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Quand la finance est solidaire

Publié le 10 novembre 2011 par Nicomak @Myriam_Nicomak

Pour la deuxième année consécutive, « Le Monde Argent » et Finansol ont organisé le 3 novembre la remise des Grands Prix de la finance solidaire 2011 en partenariat avec France Active, la Fondation du Crédit Coopératif et la mutuelle Carac. Ceux-ci récompensent cinq lauréats dont les initiatives ont une forte utilité sociale. Cette remise de prix a marqué le coup d’envoi de la Semaine de la finance solidaire qui se termine aujourd’hui.

Le but de cette semaine : faire mieux connaitre cette finance vertueuse au travers de manifestations.

Les encours sont certes encore modestes mais en nette progression (notamment grâce à l’épargne salariale solidaire). Les sommes récoltées via ces épargnes ont servi à financer des projets liés à l’environnement, au logement social, à l’emploi et au développement économique des pays du Sud.

Quand la finance est solidaire
Malgré tout, les épargnants sont encore assez mal informés par rapport aux produits de financement solidaire et il reste un gros travail d’information et de pédagogie à faire de la part des banques pour promouvoir ces produits. L’autre facteur qui fragilise la collecte est la volonté de l’Etat de promouvoir ou non un cadre fiscal favorable aux investisseurs. En 2011, investir dans une structure solidaire permet de déduire 22% (contre 25% en 2010) de l’impôt sur le revenu ou 50% (contre 75% en 2010) de l’ISF. Le Parlement étudie encore la possibilité de la limiter à 20% et 25% dès 2012 tout en abaissant le plafond autorisé, ce qui aurait un impact fortement négatif pour les structures associatives bénéficiant de ces investissements.

Parmi les produits d’épargne solidaire, on trouve :

- Les produits de partage : les épargnants s’engagent à verser une partie de la rémunération de leurs comptes d’épargne à une ou plusieurs associations ;

- Les fonds 90-10 : fonds d’investissement trouvés principalement dans l’épargne salariale mais aussi dans certaines assurances-vie ou dans des comptes titres. Une part est consacrée au financement d’activités solidaires. Ces fonds représentent le pilier de l’épargne solidaire car tous les PEE ont l’obligation de proposer un fonds de ce type ;

- Les apports au capital : les investisseurs les plus engagés ont la possibilité d’investir directement au capital d’une entreprise solidaire et en deviennent donc actionnaires ou détenteurs de parts sociales.

Ainsi, les solutions d’épargne porteuses de valeurs humaines et environnementales existent. Toutefois, seule une fraction de l’épargne est investie selon ces mêmes principes ce qui peut décevoir nombre de particuliers. Il n’est aujourd’hui financièrement pas possible de limiter l’investissement au secteur social et solidaire ou aux entreprises vertueuses, mais, comme le dit clairement Jean-Claude Trichet et comme le reprend le Monde, « le secteur financier doit changer ses valeurs »,  alors cela passe forcément par des compromis.

Source : Le Monde Argent, 9 novembre 2011


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