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Le Parrain

Publié le 07 novembre 2011 par Olivier Walmacq

 Affiche. Paramount Pictures

L'histoire: 1945. C'est le mariage de la fille de Don Vito Corleone, parrain sicilien du crime. Son fils Michael revient de la guerre. Quelques temps plus tard, Don se fait tirer dessus et est hospitalisé. Michael va alors se faire agresser par des flics ripoux, qui ne veulent pas protéger son père malade. Il va se venger et devoir s'exiler en Sicile...

la critique d'Alice In Oliver:

Voici donc le premier épisode d'une trilogie qui commencera en 1972 et s'achèvera en 1990. Une suite, Le Parrain 2, sera portée deux ans plus tard.
Ensuite, il faudra attendre plus de 15 ans pour voir le dernier chapitre de cette saga réalisée par Francis Ford Coppola.
Le Parrain fait partie des films cultes et des classiques du cinéma. D'ailleurs, sur certains forums, il existe une vieille polémique qui consiste à départager le premier et la suite, à savoir lequel est le meilleur des deux.

Personnellement, je préfère le premier mais la suite reste de qualité et dans l'esprit de ce premier épisode. Quant au troisième chapitre, il est évidemment inférieur à ses prédécesseurs, mais ce n'est pas l'objet de cette chronique.
Le Parrain remportera un vif succès: oscar du meilleur film, oscar du meilleur scénario adapté et oscar du meilleur acteur pour Marlon Brando, qui refusera la récompense en rébellion contre le système hollywoodien.

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Le Parrain est l'adaptation d'un livre de Mario Puzo. Le film est assez fidèle au roman original, même si de nombreux détails ne sont pas présents dans cette version cinématographique, d'une durée déjà assez conséquente (deux heures et 48 minutes de bobine pour être exact).
Ensuite, Francis Ford Coppola peut s'appuyer sur un casting de prestige: Marlon Brando, Al Pacino, James Caan, Robert Duvall, Diane Keaton, Talia Shire et John Cazale.

Toujours est-il que Le Parrain reste un film indémodable et incontournable. C'est le film de mafioso par excellence et la référence absolue.
Il s'agit avant tout d'un drame familial complexe, aux enjeux souvent déroutants, et dans lequel on retrouve de nombreuses thématiques passionnantes: la succession de père en fils, la trahison, la vengeance, l'importance de la famille, le pouvoir, les traditions et le respect envers le chef de la famille.

A toutes ces thématiques, le film rajoute quelques personnalités hautes en couleurs. Par exemple, comment ne pas évoquer la grande performance de Marlon Brando, méconnaissable dans le rôle de Don Vito Corleone ?
L'acteur est littéralement transformé pour les besoins de son personnage. Marlon Brando ne joue pas le Parrain. Il est le Parrain !

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Francis Ford Coppola peut également compter sur la prestation d'Al Pacino, en fils Corleone, à priori très différent de son père et éloigné des affaires de la famille. Mais certaines circonstances amèneront le jeune homme à être entraîné dans la spirale de la violence et à prendre les choses en main.
Le portrait de Michael Corleone est particulièrement complexe. Dans un premier temps, il entretient une relation assez distante avec son père. Pourtant, les deux hommes vont se rapprocher.
Mieux encore, Michael Corleone devient le successeur naturel de son père.

Don Vito se transforme alors en vieil homme usé et fatigué, qui attend ses derniers jours avec force et nostalgie.
Pour le reste, Le Parrain mèle plusieurs intrigues parallèles. C'est un film particulièrement violent.
Comment ne pas citer la mort horrible de Santino Corleone, le fils aîné du Parrain, criblé de balles de mitraillette ?

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En vérité, dans ce premier film, chacun doit assumer son rôle et ses responsabilités. La notion de face à face est prépondérante.
Elle a une place fondamentale dans le film, renforcée par des notions plus complexes, qui améneront certains personnages à suivre ou non le successeur de Don Vito dans une nouvelle direction. A cela, il faut aussi rajouter une dimension de sacrifice. Un homme doit tout donner pour sa famille et ne jamais la trahir.
En ce sens, Michael Corleone se situe dans la continuité de son père, ce dernier lui ayant accordé une confiance absolue.
Ceux qui trahissent la famille sont purement et simplement exécutés. Bref, Le Parrain reste un film fascinant, qui mériterait probablement d'être décortiqué en long et en large. Un chef d'oeuvre et un classique du septième art, tout simplement !

Note: 20/20


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