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Polisse, la vraie!

Publié le 27 octobre 2011 par Alexcessif

J'aime pas Joey Starr!
Par contre Didier Morville, s'en sort pas mal du tout  quand il effectue un travail d’intérêt général pour le prestige  des flics dans "Polisse". Il y a de quoi bouffer et pouffer dans cette toile:
·   Il y a la vérité des squats, l’horreur disciplinée des CRS, l’humanité des flics, la violence de la misère.
·   Il y a des colères de beurette, fliquette bien intégrée donnant une leçon théologique à celui qui utilise sa religion comme un prétexte soi disant divin de l’oppression des femmes. Elle a compris « l’esprit des lois » et l’impérative  nécessité des irénarques, gardiens de la paix ET geôliers de la liberté d’un monde décidément complexe. La scène du courroux par Naidra Ayadi
·   Il y a le malentendu de l’amitié de la bonne copine conseilleuse pas payeuse qui ferait mieux de balayer devant sa porte. Marina Foïs/Karyn Viard.
·   Il y a la compromission réaliste des chefs et l’envie légitime de durer dans la carrière des promotions courbées. Wladimir Yordanov toujours  très classe.
·   Il y a quelques mères indignes. Discète Kimberlain, tordante et irrésistible, Audrey Lamy !
·   Il y a la rébellion des taiseux  souffrant de l’impuissance des tasers inutiles à régler les malheurs du monde qui s’écrasent à leurs pieds. Encore Joey et toujours et surtout Joey!
·   Il y a l’indignation  stérile qui se cogne au mur du professionnalisme devant l’inceste indicible et  feutrée du bourgeois protégé et des futurs secrets de familles. Excellents Duvauchelle/Karole Rocher/Sandrine Kimberlain/Louis -Do de Lencquensen.
·   Il y a les cow-boys de passage égarés cross-over d’un film d’Olivier Marchal*, faux durs, mains carrées et Pieds-Nickelés. Delon fils, silencieux.
·   Il y a ce Didier Morville éblouissant captant la part de lumière des autres tout aussi justes que lui. Autodidacte de la vie avec une sincérité qui se passe de superlatifs et  qui m’a donné envie de découvrir le chanteur Joey Starr.
·   Il n’y a juste pas de solutions!
Sur le monde  imparfait et la douleur des enfances volées, à l’heure du marchand de  sable où cède chacun à la torpeur de l’oubli, le sable du temps est un limon douceâtre  charrié par le long fleuve tranquille et ça pique sous les paupières.........
Générique de fin.
*attaché de presse de la maison Royco.
Je vous livre ce vent contraire trouvé sur la toile:
"Polisse de Maïwen Le Besco, c’est le pauvre film d’une ex d’un gros lard… Le film réac’ par excellence… Une daube jouée par une racaille repentie, le Joey, et autres pseudo-rebelles qui ont accouchés de leur bout de viandasse, biberonnés par la caillasse de Canal Pute. Fuck la Polisse et le Starr qui va avec. Un film qui t’explique que les flics biens, ça existe (avec stage en immersion des acteurs, se vante-t-elle), ça pue la racaille à la retraite, le blouson noir qui vote UMP en gueulant « j’suis une voyouse sur ma Harley »… Je déteste les malhonnêtes qui font du pognon avec leur repentir. Venez donc m’astiquer la pine avec vos films bâtis avec la méthode De Buretel ou Besson pour s’ouvrir des comptes en Suisse… Allez Joey, Canal Pute,la Maïwen et tous les autres de Polisse, allez faire les Johnny à Gstaad. A choisir un cinéaste suisse, je préfère Godard." Totall/Andy Vérol


Après tout, on a le droit d'avoir un transit difficile, non?

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