Magazine Football

Tipsarevic , l’atypique

Publié le 30 octobre 2011 par Betabondieu


TIPSAREVIC , L’ATYPIQUE




TIPSAREVIC , L’ATYPIQUE




QUI EST JANKO ?




TIPSAREVIC , L’ATYPIQUE



Janko en GC :


TIPSAREVIC , L’ATYPIQUE





Janko Tipsarević est un joueur de tennis serbe , né le 22 juin 1984 à Belgrade .


Professionnel depuis 2002 , sa chevelure de jais, ses tatouages et ses piercings font de Tipsy un joueur atypique sur le circuit .
Il est un avide lecteur , notamment de Nietzsche et Fiodor Dostoïevski qui sont ses auteurs favoris . L’un de ses nombreux tatouages (« La beauté sauvera le monde ») est d’ailleurs une citation tirée de L’Idiot de Fiodor Dostoïevski .




En Grand Chelem , lors du tournoi de Wimbledon en 2007 , il réalise l’exploit d’éliminer le Chilien Fernando González (tête de série numéro 5) . Lors du second tour de l’édition suivante , il élimine la tête de série numéro 6 Andy Roddick en quatre manches (6-7, 7-5, 6-4, 7-6(4)). Quelques mois après , il est tout prêt d’éliminer lors de l’Open d’Australie le numéro un mondial Roger Federer au troisième tour, menant deux manches à une avant de céder au cinquième set (7-6(5), 6-7(1), 7-5, 1-6, 8-10) .




JANKO , LITTERATURE ET PHILOSOPHIE


Au fil des tournois, Janko Tipsarevic a parcouru les œuvres de grands philosophes .


Quand il ne joue pas au tennis , Janko aime lire . Et pas n’importe quoi ! (pas de Closer et compagnie).
Au fil des tournois ,  le Serbe a parcouru les œuvres de philosophes comme Kant , Hegel , Schopenhauer et Nietzsche . «Il ne faut pas nécessairement être d’accord avec toutes leurs théories, sinon on devient fou comme eux. Mais j’aime prendre certaines choses de chacun d’entre eux» , dit-il.


TIPSAREVIC , L’ATYPIQUE

Le partenaire de double de Novak Djokovic ouvre encore parfois ses livres de Friedrich Nietzsche , mais à plus faible dose . «C’est plutôt sombre , dit-il . Ça ne me relaxe pas vraiment.»

Ses lectures préférées ? Les romans de l’écrivain russe Fyodor Dostoïevski , son auteur favori . Particulièrement L’Idiot, un roman publié en 1869 sur la naïveté de l’homme mettant en scène les amours d’un jeune prince . «Dostoïevski a beaucoup écrit sur la souffrance et le sacrifice, dit Tipsarevic. Bien sûr, c’était une époque différente, mais il réussit à exprimer tellement de sentiments en aussi peu de pages!»

Par exemple , À Montréal , le Serbe de 27 ans a apporté dans ses bagages « Pour en finir avec Dieu » , un essai du biologiste britannique Richard Dawkins qui réfute l’existence de l’être divin . «Ce n’est pas facile à comprendre, car il y a plein de concepts autour de la religion aux États-Unis que je ne saisis pas vraiment, mais je continue à lire» , dit Tipsarevic .

Sa passion pour la littérature et la philosophie l’aide-t-elle à mieux gérer les défis et les exigences d’un joueur de tennis professionnel ? «Non, pas du tout», dit celui qui ne veut pas mêler sport et philosophie, sauf pour répondre que «Nietzsche se serait suicidé après une défaite au tennis» …




JANKO TOUJOURS PLUS HAUT


La victoire de la Serbie en Coupe Davis a été vécu comme un déclic pour le Serbe . Comme ses 2 compatriotes Serbes Djokovic et Troicki , l’année 2011 est sans conteste la meilleure de sa carrière avec notamment 2 titres ATP , 2 autres finale , une 1/2 finale de Masters Series (au Canda) et un 1/4 à L’US Open .



Janko Tipsarevic se rapproche donc à grands pas du TOP 10 . Au moment ou j’écris cet article , il s’est même qualifié pour la finale de Saint-Pétersbourg …




TIPSAREVIC , L’ATYPIQUE




JANKO , QUELQUES BREVES …



Tipsarevic ne fait pas que lire et jouer au tennis dans la vie . En prévision de son après-carrière, il vient d’ouvrir une agence sportive en Serbie , en association avec Global Sports Serbia , afin de recruter de jeunes joueurs de tennis. «Je ne veux pas signer un contrat avec des athlètes juste pour signer un contrat avec des athlètes, dit-il. Il faut s’en occuper et ça demande du temps, quelque chose que je n’ai pas. Pour être parmi les meilleurs joueurs de tennis du monde, il faut être avare de son temps.»




S’il ne mêle pas tennis et littérature , Janko Tipsarevic a toutefois lu Winning Ugly de l’entraîneur Brad Gilbert, un ouvrage qui aborde l’aspect mental de son sport . «Ce n’est pas mauvais. C’est vrai qu’il faut être égoïste pour vouloir devenir numéro un au monde. Je ne suis toutefois pas un fan de la façon dont la victoire y est présentée. Sur le terrain, je veux tout faire pour gagner, mais je ne joue pas dans la tête de mon adversaire. Les grands champions comme Nadal, Federer, Djokovic et Murray ne s’amusent pas à vous faire perdre votre concentration», dit Tipsarevic, qui a vaincu nottament Andy Roddick à l’US Open … Le match le plus mémorable de sa carrière reste sa défaite de 10-8 à la cinquième manche contre Roger Federer à l’Open d’Australie en 2008 .




Malgré sa passion pour la lecture, Janko Tipsarevic ne se considère pas comme l’intello de l’ATP. «J’aime lire, mais ça ne fait pas de moi quelqu’un de plus intelligent que les autres», dit-il .




Durant son match contre Gaël Monfils en finale de la Coupe Davis 2010, il réalise un coup droit chronométré à 119 mph (soit 191,5 km/h), ce qui en fait le plus puissant coup droit jamais mesuré . Ce record me semble avoir été battu depuis par James Blake au 1e tour de l’US Open 2011 avec un coup droit chronométré à 125 mph (201km/h).




Cultivé, égoïste et modeste .



TIPSAREVIC , L’ATYPIQUE



Retour à La Une de Logo Paperblog