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Michael's story.

Publié le 09 novembre 2011 par 40centimes @jocelyn_tu

Loin de moi l’idée de critiquer les créations des associations contre la maltraitance, la solitude ou autres causes de ce type.
Mais il faut avouer que le niveau créatif et stratégique est souvent assez bas. Entre discours très déclaratif / informatif, création interprétée au premier degrés et voix off rauque et anxiogène, on peut dire que ces publicités manquent souvent d’impact et d’émotion. Sujets difficiles en même temps…
Mais sujets important ! La prise de conscience de ces problèmes sociaux doit être collective. D’autant que les associations qui les défendent ont un réel rôle d’information et d’aide auprès du grand public. Mais pour cela, elle doivent réussir à prendre corps dans l’impitoyable marché de l’intérêt public et du caritatif.

Je ne veux pas jeter la pierre à ces campagnes, mais il faut avouer qu’elles peinent à vous émouvoir, vous interpeller et à paraitre légitime aux yeux du public face à la puissance de certaines prises de parole d’associations caritatives et pouvoirs publics divers (Aids, WWF, Sécurité routière…)
Pourtant, on peut noter des progrès, ou plutôt des efforts pour aller vers des mises en situation plus crédibles, plus proches de nous et surtout dans lesquelles on peut se projeter, condition intangible à la prise de conscience d’un problème.

Mais là, quand on regarde ce spot de l’association Bernardo’s, que l’on doit à BBH London, on prend une claque.
Un spot qui vous prend au ventre, au cœur et à l’esprit.

Tout est parfait : le storytelling, la réalisation (la force du choix de la caméra subjective !!), la mise en scène inversée… Vous êtes plongée dans l’hisoire attroce de cet homme ce garçon.
Un cas d’école.

La force de cette publicité est de symboliser à la fois la destruction de l’enfant et sa reconstruction (et donc l’utilité de l’action de Bernardo’s). Elle permet de faire prendre conscience au citoyen toutes les étapes (violentes) qu’il peut empêcher grâce à Bernardo’s afin d’éviter des années de thérapie pour se reconstruire. Elle permet aussi de donner l’espoir d’une reconstruction justement.
Et cela sans montrer une image choc. Tout réside dans le jeu d’acteur, la crédibilité de la scène et la narration.

Belle performance.
À la décharge des créations françaises, on peut légitimement penser que ce ne sont pas les mêmes budgets qui sont alloués…
Crédits :
Agency
: Bartle Bogle Hegarty
Creative Team: Mel Lynch / Rory Hall
TV Producer: Davud Karbassioun
Film Prod Co: Rattling Stick
Director: Ringan Ledwidge
Producer: Sally Humphrien
Dir of Photography: Theo Garland
Post-Prod House: The Mill
Editing House: Work
Audio House: Wave

Source : L’excellent Bonjour Planning


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