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« Faut-il prescrire ou proscrire les médicaments ? » L'Express

Publié le 04 novembre 2011 par Sophielaurerenee

Sur la revue de presse mediscoop du 4 novembre 2012

C’est ce que se demande L'Express. Le magazine note dans un dossier que « non seulement les Français avalent trop de comprimés en tout genre mais ils les consomment mal. Quels dangers se cachent dans les armoires à pharmacie ? », s’interroge l’hebdomadaire. L'Express revient sur cette « série noire qui n'en finit plus. Après le Mediator pour maigrir et le Protelos contre l'ostéoporose, voilà les benzodiazépines - somnifères et tranquillisants de type Valium, Tranxène, Xanax - suspectées de favoriser la maladie d'Alzheimer ! ». Le magazine observe que « tous les toxicologues savent que "c'est la dose qui fait le poison". Une réalité apparemment oubliée dans un pays où l'on achète près d'une boîte par semaine et par habitant. […] Et pourtant, contrairement à une idée reçue, nous ne sommes plus dans le règne du "toujours plus". En quantité, il s'est même vendu moins de médicaments en 2010 qu'en 2003, rappelle l'Afssaps ». L'Express souligne que « l'accumulation de scandales aidant, une prise de conscience progressive va peut-être s'opérer. Il serait temps ». Le magazine livre des extraits d’un livre qui aborde ces « risques », Le Livre noir du médicament (Plon), écrit par le biologiste Patrick Solal et la journaliste Corinne Lalo. L'Express remarque que « la consommation des benzodiazépines est emblématique. Voilà une classe thérapeutique dont nul ne conteste l'efficacité. Mais faut-il pour autant qu'un tiers des plus de 65 ans en avalent quotidiennement et, dans la moitié des cas, depuis plus de 5 ans ? ». « Car les BDZ induisent des troubles de la vigilance et de la mémoire. Plus problématique, ces molécules engendrent une dépendance qui s'installe au bout de quelques semaines, liée en partie à la "demi-vie" de ces médicaments », continue l’hebdomadaire. L'Express s’interroge : « Pourquoi cette "prescriptionnite" aiguë ? Comme rien n'oblige les praticiens à suivre une formation continue, nombre d'entre eux se contentent de "fourguer du comprimé" plutôt que de proposer des prises en charge alternatives, une démarche qui demande du temps. Autant dire que, du labo pharmaceutique aux pouvoirs publics en passant par le généraliste, nul n'a vraiment intérêt à voir les choses évoluer ». De son côté, le Pr Jean-François Bergmann, chef de service de médecine interne à l'hôpital Lariboisière à Paris, observe que « les Français sont "à la fois latins et gaulois". Latins, car ils prennent un comprimé "comme une hostie, une espèce de produit miracle qui va les guérir. D'où cette armoire à pharmacie pleine en permanence". Gaulois, par ce côté "je cotise, donc j'y ai droit. C'est gratuit, donc j'en prends. Et tant pis si je ne finis pas la boîte" ».


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