Magazine

L'exploitation des sables bitumineux est mal surveillée, conclut un rapport fédéral

Publié le 18 octobre 2011 par Ecoactualite @ecoactualite
L'exploitation des sables bitumineux est mal surveillée, conclut un rapport fédéral
En septembre dernier, le ministre de l'environnement, Jim Prentice, annonçait qu'il formerait un groupe consultatif indépendant afin de caractériser la surveillance environnementale face à l'exploitation des sables bitumineux en Alberta. La majeure raison derrière la formation d'un tel groupe est la préoccupation des Canadiens par rapport à la contamination de la rivière Athabasca, qui traverse les dépôts de sables bitumineux d'Athabasca, près de Fort McMurray.
Leur rapport est maintenant disponible à l'adresse suivante: UNE BASE POUR L'AVENIR :MISE EN OEUVRE D'UN RÉSEAU DE SURVEILLANCE DE L'ENVIRONNEMENT POUR LES SABLES BITUMINEUX Après avoir lu le document, voici la finalité: l'exploitation des sables bitumineux est mal surveillée Voici les points importants de l'étude:
  • « Les seules ressources exploitables sont situées dans trois principales régions de l'Alberta : Athabasca, Cold Lake et PeaceRiver. Les dépôts sont situés sous 140 200 km2  de forêt boréale, de tourbières et de tourbières de Muskeg et des écozones du Nord des Prairies et sont estimés à 1,7 billion de barils de pétrole brut. 
  • En 2010, la production de sables bitumineux comprendra 55 % de la production totale de pétrole brut dans l'Ouest canadien, et elle devrait passer de 1,3 million de barils par jour, en 2009, à quelque 3,5 millions de barils par jour d'ici 2025.
  • Durant l'exploitation minière et le processus de séparation du bitume, de 12 à 14 barils d'eau peuvent être utilisés pour produire un baril de bitume. Environ 75 % de cette eau est recyclée, si bien que de 2 à 5 barils de « nouvelle » eau sont requis, eau qui est extraite des rivières ou des systèmes d'eau souterraine adjacents, en vertu de permis d’autorisation. »
  • 7 organismes font de la surveillance à long terme quant à l'exploitation des sables bitumineux :  « Regional Aquatics Monitoring Program, Cumulative Environmental Management Association, Wood Buffalo Environmental Association, Alberta Biodiversity Monitoring Institute, le Ministère de l’Environnement de l’Alberta, le gouvernement du Canada et les industries elles-mêmes »
  • De même, 8 organismes font du contrôle, de la surveillance et de la recherche : « Alberta Water Research Institute, Réseau canadien de l'eau, Carbon Dynamics, Food Web Structure, and Reclamation Strategies in Athabasca Oil Sands Wetlands, Environnement Canada, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, l'Université de l’Alberta (deux laboratoires), l'Université de la Saskatchewan et l'Université de Waterloo. »
  • « Pris collectivement, les efforts de surveillance des gouvernements provinciaux et fédéraux et d'autres groupes d'intervenants, y compris l'industrie, manquent d’un système cohérent de gestion des données, duquel les données et analyses pourraient être téléchargées, organisées et consultées de manière normalisée et coordonnée.
  • Le ministre a demandé au groupe consultatif si les Canadiens pouvaient compter sur un 
  • réseau de surveillance de pointe, mis en place pour le suivi des effets de l'exploitation 
  • des sables bitumineux. À notre avis, ce n'est pas ce que nous concluons. 
  • »
Beaucoup d'autres passages auraient pu être pris pour résumer le tout, mais cela fait le tour. Bref, beaucoup de surveillance par beaucoup d'organismes est réalisée, mais le tout n'est pas coordonné. Il faudrait, selon le comité, une entité indépendante qui surveillerait l'exploitation des sables bitumineux. L'exploitation des sables bitumineux à un coût énorme sur l'environnement énorme et de voir que la surveillance environnementale n'est pas au point fait peur. 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ecoactualite 943 partages Voir son profil
Voir son blog