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L’autopartage en question

Publié le 07 novembre 2011 par Damienamselem

image de la page d'écran du site autolib

Un article assez intéressant sur les problématique de l’autopartage, qui fait un peu de prospective sur ce deviendra peut-être (qui sait…) un des modes de transports urbain dominants du 21ème siècle. Sont abordés dans cet article les trois grands modes de l’autopartage :

Le modèle « business »

Avec l’exemple du réseau Autopartage Provence, qui fort d’une déjà longue expérience (8 ans) avec 50 véhicules et un encours de 800 contrats peut déjà faire un point avec « retour sur expérience ». On y apprend que l’accès au réseau coûte 250 euros (qui représentent donc les frais d’inscription), qui s’accompagne d’une abonnement mensuel d’un montant de 11 euros, auquel s’ajoute  les « frais de consommation à chaque utilisation » : Reste que le problème est le suivant, le taux d’accidents est quasiment le double que celui des véhicules particuliers : 1 sur 5 avec l’auto partage contre 1 sur 9 pour les particuliers – pour certes 65% de kilométrage en plus pour l’autopartage / par an… Ce qui forcément a des conséquences sur le plan de l’assurance auto (800 euros/an/véhicule) auxquels s’ajoutent : 1.000 euros/an par véhicule de frais d’entretien… Bref valable à condition d’avoir un volume suffisant d’abonnés…

L’autopartage entre particuliers/Le système coopératif

Comme le modèle purement commercial, le modèle coopératif fonctionne aussi sur la base d’un abonnement mensuel qui permet d’accéder à un système de « double tarification au temps de location et aux kilomètres parcourus ». Les promoteurs de ce système mettent en avant l’argument suivant : le coût moyen annuel d’un véhicule étant de  5.609 euros par an pour une consommation moyenne de 80 mn /jour, il est donc avantageux de proposer son véhicule à la location le reste du temps, pour rentabiliser son investissement.

Autolib

Pour les écologistes « parisiens » (du moins ceux cité pour ainsi dire métonymiquement dans les Echos ) Autolib – sur lequel je ne m’étendrai pas trop dans cet article -  serait qualifié de « supercherie visant à faire passer pour de l’autopartage un banal et coûteux réseau de location de voiture » (lire la suite de l’argumentation dans l’article). Quand on connait les « affermeurs » du système, il est sûr que l’argumentation peut paraître tentante.

Moralité :

Un véhicule collectif remplacerait 8 véhicules individuels, ce qui sur le plan du développement durable n’est certes pas négligeable, mais qui à mettre en relation avec la surutilisation du véhicule (et oui…).  Ajoutons à cela que – Crise oblige – le système de  l’autopartage (indépendamment de ses différentes modalités) séduiraient de plus en plus des jeunes générations qui peinent à fournir l’effort financier nécessaire, pour l’achat d’un véhicule… D’après un analyste de Xerfi « Qu’ils soient issus d’une démarche associative, commerciale ou à l’initiative des pouvoirs publics, les services d’autopartage sont à la limite de la rentabilité […] les seuls services affichant un résultat positif étant tous situés en grandes agglomérations… Toujours d’après les Echos, les seuls modèle viables au final seraient les modèle communautaires (cf motilib en fin d’article)

Donc trois modèles commerciaux différents répondant à un objectif comparable, à ceci près qu’Autolib offre toute suite une immense force de frappe sans commune mesure avec les initiatives coopératives ou purement privées… La question est de savoir si d’autres modèles sont viables – économiquement parlant en présence d’un poids-lourd tel qu’autolib…

Source : http://entrepreneur.lesechos.fr/entreprise/tendances/actualites/0201717799065-quatre-defis-pour-la-voiture-en-libre-service-10014836.php


Filed under: Nouveaux modes de transports Tagged: autolib, autopartage, coopératives

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