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VACCINATION Hib: D’autres souches menacent, malgré la vaccination – Clinical Infectious Diseases

Publié le 12 novembre 2011 par Santelog @santelog

VACCINATION Hib: D’autres souches menacent, malgré la vaccination – Clinical Infectious DiseasesSi la vaccination contre l'Haemophilus influenzae de type b, ou Hib, la cause la plus fréquente de méningite bactérienne chez les enfants, a considérablement réduit l'incidence de la maladie à Hib chez les jeunes enfants au cours des 20 dernières années, selon cette étude publiée dans Clinical Infectious Diseases, d'autres souches de la bactérie continuent à causer de très nombreux cas de méningite chez les plus âgés. Des souches qui ne sont pas du type B.


"Le vaccin anti-Hib a réussi à réduire la maladie chez les enfants de 5 ans et moins mais l'épidémiologie de la maladie a changé", explique l'auteur principal, le Dr. Jessica MacNeil, des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), qui, avec ses collègues a analysé les données américaines actuelles vs l'historique de la maladie au cours de ces deux dernières décennies, à la suite, en particulier, de l'introduction du vaccin Hib dans le milieu des années 1980. Rappelons que les principales complications de l'infection sont les méningites, les épiglottites, les septicémies et les pneumonies.


Aujourd'hui, il se trouve que la majorité des cas d'infections à l'H. influenzae aux Etats-Unis sont causés par d'autres souches de la bactérie qui ne sont pas du type B. Durant la période de suivi, 1999-2008, 4.838 cas de H. influenzae ont été rapportés aux Etats-Unis, aboutissant à une estimation moyenne annuelle de l'incidence de 1,62 cas pour 100.000 habitants; 15,3% des cas ont été mortels. L'analyse des souches aboutit à 69,5% non typables, 2,2% de type A, 3,6% de type B, 0,3% de type C, 0,3% de type D, 5,7% de type E et 18,3% de type F.


 


Incidence des souches non-B : Les auteurs de l'étude constatent que les taux les plus élevés de la maladie à partir de souches de type non-b sont concentrés dans les groupes d'âge les plus jeunes et les plus vieux, les nourrissons de moins d'un an et les plus de 65 ans.


·   Parmi les enfants de moins de 5 ans, les nourrissons sont les plus exposés. Beaucoup de ces cas surviennent durant le premier mois de vie, chez des bébés prématurés et de faible poids de naissance.


·   Le nombre d'adultes atteints, âgés de 65 ans et plus est également plus élevé par rapport au reste de la population. Dans ce groupe d'âge, près de 25% des cas sont mortels.


·   Les enfants amérindiens et indigènes d'Alaska sont surreprésentés parmi les victimes de Hib de types B ou non B, sans que les auteurs puissent l'expliquer. Les facteurs de risque dans cette communauté, pourraient être la promiscuité, la pauvreté, la qualité médiocre de l'air…


En conclusion, si les auteurs de l'étude confirment l'efficacité du vaccin actuel pour la majorité des jeunes enfants, ils notent une prévalence croissante de la maladie chez les personnes âgées exprimant le besoin d'un futur vaccin H. influenzae destiné aux adultes.


En France aussi, les conséquences de la vaccination ont été une diminution de l'incidence des méningites et autres manifestations invasives provoquées par le type b et une forte diminution du portage des souches de type b. Aucune étude récente ne fait état d'une augmentation des cas d'H. influenzae de type non-B.


Source: Clinical Infectious Diseases 15 décembre 2011 DOI: 10.1093/cid/cir735 « Current Epidemiology and Trends in Invasive Haemophilus influenzae Disease—United States, 1989-2008


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