Inflation monétaire européenne ou ruineuse inflation françaisePosté par: Marc Rousset le: 01/11/2011 |
Il se passe tous les jours du nouveau dans notre Europe déboussolée. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, lors du dernier marathon européen à Bruxelles, ont simplement gagné du temps et mis en place une deuxième digue qui, comme celle du 21 juillet, va, encore plus rapidement, céder ! La décision de référendum en Gèce, annoncée hier par le Premier ministre et prenant tout le monde à l'improviste, pourrait d'ailleurs précipiter le cours des choses. La corruption généralisée et la fraude fiscale constituent deux tares grecques, très difficiles à éradiquer. Il est donc peu probable que les revenus de l’Etat grec, avec une croissance négative, puissent dépasser les dépenses publiques, afin d’envisager un excédent et un début de remboursement. Quant au fonds FESF, qui disposait de 440 milliards € au départ, il ne dispose plus, après avoir été mis à contribution pour aider le Portugal et l’Irlande, que de 250 milliards €. L’idée de l’accord de Bruxelles est d’utiliser un double effet de levier pour faire passer ces 250 milliards à 1 000 milliards, en assurant partiellement les dettes souveraines émises par les pays en difficulté et en créant une nouvelle entité adossée au FESF et au FMI ; à laquelle participeront la Chine et les pays émergents ! L’Europe, ruinée par 30 ans de socialisme laxiste, en est réduite à mendier auprès des pays émergents. Le directeur du FESF, Klaus Regling, s’est empressé de se rendre, dès le 27 octobre, en Chine ! Or il n’y a pas plus réalistes, rapaces et hypocrites que les Chinois ! Ce n’est pas d’argent chinois « sale et volé » dont on a besoin, mais d’un protectionnisme efficace pour défendre nos industries, nos emplois, nos ouvriers, comme l’a fait remarquer, à juste titre, Nicolas Dupont d’Aignan. Que la Chine, pour nous aider, commence par moins copier, à ouvrir ses marchés et à laisser s’apprécier sa monnaie ! La recapitalisation des banques a été estimée à 106,4 milliards€ . Il faut savoir qu’en septembre 2011, le FMI estimait ces besoins à 200 milliards€. La Commission Européenne, en décembre 2010, estimait l’effort à 460 milliards€ pour que le secteur bancaire européen respecte les nouvelles règles de Bâle 3. Alors, que font les banques européennes, banques françaises incluses, comme le demandait tout récemment un professeur de finance à HEC ? Elles réduisent, tout simplement, leur bilan en procédant à des cessions d’actifs et en réduisant les crédits (le fameux « credit crunch »). Forte menace de récession en 2012 En France, quel est le problème de fond ? C’est bien évidemment de chercher à colmater le trou financier ; mais c’est aussi, et surtout ,le moment de se dire pourquoi ? Comment se fait il que la balance du commerce extérieur français est en déficit, depuis 1999, et atteindra 75 milliards€ en 2011 ? Comment se fait-il que ce pays paupérisé «décroche» inexorablement avec une industrie mutilée, un enseignement déclassé ? La réponse est simple : la politique laxiste socialiste irresponsable de l’UMPS, pendant 30 ans, avec l’hypocrite Mitterrand et le socialiste de fait Chirac, qui aurait mieux fait de s’inspirer des mesures courageuses Hartz IV du socialiste allemand, Gerhard Schroeder ! Céline écrivait, avec bon sens qu’on ne « meurt pas de ses dettes, mais de ne plus pouvoir en faire ». C’est exactement ce qu’il est en train d’arriver à la France et aux dirigeants européens. Les banques sont, en partie, responsables, avec l’escroquerie anglo-saxonne du « subprime » et leurs activités spéculatives. Mais elles sont aussi, surtout en France, des boucs émissaires. Pour l’immigration extra-européenne, chiffrée par Yves-Marie Laulan à 70 milliards € il convient de passer, d’urgence à l’immigration zéro et à une politique de retour ! La protection sociale affiche un déficit de 36 milliards € . Des privatisations et une réduction du périmètre de la protection sociale sont indispensables (bénéficiaires du RSA, de la couverture médicale universelle CMU, de l’aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers clandestins! La retraite à 65 ans, la fin officielle des 35h, la mise en place d’un système protectionniste et de préférence communautaire paraissent tout aussi indispensables, si l’on songe aux 3 millions d’emplois industriels perdus depuis 30 ans ! Voilà ce que devraient nous dire les dirigeants de l’UMPS, le Président Sarkozy et François Hollande, qui tient des propos aggravants, suicidaires et encore plus totalement irresponsables ! En France, le dilemme, à moyen terme, est donc le suivant : du sérieux gaullien pour les dépenses publiques et sociales ou la ruine ! Dans l’immédiat, la BCE va continuer à jouer les pompiers de la zone euro, en rachetant des obligations publiques. Le plan concocté à Bruxelles n’ayant aucune chance de succès, le seul qui en aurait une, avec une inflation obligée, serait le plan français. Il s’agirait de transformer le FESF en banque, pour emprunter auprès de la BCE comme les Etats-Unis, l’Angleterre (quantitative easing ) le font auprès de leur banque centrale de façon illimitée. Quoique vaccinée contre l’inflation en 1924, L’Allemagne pourrait accepter cette solution, par peur du chaos pour ses propres intérêts et sous la pression de la France et des anglo-saxons, lorsque la zone euro en sera, bientôt, à menacer d’exploser! Il est néanmoins plus probable que, face à une révolte de ses électeurs, de ses hommes politiques et des juristes de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, l’Allemagne refuse ce recours à l’inflation monétaire de la BCE! I Il ne restera plus, à la France, qu’une seule porte de sortie : instaurer la monnaie commune en lieu et place de la monnaie unique avec, pour corollaire, la dévaluation subséquente du France, de façon à rétablir la compétitivité par rapport à l’Allemagne. Mais aussi en antraînant la ruine des retraités et des détenteurs d’actifs financiers. Bref en déclenchant l’ hyper-inflation ! http://metamag.fr/metamag-480-Les-scenarii-de-suite-de-crise--Inflation-monetaire-europeenne-ou-ruineuse-inflation-francaise.html |