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Pourquoi parions-nous ? L’appât du gain

Publié le 26 octobre 2011 par Toulousejoyce

Parier sur la Coupe de France, à la roulette ou au poker en ligne peut être palpitant, et avec l’avènement des paris en ligne, c’est encore plus facile que jamais. Pourtant, des scientifiques ont découvert que perdre et gagner peuvent avoir des effets inattendus sur le cerveau, qui poussent les gens à jouer de plus en plus.

Les parieurs dépensent des sommes d’argent de plus en plus importantes dans leurs efforts pour gagner, c’est un marché de plusieurs milliards d’euros, et plus d’un habitant sur deux a déjà parié. L’addiction aux jeux est une réalité touchant 5% des joueurs.

"Pour la plupart des individus, parier est amusant et sans danger, mais pour d’autres, cela est aussi destructeur que d’être dépendant aux drogues" explique Catharine Winstanley, professeur de psychologie à l’Université de Colombie Britannique.

Kyle Siler, doctorant en sociologie, qui a étudié 27 millions de parties de poker en ligne [1] déclare : "Les parieurs doivent être honnêtes avec eux-mêmes et réaliser quand il faut quitter la table, et quand un pari est profitable, même dans des conditions d’incertitude."

Pourquoi nous n’arrêtons pas ?

L’étude de Siler, publiée dans le journal Gambling Studies, a montré que plus un individu joue de parties de poker, plus les chances sont élevées, pour qu’il quitte la table avec de faibles gains. "Ils pourraient gagner beaucoup de petites batailles, mais ils perdent la guerre" dit-il, ajoutant que les gens deviennent positivement renforcées par chaque gain, et deviennent plus vulnérables à une perte écrasante."

Après une main perdante, après avoir parié sur un cheval arrivé second, ou voir deux cerises et une barre sur une machine à sous, un parieur a moins d’aversion au risque et est plus susceptible de reparier pour récupérer sa perte, tout spécialement si l’individu sent que la défaite était presque un gain, qu’il n’était "pas loin de gagner".

"Quand ils perdent d’un cheveu, les parieurs considèrent ceci comme très encourageant, et ils sont très susceptibles de continuer à jouer" dit Luke Clark, chercheur à l’Institut de Neurosciences Cliniques et Comportementales à l’Université de Cambridge. Il a publié une étude sur les circuits cérébraux associés au pari dans le journal Neuron [2].

En utilisant l’imagerie fonctionnelle magnétique (IRMf) pour regarder quelles parties du cerveau étaient actives sous certaines circonstances, Clark a trouvé que quand les parieurs perdaient de justesse, les parties de leur cerveau qui étaient actives étaient les mêmes que celles qui fonctionnent quand ils gagnent.

"Un coup manqué proche de la cible est un signal que vous êtes en train d’acquérir une certaine ’dextérité’, ainsi, cela explique que votre cerveau les traite comme s’il s’agissait de gains" dit Clark. "Dans un jeu d’adresse comme le football, un coup manqué peut être une balle sur la barre transversale ou le poteau."

Quelle importance ?

Le problème survient quand les parieurs font la confusion entre un jeu d’adresse et un jeu de hasard, prévient Clarke, dans lequel un gain manqué de peu n’aide pas du tout à expliquer ce que le parieur devrait faire la prochaine fois.

Les probabilités se retrouvent dans chaque jeu, donc peu importe quelle psychologie est à l’œuvre, avec le temps, tout le monde sera plus probablement perdant. De nouveau, Clark prédit que les personnes qui mélangent l’adresse avec la chance et le hasard, ce qu’on appelle la "distorsion du parieur", sont plus susceptibles d’addiction.

"Les gens considèrent ces loupés comme déplaisants, ils les trouvent plus répugnants que des échecs totaux et francs, mais quand vous leur demandez combien ils veulent pour continuer, ils sont prêts à persévérer" dit-il. "Ils sont très angoissés par ce qui se passe, mais la prochaine chose qu’ils feront sera de parier de nouveau. Nous essayons de comprendre ce paradoxe."

Notes

[1] Social and Psychological Challenges of Poker Journal of Gambling Studies, 1573-3602

[2] Gambling Near-Misses Enhance Motivation to Gamble and Recruit Win-Related Brain Circuitry. Neuron, Vol 61, Iss 3, pp 481-490, 12 fev. 2009

Par Charlatans Infos

J'ai voulu rajouter cette note car je suis sidérée par le nombre de mots clés qui emmènent les internautes sur mes blogs et sites: presque tous indiquent une forte avidité ou cupidité; dire que c'est à cause de la crise actuelle c'est méconnaître l'avidité des gens....

Lorsque j'explique qu'il faut travailler longtemps sur soi-même pour devenir voyante, que cette profession ne s'improvise pas à la légère tant l'on tient la vie des gens dans ses mains et que l'on possède ainsi un immense pouvoir de destruction, alors, souvent, les interlocuteurs raccrochent en colère: travailler sur soi-même, pas d'accords du tout! les autres ont des problèmes pas eux... ce sont des anges purs et radieux qui ne veulent que le bien des autres; il ne suffit pas du bon vouloir pour être quelqu'un de bien.... Il faut des actes en conformité avec ses paroles. Les places réservées aux personnes handicapées seraient bien respectées en ce cas-là!


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