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Test de Grandia 2 (DC)

Publié le 27 octobre 2011 par Meidievil @gamerslive

Test de Grandia 2 (DC)Dans un genre qui manquait cruellement à la Dreamcast, les développeurs ont fait des merveilles pour nous offrir un Grandia II plus beau que jamais. Avec les sorties complémentaires de Skies Of Arcadia et de Phantasy Star Online, la désormais condamnée console de Sega n’a pas dit son dernier mot, car ce titre à clairement le mérite de se démarquer de la meute. La preuve.

L’aventure c’est l’aventure.

A bien parler ce jeu est une réussite, à quasiment tout point de vue. Oui, bien sûr il y a des défauts, mais aucun qui puisse gâcher le plaisir de jouer. Là où Grandia (le premier), développé sur Saturne et il n’y a pas si longtemps sur PSOne, proposait des graphismes un peu limites, Grandia II nous offre ici une qualité visuelle extraordinaire. Autant les textures que les modélisations sont ahurissantes. Mais parlons avant tout de l’histoire : Vous incarnez Ryudo, un mercenaire Geohound. L’histoire débute dans une forêt proche d’une petite bourgade. Vous êtes chargé par le prêtre du petit village, d’escorter une certaine Elena jusqu’à une tour où doit se dérouler une cérémonie mystérieuse. Forcément ça tourne au vinaigre et vous découvrez Elena, prisonnière d’une sphère d’énergie. Vous vous y jetez et parvenez à la libérer de l’emprise démoniaque qui la malmenait. De retour au village une nouvelle mission vous est confiée, après avoir été payé comme il se doit pour votre travail (faut pas abuser quand même !). Vous revoilà donc partie pour une nouvelle mission, durant laquelle vous rencontrerez entre autres, la mystérieuse Millenia et le grand Mareg : Un personnage à tête de lion et à la voix, qui poursuit inlassablement Melfice, votre propre frère que vous croyiez mort. Voilà l’histoire pour les toutes premières heures de jeux. Le tout début peut sembler un peu chaotique (et un poil repompé), mais une fois les personnages et l’intrigue installés, le scénario devient plus original et assez intéressant. Un reproche toutefois : le jeu est un peu trop linéaire et dirigé. Il manque un petit je ne sais quoi, un grain de folie…

Test de Grandia 2 (DC)
D’un point de vue technique, attendez vous à en prendre plein les mirettes. Tout est en 3D sauf à quelques exceptions (on en parle un peu plus bas), que se soit les personnages, les décors extérieurs, les villes, ou bien aussi les combats. Les textures sont féeriques, et la qualité du design est globalement fabuleuse. Les développeurs de Game Arts nous proposent un univers haut en couleurs, qui cultivent avec soin le charme circonstancié d’un design très proche du manga. Cette influence, est visible également durant les dialogues, pendant lesquelles les textes sont surmontés d’un dessin du faciès, pour donner un peu plus de personnalité aux visages 3D. On remarque également que lors de certaines invocations, des animations 2D s’entremêlent, pas toujours bien il faut le dire, avec l’environnement en 3D, sûrement pour donner un effet visuel plus dynamique… De même certaines cinématiques, sous cette même forme de mixage, sont parfois réussies mais parfois aussi très peu convaincantes. Quant on passe de FF IX à ça,… aïe !. Au niveau bug graphique rien à signaler de grave.

Test de Grandia 2 (DC)
« Oooh toi non pluch tu n’as pas chanché,… »

Du côté de la jouabilité elle reste fidèle au titre précédent, et les accros de Grandia ne seront pas déstabilisés une seconde, en retrouvant ce à quoi ils étaient habitués par le premier opus. A noter que les personnages ne sont pas fixes pendant un affrontement, et peuvent être déplacés sur une surface amplement suffisante. Dans le principe les combats se font au tour par tour, à l’aide d’une jauge située en bas à droite de l’écran permettant de savoir à l’avance quand tel ou tel personnage pourra être utilisé. Cette jauge est constituée de deux parties : L’une représentant le temps d’attente après une action, et l’autre plus courte, le temps qui précède l’action choisie. En pratique, à chaque tour (fin de la première partie de la jauge) l’Action se fige pour donner au joueur une période de réflexion. Ainsi il est possible d’attaquer malgré qu’une offensive soit déjà lancée contre vous. Et, à la condition que l’adversaire ai déclenché une attaque importante (donc plus longue à préparer), il vous est possible d’annuler celle-ci par une attaque critique (plus rapide), provoquant l’annulation de la préparation de l’opposant. La victoire au bout du combat est donc fonction de votre promptitude et de votre ténacité à gérer au mieux votre équipe. En ce qui concerne les magies, on retrouve les habituels sorts : le feu, le vent,… ainsi que des invocations un peu plus spectaculaires. Certains sorts délimitent par un cercle les ennemis qui peuvent être toucher par une attaque ; Mais la capacité de déplacement n’étant pas uniquement vôtre, ceux-ci peuvent très bien ne plus être en acquisition au déclenchement du coup. Dans le pire des cas, seul l’adversaire central sera touché. Il est aussi possible de sélectionner individuellement ou collectivement, le comportement général des combattants durant un combat. Pour être un peu moins obscur, un personnage peut jouer, automatiquement (et c’est là l’intérêt), la carte défensive, en privilégiant la récupération d’HP (vie), comme uniquement s’intéresser à l’aspect offensif (attaque simple ou magique). Huit choix tactiques sont proposés, ce qui permet une gestion novatrice des combats. Mais attention, puisque c’est la console qui prend le contrôle pour vous, elle enchaîne les coups assez rapidement ! Il faut donc bien observer la jauge de HP, qui peut vite fondre comme neige au soleil s’il on n’y prend pas garde. Il est possible de désactiver cette option en plein combat. Ajouté au fait que l’on peut parer et fuir, le Game Play est donc une petite merveille de stratégie. Un pur bonheur !.

