs allures militaires, qu'on éprouva le besoin de les mettre au théâtre pour les corriger. Calicote, s. f. Maîtresse de commis de nouveautés. » On appelle parfois 'ARTHUR' ces commis que l'on retrouve à vendre des tissus ou autres articles de mode. Ils sont des amants de grisettes mais surtout des femmes entretenues telles que celles qu'on appelle les « petites dames » et qui les prennent comme amoureux pour l'amour et non pour l'argent, tout cela au XIXe siècle. Il en sera question dans un prochain article sur les lorettes.

© Article LM


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