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[Critique Blu Ray] American Graffiti

Par Gicquel

 J’avais oublié. Richard Dreyfuss au volant d’une bonne vielle deudeuche, alors que tous ses copains se promènent en Cadillac et Mustang, plus rutilantes les unes que les autres. Cocorico. Ca n’a l’air de rien, mais ça vous pose un chrome made in France face à de très belles américaines sur brillantinées. Surtout que la voiture est ici est au centre de toutes les préoccupations. Celle du réalisateur, des teenagers et  d’une histoire qui à l’époque tenait une très grande importance dans le rituel de la drague à l’américaine : au volant, le soir, dans les rues et sur les boulevards.

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C’est déjà toute une ambiance , que le rock’n roll naissant allume de ses premiers tubes , même si John (Paul Le Mat )  estime que depuis la mort de Buddy Holly le rock a perdu son éclat. Avec ses copains, il fait donc la causette aux filles de son jeune âge, qui s’en laissent compter, l’air de ne pas comprendre. Rien que l’air…

Et ça dure comme ça pendant près de deux heures, sans véritable histoire, mais plutôt   des saynètes sympas, souvent très drôles, comme celles de l’épicerie ou de la voiture des flics.

La patte du réalisateur fait le reste. C’est son deuxième film seulement, mais déjà le coup d’œil est plus que professionnel sur ces années soixante, insouciantes, qui ne connaissent pas encore le Vietnam et les ravages de la drogue.  C’est le bonheur de vivre, la fureur aussi que Lucas  nous rappelle avec un petit clin d’œil au film de Nicholas Ray, et sa fameuse course de voitures. Je pense également que le personnage de la gamine, dont personne ne veut, renvoie à celui de la jeune fille de  « West side story» qui tente de s’incruster dans la bande de garçons.

[Critique Blu Ray] American Graffiti

En nous rejouant, ses années d’adolescent, George Lucas, esquisse ainsi joyeusement   le portrait d’une Amérique drôle et chaleureuse, portée vers sa jeunesse.Celle de Richard Dreyfuss , Ron Howard , Charles Martin Smith, ( qui joue le merveilleux comptable avec “ Les incorruptibles” ) ou bien encore Harrison Ford, dont le profil peut aujourd’hui fait sourire. A quoi tient la nostalgie ?

LES BONUS

Toute l’histoire du film est rappelée avec ses principaux acteurs, dont George Lucas qui écrivait «  les scènes en fonction de la musique » qu’il écoutait. Une distribution difficile, une production tout aussi particulière, on apprend beaucoup de la part d’un réalisateur qui souhaitait adopter un style documentaire. «  Je voulais du naturel, définissant ensuite le film dans la salle de montage ».

«  Il recherchait les erreurs » confie Charles Martin Smith et «  nous faisait rejouer des scènes pour nous faire trébucher, et c’était toujours celle là qu’il gardait ». Exemples à l’appui et c’est marrant de voir ça.

On assiste également aux essais de plusieurs comédiens. Apparemment ceux qui n’ont pas été retenus sont floutés.


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