Les monstres que vous pourrez rencontrer au grès de votre périple vont du crapaud au serpent, en passant par des zombies ou des chauve-souris vampires (c’est cool, … non !?). Les Boss, eux, sont assez impressionnants, et très résistants. Vous aurez à combattre par exemple un immense taureau, ou bien encore un espèce de gigantesque crabe, muni de pinces aux allures de mâchoire de dinosaure (déjà cité). Pour ce qui est de l’environnement extérieur, lorsque l’on quitte une ville, une carte nous montre notre position, ainsi que les lieux qui nous sont accessibles. Mais le déplacement « physique » entre les villes reste en 3D. C’est là que vous rencontrerez les différents ennemis, susceptible d’augmenter vos points d’Expérience.

Test de Grandia 2 (DC)
Un monde de brute

Etant donné qu’ils sont tous visibles il est possible, si vous êtes doué, d’éviter les ennemis. Sinon il faut réagir vite. Si vous attendez que l’adversaire approche, vous serez considéré comme « pris par surprise », ce qui modifie l’agencement des combattant en début de la confrontation : Vous serez encerclé. A l’inverse, si c’est vous qui prenez l’initiative vous gagnerez un net avantage de temps, visible sur la fameuse jauge. Pour en revenir à l’environnement, il vous faudra gérer par vous-même la caméra, grâce aux gâchettes de la manette, lorsque vous aurez à explorer un lieu, pour ne pas omettre certains items en route. Ce qui, au départ est plutôt plaisant puisque cela permet d’admirer les décors sous toutes les coutures, mais devient franchement lassant quand il faut sans arrêt replacer la caméra pour y voir quelque chose. En ce qui concerne la bande son, les musiques sont excellentes, et les voix fabuleuses mais rares. Elles n’apparaissent que lors de certaines scènes de dialogues. Les bruitages sont eux de bonne facture, sans plus.

Le problème qui met en rage est l’absence de traduction et de doublage français. Avouez que pour un RPG ça la fou mal. Peut-être est-ce une conséquence des mauvaises nouvelles qui accablent Sega (pourquoi se fatiguer alors que …), ou bien est-ce simplement la continuité d’une politique à l’image de Shenmue. Dans tous les cas cela risque de nuire gravement à la réussite commerciale de ce titre en France avec l’arrivée de Skies of Arcadia, qui lui est traduit. (Quelle idée aussi de sortir trois RPG en l’espace d’un mois, même s’ils sont différents). Les anglophones n’auront aucun problème, mais si à l’inverse votre anglais est un peu …« juste », vous risquez de faire de nombreux aller-retour entre l’écran et le dico.

Conclusion : 7/10
Beaucoup seront tentés de faire la comparaison avec Final Fantasy IX. Même si les cinématiques ne valent pas le titre de Square, l’excellente qualité des combats rend ce jeux très prenant, ce qui n’est généralement pas le cas des FF. On se félicitera donc de découvrir ou de retrouver ce système de combat, qui innove à plus d’un titre Le seul vrai défaut imputable à ce jeu est le doublage en anglais : Malheureusement pour ceux qui n’ont pas la patience nécessaire à l’effort de traduction, et heureusement pour ceux qui avaient déjà investi dans la version US. (…que l’on peut trouver en occasion, et donc moins cher que le jeu européen, puisqu’il est sorti il y a quelque temps déjà. Avis aux amateurs…). Si la barrière de la langue ne vous fait pas peur, foncez.

Test par OUROBOROS


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