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Meurtres pour rédemption - Karine GIEBEL

Par Wakinasimba

meurtres-redemption

Fleuve noir, 26 août 2010, 767 pages

Résumé de l'éditeur :

Marianne, vingt ans. Les miradors comme unique perspective, les barreaux pour seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Une vie entière à écouter les grilles s'ouvrir puis se refermer.

Indomptable, incapable de matriser la violence qui est en elle, Marianne refuse de se soumettre, de se laisser briser par l'univers carcéral sans pitié où elle affronte la haine, les coups. les humiliations. Aucun espoir de fuir cet enfer.

Ou seulement dans ses rêves les plus fous. Elle qui s'évade parfois, grâce à la drogue, aux livres, au bruit des trains. Grâce à l'amitié et à la passion qui l'atteignent en plein coeur de l'enfermement. Pourtant, un jour. l'inimaginable se produit. Une porte s'ouvre. On lui propose une libération... conditionnelle.

"La liberté Marianne. tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? - Oui". Mais le prix à payer est terrifiant.
Pour elle qui n'aspire qu'à la rédemption... 

Mon avis :

Quel livre mes ami(e)s ! On en prend plein la tronche pendant près de 800 pages. Pardonnez-moi l'expresion, mais l'univers de la prison dans lequel nous plonge ce livre n'est pas tendre.

Certe, Marianne n'est pas une enfant de coeur non plus, mais elle s'en prend plein la tête et le corps, parfois de façon justifiée, parfois non. J'ai découvert par le menu la vie des prisonnières et leurs rapports "sociaux" entre elles et avec les maton(ne)s. Que "cantiner" coûte plus cher qu'en liberté et qu'il vaut mieux ne pas faire venir le médecin quand on est malade (de toute façon, il ne peut pas vous garder longtemps à l'infirmerie).

Il y a tout de même de l'espoir dans ce roman, un peu, et de l'amour, beaucoup. Car Marianne a su faire germer en elle un sentiment dont elle ignorait tout : l'amour.

Un roman cruel, dur, dont je suis sortie différente et qui me marque encore.

Car l'auteure a su faire passer une ambiance, et ce sans chichis verbeux. On est littéralement en prison avec Marianne, on se fait tabasser en même temps qu'elle (même si on n'adhère pas à ses réactions parfois un brin primaires). Et il faut, avec l'héroïne, supporter l'enfermement pendant plus de 700 pages.

Et puis il y a l'histoire plus "politique" qui arrive en milieu de roman (et cela m'importe beaucoup), même si en elle-même elle n'est pas révélatrice sur les grands secrets de notre chère République, elle éclaire les personnages sous un nouveau jour,jusqu'à la fin. Et quelle fin, ma zette...

Bref, je m'en veux d'avoir laissé ce roman si longtemps dans ma PAL, voilà une erreure (judiciaire) réparée.

Plus qu'un coup de coeur, un roman coup-de-poing qui vous ébranle, forcément.

L'image que je retiendrai :

Celle de Mariane pleurant dans sa cellule après sa "correction" dans les douches.


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